En ces temps troublés où les repères et les certitudes semblent ébranlés et où la violence terroriste constitue une menace perpétuelle pour nos sociétés, nous avons, plus que jamais, besoin de nous accrocher à des valeurs universelles communes, d’entreprendre une quête de soi, en tant que sociétés et individus, pour trouver notre salut et nous protéger des dangers qui nous guettent.
Et cette quête passe, entre autres, par un retour aux sources, une lecture, voire une relecture, de l’Histoire, de nos histoires respectives.
Et cette quête passe, entre autres, par un retour aux sources, une lecture, voire une relecture, de l’Histoire, de nos histoires respectives.
Notre Histoire, c’est notre avenir
Face au chaos ambiant, le passé représente un refuge salutaire pour nos âmes fatiguées. Il s’impose comme une étape incontournable sur la voie de la réconciliation avec nous-mêmes, de la quête ou de l’affirmation de nos identités. Le présent étant sombre et l’avenir incertain, le recours à l’Histoire devient non seulement une nécessité, mais un devoir.
Antoine Prost disait que si nous voulions être les acteurs responsables de notre propre avenir, nous avions d’abord un devoir d’Histoire. Car l’Histoire est l’école de la sagesse par excellence, une école où des expériences humaines diverses s’offrent à nous pour nous permettre de pallier les écueils de notre présent et de construire notre futur sur des bases plus saines et plus solides.
Il est certain que l’Histoire n’a pas toutes les réponses à nos questions, mais elle nous renseigne sur notre présent nous permettant de le comprendre et elle nous guide dans nos décisions et nos choix futurs. Car il devient aisé de savoir où l’on va lorsque l’on sait d’où l’on vient.
Antoine Prost disait que si nous voulions être les acteurs responsables de notre propre avenir, nous avions d’abord un devoir d’Histoire. Car l’Histoire est l’école de la sagesse par excellence, une école où des expériences humaines diverses s’offrent à nous pour nous permettre de pallier les écueils de notre présent et de construire notre futur sur des bases plus saines et plus solides.
Il est certain que l’Histoire n’a pas toutes les réponses à nos questions, mais elle nous renseigne sur notre présent nous permettant de le comprendre et elle nous guide dans nos décisions et nos choix futurs. Car il devient aisé de savoir où l’on va lorsque l’on sait d’où l’on vient.
L’Histoire procure des modèles à suivre
La richesse de l’Histoire réside aussi dans le fait qu’elle nous procure des exemples et des modèles à suivre. Friedrich Nietzsche ne disait-il pas que les gens ont besoin de modèles, d’exemples historiques qui ont marqué de leur empreinte la civilisation humaine ?
De tout temps, les humains ont besoin de lanternes pour guider leur trajectoire. Ils sont dans une recherche continue de références pour construire ou enrichir leurs propres systèmes de valeurs morales. Et l’Histoire est là pour répondre à ce besoin, à cette quête d’identité et de réalisation de soi. Elle est une source inépuisable d’enseignements tant à l’échelle des sociétés qu’à l’échelle des individus.
Et à l’instar des autres civilisations humaines, la civilisation islamique est à même de nous proposer une multitude d’épisodes glorieux qui ont jalonné son Histoire et qui pourraient apaiser la conscience de bon nombre de musulmans, en proie au doute et au désarroi face à une actualité tragique qui les met défavorablement en première ligne.
Aussi permet-elle d’éclairer le sentier sombre de l’ignorance qu’ont emprunté certains égarés qui, dépourvus de science et de connaissance, impose au monde leur loi de terreur et de peur.
De tout temps, les humains ont besoin de lanternes pour guider leur trajectoire. Ils sont dans une recherche continue de références pour construire ou enrichir leurs propres systèmes de valeurs morales. Et l’Histoire est là pour répondre à ce besoin, à cette quête d’identité et de réalisation de soi. Elle est une source inépuisable d’enseignements tant à l’échelle des sociétés qu’à l’échelle des individus.
Et à l’instar des autres civilisations humaines, la civilisation islamique est à même de nous proposer une multitude d’épisodes glorieux qui ont jalonné son Histoire et qui pourraient apaiser la conscience de bon nombre de musulmans, en proie au doute et au désarroi face à une actualité tragique qui les met défavorablement en première ligne.
Aussi permet-elle d’éclairer le sentier sombre de l’ignorance qu’ont emprunté certains égarés qui, dépourvus de science et de connaissance, impose au monde leur loi de terreur et de peur.
L’ignorance de l’Histoire mène à des postures extrémistes
Si la connaissance de l’Histoire nous permet d’éviter bien des écueils et d’améliorer notre capacité de jugement et de discernement, son ignorance peut engendrer une perte de repères et mener à des postures extrémistes. Et la tragique actualité que vit le monde actuellement à cause des actes terroristes perpétrés ici ou là confirme que l’ignorance de l’Histoire peut être source de violence qui nuit au présent des sociétés et des individus et qui compromet leur projection vers l’avenir.
À cet égard, la barbarie de Daesh s’explique en partie par une ignorance totale de l’Histoire islamique et de son apport valeureux au patrimoine universel. Cette belle civilisation qui a enfanté une constellation d’hommes et de femmes de génie qui ont brillé dans tous les domaines de l’activité humaine, a aussi légué à l’humanité des valeurs de tolérance et de vivre ensemble dont Daesh et ses soldats pourraient s’inspirer pour accomplir des entreprises plus nobles.
Mais force est de constater, malheureusement, qu’ils sont à mille lieues de saisir la grande valeur du legs culturel, scientifique et humain transmis à toute l’humanité par les Avicenne, Averroès, Al-Khwârizmi, Charif Al Idrissi, Ibn Battûta ou autre Ibn Khaldoun.
À cet égard, la barbarie de Daesh s’explique en partie par une ignorance totale de l’Histoire islamique et de son apport valeureux au patrimoine universel. Cette belle civilisation qui a enfanté une constellation d’hommes et de femmes de génie qui ont brillé dans tous les domaines de l’activité humaine, a aussi légué à l’humanité des valeurs de tolérance et de vivre ensemble dont Daesh et ses soldats pourraient s’inspirer pour accomplir des entreprises plus nobles.
Mais force est de constater, malheureusement, qu’ils sont à mille lieues de saisir la grande valeur du legs culturel, scientifique et humain transmis à toute l’humanité par les Avicenne, Averroès, Al-Khwârizmi, Charif Al Idrissi, Ibn Battûta ou autre Ibn Khaldoun.
Consolider notre Histoire commune actuelle
Par leurs œuvres historiques et leur contribution au développement de l’humanité, ces figures emblématiques, avec d’autres, nous ont transmis un extraordinaire message de paix, de tolérance et de vivre-ensemble qui mérite d’être copié et répandu.
D’ailleurs, en parlant de l’utilité d’explorer les recoins de l’Histoire, Émile Zola était convaincu que « l’Histoire des peuples n’est qu’une leçon de mutuelle tolérance, si bien que le rêve final sera de les ramener tous à l’universelle fraternité, de les noyer tous dans une commune tendresse, pour les sauver tous le plus possible de la commune douleur. Et, de notre temps, se haïr et se mordre, parce qu’on n’a pas le crâne absolument construit de même, commence à être la plus monstrueuse des folies ».
Et, aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de détenir un savoir commun, de partager les mêmes références, préalables nécessaires à la construction d’une société multiculturelle. Il devient urgent qu’au sein de notre société les individus d’origines et de sensibilités différentes trouvent un terrain d’entente pour s’assurer une confiance mutuelle et un dialogue permanent. D’où la nécessité de respecter nos Histoires respectives et de consolider notre Histoire commune actuelle, nourrie de valeurs universelles que nous transmettrons à nos enfants.
*****
Abel Sena est enseignant.
D’ailleurs, en parlant de l’utilité d’explorer les recoins de l’Histoire, Émile Zola était convaincu que « l’Histoire des peuples n’est qu’une leçon de mutuelle tolérance, si bien que le rêve final sera de les ramener tous à l’universelle fraternité, de les noyer tous dans une commune tendresse, pour les sauver tous le plus possible de la commune douleur. Et, de notre temps, se haïr et se mordre, parce qu’on n’a pas le crâne absolument construit de même, commence à être la plus monstrueuse des folies ».
Et, aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de détenir un savoir commun, de partager les mêmes références, préalables nécessaires à la construction d’une société multiculturelle. Il devient urgent qu’au sein de notre société les individus d’origines et de sensibilités différentes trouvent un terrain d’entente pour s’assurer une confiance mutuelle et un dialogue permanent. D’où la nécessité de respecter nos Histoires respectives et de consolider notre Histoire commune actuelle, nourrie de valeurs universelles que nous transmettrons à nos enfants.
*****
Abel Sena est enseignant.
Lire aussi :
Shoah : ces musulmans qui protégèrent les juifs en terre d'islam
Pourquoi l’arabo-islamité cristallise tant les passions
11-Novembre : un voyage mémoriel à Verdun pour des jeunes du 9-3
Quelle est la place du Maghreb dans les programmes d’histoire-géographie en France ?
Contre la théologie du viol dans le Coran historique
Un « califat » méconnu : l’empire de Sokoto
Quel est le rapport entre la mémoire et l’histoire de la guerre d’Algérie ?
François Déroche : « L’histoire du Coran intéresse au-delà de l’Occident »
Une chaire sur l'histoire du Coran inaugurée au Collège de France
Juifs et musulmans, frères amis ou ennemis ? 1 400 ans d'Histoire commune
Shoah : ces musulmans qui protégèrent les juifs en terre d'islam
Pourquoi l’arabo-islamité cristallise tant les passions
11-Novembre : un voyage mémoriel à Verdun pour des jeunes du 9-3
Quelle est la place du Maghreb dans les programmes d’histoire-géographie en France ?
Contre la théologie du viol dans le Coran historique
Un « califat » méconnu : l’empire de Sokoto
Quel est le rapport entre la mémoire et l’histoire de la guerre d’Algérie ?
François Déroche : « L’histoire du Coran intéresse au-delà de l’Occident »
Une chaire sur l'histoire du Coran inaugurée au Collège de France
Juifs et musulmans, frères amis ou ennemis ? 1 400 ans d'Histoire commune