« Ça fait très longtemps que cette idée trottait dans nos têtes. On en avait assez de l’image négative qui collait à l’Aïd : le mouton égorgé, les bousculades, tous les clichés négatifs alors qu’il s’agit de la fête la plus importante pour les musulmans, une fête symbolique du partage. On a voulu montrer que nous aussi savons festoyer, que nous savons partager », c’est dans cet esprit que Nassera Benmarnia, présidente de l’Union des familles musulmanes des Bouches-du-Rhône (UFM13) a lancé, il y a cinq ans, "l’Aïd dans la cité".
Pour cette nouvelle édition, du 29 novembre au 6 décembre 2008, une multitude d’évènements vont ponctuer ce long réveillon de l’Aïd auquel toute la cité phocéenne est conviée. Au programme : concerts, exposition autour de Kateb Yacine, ateliers de calligraphie ou de musique arabo-andalouse, lecture de contes libanais et palestiniens, des nocturnes musicales, projections de films et documentaires, une grande fête de la famille marquée par un feu d’artifice…toutes la population de Marseille est invitée à vivre ensemble cet évènement fédérateur autour duquel quatre vingt dix partenaires se sont associés dont une quarantaine d’associations locales.
Et c’est par œuvre de pédagogie que toutes les manifestations sont programmées une semaine avant l’Aïd : « ainsi le jour de la fête, les esprits sont plus sereins » souligne avec pragmatisme la présidente du l’UFM. Cet évènement doit, selon elle, contribuer à « changer le regard porté sur les musulmans ».
Dès le départ en 2003, la volonté de Nassera et de son équipe était bien d’inscrire cette manifestation au cœur de la vie culturelle de la ville. Loin des salles de quartiers ou des MJC, mais bien dans les lieux dédiés pour permettre « la rencontre de populations qui ne se côtoient pas d’habitude dans ces endroits ». L’Aïd à Marseille se fête au Dôme, lieu mythique de la scène musicale phocéenne, se discute à l’Alcazar, la grande bibliothèque municipale, se met en scène au théâtre...parce que, défend-elle, « la communauté musulmane fait partie de la communauté nationale, donc leurs fêtes sont aussi celles de l’ensemble de la communauté nationale »*.
Et ça passe aussi par une véritable campagne d’affichage : « on est dans le mobilier urbain. L’année dernière nous avons pu avoir des affiches sur les bus de la ville » précise-t-elle. Ça n’est pas facile d'organiser un évènement de cette envergure, avoue la présidente de l’UFM. Si « les institutionnels » sont à chaque fois les plus difficiles à convaincre, question de « mentalités », le public répond présent, en nombre depuis le début. En 2006, selon elle, près de 15 000 personnes ont fêté l’Aïd dans la cité; et l’année dernière, l'association a enregistré une « affluence exceptionnelle » d’environ 25 000 personnes se réjouit Nassera qui, bousculée par les préparatifs semble toutefois maitriser la situation. « On est à quelques jours de l’ouverture et il reste tout à faire » lance-t-elle pourtant très sereinement.
Pour cette nouvelle édition, du 29 novembre au 6 décembre 2008, une multitude d’évènements vont ponctuer ce long réveillon de l’Aïd auquel toute la cité phocéenne est conviée. Au programme : concerts, exposition autour de Kateb Yacine, ateliers de calligraphie ou de musique arabo-andalouse, lecture de contes libanais et palestiniens, des nocturnes musicales, projections de films et documentaires, une grande fête de la famille marquée par un feu d’artifice…toutes la population de Marseille est invitée à vivre ensemble cet évènement fédérateur autour duquel quatre vingt dix partenaires se sont associés dont une quarantaine d’associations locales.
Et c’est par œuvre de pédagogie que toutes les manifestations sont programmées une semaine avant l’Aïd : « ainsi le jour de la fête, les esprits sont plus sereins » souligne avec pragmatisme la présidente du l’UFM. Cet évènement doit, selon elle, contribuer à « changer le regard porté sur les musulmans ».
Dès le départ en 2003, la volonté de Nassera et de son équipe était bien d’inscrire cette manifestation au cœur de la vie culturelle de la ville. Loin des salles de quartiers ou des MJC, mais bien dans les lieux dédiés pour permettre « la rencontre de populations qui ne se côtoient pas d’habitude dans ces endroits ». L’Aïd à Marseille se fête au Dôme, lieu mythique de la scène musicale phocéenne, se discute à l’Alcazar, la grande bibliothèque municipale, se met en scène au théâtre...parce que, défend-elle, « la communauté musulmane fait partie de la communauté nationale, donc leurs fêtes sont aussi celles de l’ensemble de la communauté nationale »*.
Et ça passe aussi par une véritable campagne d’affichage : « on est dans le mobilier urbain. L’année dernière nous avons pu avoir des affiches sur les bus de la ville » précise-t-elle. Ça n’est pas facile d'organiser un évènement de cette envergure, avoue la présidente de l’UFM. Si « les institutionnels » sont à chaque fois les plus difficiles à convaincre, question de « mentalités », le public répond présent, en nombre depuis le début. En 2006, selon elle, près de 15 000 personnes ont fêté l’Aïd dans la cité; et l’année dernière, l'association a enregistré une « affluence exceptionnelle » d’environ 25 000 personnes se réjouit Nassera qui, bousculée par les préparatifs semble toutefois maitriser la situation. « On est à quelques jours de l’ouverture et il reste tout à faire » lance-t-elle pourtant très sereinement.
* A Marseille, l'Aïd entre dans la cité, l'Humanité 10/01/2006