Eglise à Dakar, au Sénégal.
L'Afrique subsaharienne est une des régions les « plus religieuses » de la planète, selon une étude publiée jeudi 15 avril par Pew Research Center, le centre de recherche indépendant américain. Le nombre de musulmans comme de chrétiens s'est multiplié par plus de 20 au cours du XXe siècle.
En Afrique subsaharienne, le nombre de musulmans est ainsi passé de 11 millions en 1900 à 234 millions en 2010 ; le nombre de chrétiens, quant à lui, a progressé encore plus rapidement, passant de 7 à 470 millions. Un chrétien sur cinq dans le monde et un musulman sur sept vivent dans cette région.
Sur le continent africain, « les deux religions s'équilibrent », indique le rapport puisqu'on y compte entre 400 et 500 millions de chrétiens comme de musulmans.
En Afrique subsaharienne, le nombre de musulmans est ainsi passé de 11 millions en 1900 à 234 millions en 2010 ; le nombre de chrétiens, quant à lui, a progressé encore plus rapidement, passant de 7 à 470 millions. Un chrétien sur cinq dans le monde et un musulman sur sept vivent dans cette région.
Sur le continent africain, « les deux religions s'équilibrent », indique le rapport puisqu'on y compte entre 400 et 500 millions de chrétiens comme de musulmans.
Les croyances traditionnelles africaines n’ont pas disparu pour autant, souligne l’étude. Certaines des pratiques traditionnelles tels que la sorcellerie, la croyance aux mauvais esprits, les sacrifices destinés aux ancêtres, le recours aux guérisseurs traditionnels ou encore la croyance en la réincarnation continuent même d'être adoptées par un grand nombre de musulmans et de chrétiens dans leurs vies quotidiennes.
Bien que le Coran et la Bible n’en fassent pas mention, l'excision des filles est largement pratiquée dans les pays musulmans comme le Mali, Djibouti et l’Egypte mais l'est aussi davantage parmi les chrétiens au Nigeria, au Ghana et en Ouganda que parmi les musulmans de ces pays.
« Dans presque tous les pays, une majorité pense que la télévision, la musique et le cinéma occidentaux ont porté atteinte à la moralité de leur nation », dit le rapport. Toutefois, une majorité reconnaît également aimer les divertissements occidentaux.
Bien que le Coran et la Bible n’en fassent pas mention, l'excision des filles est largement pratiquée dans les pays musulmans comme le Mali, Djibouti et l’Egypte mais l'est aussi davantage parmi les chrétiens au Nigeria, au Ghana et en Ouganda que parmi les musulmans de ces pays.
« Dans presque tous les pays, une majorité pense que la télévision, la musique et le cinéma occidentaux ont porté atteinte à la moralité de leur nation », dit le rapport. Toutefois, une majorité reconnaît également aimer les divertissements occidentaux.
La tolérance religieuse ébranlée par des tensions
Alors que le nord de l'Afrique est majoritairement musulman et le sud massivement chrétien, « la zone de rencontre se situe au milieu du continent, sur une ligne qui va de la Somalie au Sénégal ».
« Aux yeux de certains experts, cette zone est une faille religieuse sensible, où sont intervenues les premières attaques d'Al-Qaïda comme l'explosion des ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, en 1998, et plus récemment les conflits ethniques du Nigeria », note Pew Research Center.
Cependant, une majorité des 25 000 Africains interrogés pense que la religion ne justifie pas les violences contre des civils. Contrairement aux idées reçues, « de nombreux musulmans et de chrétiens ont une opinion favorable l’un envers l'autre ». Les chrétiens décrivent leurs concitoyens musulmans de « tolérants, honnêtes et (de) respectueux envers les femmes » et vice-versa.
Les Africains désignent généralement le chômage, la criminalité et la corruption comme des problèmes plus graves que les conflits interreligieux. Toutefois, 28 % des personnes interrogées − 6 Nigérians et 6 Rwandais sur 10 − estiment que ces derniers constituent un grave problème pour leur pays. 20 % soutiennent que les actes de violence commis pour défendre une religion sont « parfois », voire « souvent » justifiés.
Enfin, l’extrémisme religieux, qu'il soit chrétien ou musulman, préoccupe plus de 40 % des personnes interrogées, y compris celui qui s’exprime au sein de leur propre communauté.
« Aux yeux de certains experts, cette zone est une faille religieuse sensible, où sont intervenues les premières attaques d'Al-Qaïda comme l'explosion des ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, en 1998, et plus récemment les conflits ethniques du Nigeria », note Pew Research Center.
Cependant, une majorité des 25 000 Africains interrogés pense que la religion ne justifie pas les violences contre des civils. Contrairement aux idées reçues, « de nombreux musulmans et de chrétiens ont une opinion favorable l’un envers l'autre ». Les chrétiens décrivent leurs concitoyens musulmans de « tolérants, honnêtes et (de) respectueux envers les femmes » et vice-versa.
Les Africains désignent généralement le chômage, la criminalité et la corruption comme des problèmes plus graves que les conflits interreligieux. Toutefois, 28 % des personnes interrogées − 6 Nigérians et 6 Rwandais sur 10 − estiment que ces derniers constituent un grave problème pour leur pays. 20 % soutiennent que les actes de violence commis pour défendre une religion sont « parfois », voire « souvent » justifiés.
Enfin, l’extrémisme religieux, qu'il soit chrétien ou musulman, préoccupe plus de 40 % des personnes interrogées, y compris celui qui s’exprime au sein de leur propre communauté.
Lire aussi :
Parler l'arabe en Afrique Noire, le cas du Sénégal
L’Islam dans le retard de l’Afrique
Les musulmans d'Afrique noire sont-il déracinés ?
Lancement des travaux de la troisième plus grande mosquée du monde à Alger
Somalie : comment les puissances coloniales maintiennent le pays dans le chaos
Parler l'arabe en Afrique Noire, le cas du Sénégal
L’Islam dans le retard de l’Afrique
Les musulmans d'Afrique noire sont-il déracinés ?
Lancement des travaux de la troisième plus grande mosquée du monde à Alger
Somalie : comment les puissances coloniales maintiennent le pays dans le chaos