Quand on s’interroge sur la condition féminine dans nos sociétés, on se rend compte de la situation d’infériorité dans laquelle les femmes se trouvent encore, hélas, de nos jours. En dépit des avancées de ces dernières décennies, les femmes souffrent toujours d’un manque réel de considération et sont toujours, malheureusement, victimes d’oppression et de discrimination en tout genre.
Même si la société a évolué vers plus d’égalité, de nombreuses différences subsistent encore et les femmes continuent de lutter pour faire reconnaître leurs droits au même rang que ceux des hommes.
Force est de constater que les défis auxquels la femme doit faire face existent toujours bel et bien, puisqu’on trouve encore, y compris en France, des femmes violentées, abusées, « chosifiées » ou infantilisées, discriminées au travail ou encore sous-représentées dans les différentes sphères de la société.
Loin d’être tenue à l’écart de ces problématiques, la femme musulmane doit, de surcroît, se mesurer à des défis d’une autre nature, souffrant, d’une part, d’un réel déficit d’image en raison des préjugés et stéréotypes dont elle fait inexorablement l’objet, et, d’autre part, subissant toujours, par ailleurs, le poids accablant des coutumes et des traditions de la part de ses coreligionnaires, ce qui constitue très certainement un frein à son émancipation.
L’autre défi auquel elle est confrontée, et non des moindres, est celui de la stigmatisation incessante qui la montre du doigt et l’empêche d’avancer. Alors que la laïcité est censée garantir la liberté de conscience et les libertés individuelles de tout un chacun, et permettre à tout citoyen de s’épanouir sereinement dans la société, c’est au nom de cette même laïcité que la femme musulmane est devenue, à coups de lois et de décrets injustes, à coups de déclarations « farfelues » et d’accusations non fondées, « l’ennemi public numéro un » des politiques ou encore la protagoniste du « feuilleton de la discrimination » mis en scène par ces derniers.
Une instrumentalisation de la laïcité, dont le seul but est d’exclure la femme musulmane de la société, de la spolier de ses droits les plus élémentaires et d’étouffer sa voix.
En lisant d’un peu plus près les textes authentiques et sacrés de la religion musulmane, on se rend de toute évidence compte de la place de choix que l’islam accorde à la femme au sein de la société et de l’humanité, en tant qu’être libre, responsable et digne, ainsi que de la relation d’égalité et de complémentarité qui la lie à l’homme. C’est en cela qu’elle mérite qu’on la traite avec équité, considération et respect.
Au-delà de porter en elle la vie et d’éduquer les générations, il faut souligner le rôle déterminant que la femme a joué et continue de jouer dans la construction des civilisations, ainsi que le facteur de changement et d’évolution qu’elle représente dans la société.
La Journée Internationale de la Femme est l’occasion pour nous, Ligue Française de la Femme Musulmane (LFFM), de faire la lumière sur tous ces éléments afin d’éveiller les consciences, de les sensibiliser à notre réalité et de contribuer, à notre niveau, à l’amélioration de la condition féminine en France.
Nous croyons que la femme est un être libre, libre de vivre et de choisir le mode de vie qui lui convient, libre de s’exprimer et d’agir en son âme et conscience, et que personne ne peut s’arroger le droit de décider pour elle, ni de parler en son nom.
Nous sommes convaincues que les femmes sont en mesure de surmonter toutes les difficultés et de relever les multiples défis qui sont les leurs. Il leur appartient de prendre leur destinée en main et de reprendre la place qui leur revient de droit au sein de la société.
En nous mobilisant et en œuvrant main dans la main, nous pourrons certainement changer les choses et aspirer à un avenir meilleur et un mieux-vivre en France.
C’est dans cet esprit de solidarité féminine que la Ligue Française de la Femme Musulmane se joint à toutes les femmes de France et du monde entier pour célébrer à l’unisson la Journée internationale de la femme.
À cette occasion, elle organise, dans le cadre de son opération « Un sourire, une rose », une distribution de fleurs sur la place publique, à Paris ainsi que dans d’autres grandes villes françaises. La distribution aura lieu le 9 mars à Paris et le 8 dans les autres villes.
Ce sont ainsi près de 1 000 femmes qui se verront offrir une rose, parce que rien n’est trop beau pour elles !
* Hela Khomsi est présidente de la Ligue Française de la Femme Musulmane (LFFM).
Même si la société a évolué vers plus d’égalité, de nombreuses différences subsistent encore et les femmes continuent de lutter pour faire reconnaître leurs droits au même rang que ceux des hommes.
Force est de constater que les défis auxquels la femme doit faire face existent toujours bel et bien, puisqu’on trouve encore, y compris en France, des femmes violentées, abusées, « chosifiées » ou infantilisées, discriminées au travail ou encore sous-représentées dans les différentes sphères de la société.
Loin d’être tenue à l’écart de ces problématiques, la femme musulmane doit, de surcroît, se mesurer à des défis d’une autre nature, souffrant, d’une part, d’un réel déficit d’image en raison des préjugés et stéréotypes dont elle fait inexorablement l’objet, et, d’autre part, subissant toujours, par ailleurs, le poids accablant des coutumes et des traditions de la part de ses coreligionnaires, ce qui constitue très certainement un frein à son émancipation.
L’autre défi auquel elle est confrontée, et non des moindres, est celui de la stigmatisation incessante qui la montre du doigt et l’empêche d’avancer. Alors que la laïcité est censée garantir la liberté de conscience et les libertés individuelles de tout un chacun, et permettre à tout citoyen de s’épanouir sereinement dans la société, c’est au nom de cette même laïcité que la femme musulmane est devenue, à coups de lois et de décrets injustes, à coups de déclarations « farfelues » et d’accusations non fondées, « l’ennemi public numéro un » des politiques ou encore la protagoniste du « feuilleton de la discrimination » mis en scène par ces derniers.
Une instrumentalisation de la laïcité, dont le seul but est d’exclure la femme musulmane de la société, de la spolier de ses droits les plus élémentaires et d’étouffer sa voix.
En lisant d’un peu plus près les textes authentiques et sacrés de la religion musulmane, on se rend de toute évidence compte de la place de choix que l’islam accorde à la femme au sein de la société et de l’humanité, en tant qu’être libre, responsable et digne, ainsi que de la relation d’égalité et de complémentarité qui la lie à l’homme. C’est en cela qu’elle mérite qu’on la traite avec équité, considération et respect.
Au-delà de porter en elle la vie et d’éduquer les générations, il faut souligner le rôle déterminant que la femme a joué et continue de jouer dans la construction des civilisations, ainsi que le facteur de changement et d’évolution qu’elle représente dans la société.
La Journée Internationale de la Femme est l’occasion pour nous, Ligue Française de la Femme Musulmane (LFFM), de faire la lumière sur tous ces éléments afin d’éveiller les consciences, de les sensibiliser à notre réalité et de contribuer, à notre niveau, à l’amélioration de la condition féminine en France.
Nous croyons que la femme est un être libre, libre de vivre et de choisir le mode de vie qui lui convient, libre de s’exprimer et d’agir en son âme et conscience, et que personne ne peut s’arroger le droit de décider pour elle, ni de parler en son nom.
Nous sommes convaincues que les femmes sont en mesure de surmonter toutes les difficultés et de relever les multiples défis qui sont les leurs. Il leur appartient de prendre leur destinée en main et de reprendre la place qui leur revient de droit au sein de la société.
En nous mobilisant et en œuvrant main dans la main, nous pourrons certainement changer les choses et aspirer à un avenir meilleur et un mieux-vivre en France.
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