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Sur le vif

L'Algérie bloque l’enquête sur les moines de Tibhirine

Rédigé par La Rédaction | Jeudi 23 Octobre 2014 à 14:57

           


L’avocat des familles des moines de Tibhirine a révélé, jeudi 23 octobre, que les sept religieux auraient été décapités après leur mort. Il a livré l’information à l'heure où les juges et les experts français, venus en Algérie pour réaliser des prélèvements sur les têtes des moines, n’ont pas pu emporter les échantillons.

Les Français, emmenés par le juge Marc Trevidic, ont pu assister à l’exhumation des têtes – les corps des moines n’ayant jamais été retrouvés – et à diverses analyses médico-légales, conformément à ce qui avait été négocié avec les autorités algériennes. Ils ont pu rapporter des photos et des radios.

Mais le refus des autorités algériennes de laisser les Français repartir avec les échantillons a provoqué leur colère. L’analyse des prélèvements est indispensable pour déterminer si les moines ont été décapités après leur mort. Seulement, les équipes algériennes se sont montrées très peu coopératives. Aucun commentaire ni explication n’ont été livrés du côté des autorités.

Les révélations de Maître Baudoin, l’avocat des familles des moines, mettent à mal la version officielle selon laquelle les moines seraient morts égorgés par des combattants du Groupe islamique armé (GIA), en 1996. Une thèse de plus en plus contestée depuis les révélations d’un témoin, en 2009. La justice française enquête depuis sur une bavure de l’armée algérienne, qui aurait fusillé les moines par erreur et aurait ensuite maquillé leur mort en exécution par décapitation, pour les attribuer aux islamistes. L’attitude de l’Algérie ne va probablement pas contribuer à lever les soupçons.

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