Le journaliste Steven Sotloff.
L’Etat islamique (EI) a revendiqué dans une vidéo mardi 2 septembre la décapitation du journaliste américain Steven Sotloff, deux semaines après avoir diffusé une vidéo de l’exécution de son confrère et compatriote James Foley.
Âgé de 31 ans, Steven Sotloff était porté disparu depuis plus d'un an. Il aurait été kidnappé le 4 août 2013 à Alep dans le nord de la Syrie mais son enlèvement avait été tenu secret jusqu'à la diffusion de l'exécution de James Foley, où il apparaissait menacé à la fin de la vidéo intitulée « Un message à l’Amérique » diffusée le 19 août.
Malgré l’appel à la clémence lancée par la mère de Steven Sotloff, l’EI est passé à l’acte, deux semaines après. Dans la vidéo de sa mise à mort intitulée « Deuxième message à l'Amérique », à genoux et vêtu d'une tenue orange, le journaliste s’adresse sous la contrainte au président américain.
« Obama, votre politique étrangère et les interventions en Irak étaient censées être pour la préservation des intérêts américains. Alors pourquoi, moi citoyen américain, dois-je payer le prix de votre ingérence avec ma vie ? Vous avez dépensé des milliards de dollars du contribuable et nous avons perdu des milliers de soldats dans vos combats précédents contre les états islamiques. Où sont les intérêts des Américains quand vous relancez cette guerre ? », dit-il.
Puis, son bourreau, un membre de l'EI, masqué, vêtu en noir et à l'accent britannique, qui pourrait être le même homme qui a exécuté James Foley condamne l'intervention des Etats-Unis en Irak contre l'EI avant de porter son arme à la gorge du journaliste. Il présente ensuite à la caméra un autre otage, David Cawthorne Haines, un Britannique qu’il menace d’exécuter.
La Maison Blanche a authentifié la nouvelle vidéo. L’écœurement est général après l’annonce de la décapitation de Steven Sotloff. François Hollande a condamné « avec horreur, si elle était confirmée, l'exécution abominable d'un Américain ». « C'est dégoûtant, révulsant, dégueulasse », a réagi le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire. « Nous sommes tous indignés par les informations en provenance d'Irak concernant les meurtres terribles de civils y compris la décapitation terrible d'un autre journaliste » par l'EI, a commenté le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, mercredi 3 septembre.
Les Etats-Unis ont déclaré ne pas vouloir céder au chantage de l’EI. La Maison Blanche a ainsi annoncé renforcer sa présence militaire en Irak avec l'envoi de 350 troupes supplémentaires. Au total, 820 soldats américains devraient donc être mobilisés dans cette zone sensible.
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Âgé de 31 ans, Steven Sotloff était porté disparu depuis plus d'un an. Il aurait été kidnappé le 4 août 2013 à Alep dans le nord de la Syrie mais son enlèvement avait été tenu secret jusqu'à la diffusion de l'exécution de James Foley, où il apparaissait menacé à la fin de la vidéo intitulée « Un message à l’Amérique » diffusée le 19 août.
Malgré l’appel à la clémence lancée par la mère de Steven Sotloff, l’EI est passé à l’acte, deux semaines après. Dans la vidéo de sa mise à mort intitulée « Deuxième message à l'Amérique », à genoux et vêtu d'une tenue orange, le journaliste s’adresse sous la contrainte au président américain.
« Obama, votre politique étrangère et les interventions en Irak étaient censées être pour la préservation des intérêts américains. Alors pourquoi, moi citoyen américain, dois-je payer le prix de votre ingérence avec ma vie ? Vous avez dépensé des milliards de dollars du contribuable et nous avons perdu des milliers de soldats dans vos combats précédents contre les états islamiques. Où sont les intérêts des Américains quand vous relancez cette guerre ? », dit-il.
Puis, son bourreau, un membre de l'EI, masqué, vêtu en noir et à l'accent britannique, qui pourrait être le même homme qui a exécuté James Foley condamne l'intervention des Etats-Unis en Irak contre l'EI avant de porter son arme à la gorge du journaliste. Il présente ensuite à la caméra un autre otage, David Cawthorne Haines, un Britannique qu’il menace d’exécuter.
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