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Société

Karim Ouachek : « Le public de la Rencontre annuelle des musulmans de France se rajeunit »

Rédigé par Pauline Compan | Mercredi 27 Avril 2011 à 12:53

           

Sur les 150 000 visiteurs annoncés, 100 000, selon les chiffres officiels de l'UOIF, auront participé à la 28e RAMF (Rencontre annuelle des musulmans de France). Une baisse de fréquentation par rapport à l'année dernière (130 000 visiteurs) mais qui n'empêche pas Karim Ouachek, le responsable du salon Gedis qui gère l'espace commercial du salon, de réfléchir aux prochaines évolutions de la Rencontre face à un public qui se rajeunit.



Karim Ouachek, responsable du salon GEDIS et une de ses collaboratrices
Karim Ouachek, responsable du salon GEDIS et une de ses collaboratrices

Saphirnews : Quelles étaient les nouveautés de cette édition 2011 ?

Karim Ouachek : Cette année, nous avions rajouté pas mal de services, surtout en extérieur sous des chapiteaux, avec l’espace Dar al-Fatwa, un espace d’enseignement de l’islam et des rencontres avec des savants. Le public a plus d’espace pour déambuler d'un endroit à un autre et se rendre là où il trouve son compte.
Nous avons aussi développé des stands de services qui n'étaient pas proposés auparavant. On a la présence de trois opérateurs mobiles : Ortel, Lebara et Mobile Sud, c’est très important pour nous car ils donnent une autre image de notre salon. Il y avait aussi MoneyGram, un des leaders mondiaux des services de transfert d'argent.
Bien entendu, nous sommes toujours ravis d’accueillir, notamment, les maisons d’édition, surtout les grandes, qui ont accompagné le salon depuis sa création. Ces entreprises se sont adaptées et se sont agrandies. Nous aimons avoir de la nouveauté, de nouveaux clients, mais nous accordons une attention particulière à ceux qui nous sont fidèles depuis le début.

Constatez-vous une évolution du public sur la Rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF) ?

K. B. : Cette année, nous sentons effectivement une évolution du public. Beaucoup de jeunes, entre 16 et 18 ans, sont là. Ils n'ont pas les mêmes repères que leurs parents et ne recherchent pas la même chose. Cela vaudrait le coup de s’adapter et de mettre en place d'autres services qui répondent à leurs besoins. Par exemple, lorsque l'on invite le rappeur Médine, on sent l'effervescence qui n'est pas la même que lorsque l'on fait venir un groupe de chant choral du Maghreb.

On note cependant un nombre important de stands (streetwear, CD...) qui ciblent plus particulièrement les jeunes comme ceux qui relèvent de la culture urbaine…

KB : Il faut donner une place à cette culture-là, car le public jeune vient de ce milieu. Nous accueillons déjà des stands comme Muslim United, Maghreb United, Maghreb Shirt, tous sont des marques qui répondent à ces besoins. Maintenant il faut aussi accompagner ces jeunes dans leur foi pour ne pas qu’ils tombent ni dans l’extrémisme ni dans le laxisme.

Quelles sont vos perspectives pour l’année prochaine ?

KB : Il faut développer deux choses : les partenariats et le sponsoring. Beaucoup de structures nous contactent pour associer leur image au salon : jusqu’à maintenant, nous n’étions pas ouverts à cela.
Mais je pense qu’à partir de l’année prochaine nous allons préparer des dossiers pour accepter le maximum de structures sérieuses, comme des banques par exemple. L’UOIF jugeait que la rencontre était trop importante pour accepter des noms associés mais, aujourd’hui, notre manifestation est bien installée, les gens ont bien identifié notre action et le sponsoring ne devrait pas dénaturer la Rencontre. Je suis très content de notre partenariat de cette année avec Saphirnews et Salamnews, c’est le genre de partenariat à encourager.







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