L’avis de Saphirnews
Il est de notoriété publique que l’anthropologue des religions et psychanalyste Malek Chebel obtient rarement les faveurs des plus fervents croyants tant ces derniers croient en une société idéale sur Terre qui serait régie par des principes islamiques immuables et forcément empreints de justice divine.
Comment alors comprendre, en plein XXIe siècle, que l’on assassine encore les « infidèles », pille les biens des chrétiens et les chasse de leurs terres s’ils ne se convertissent pas, enlève des jeunes filles pour les marier de force, détruise le patrimoine antéislamique ou même des lieux et des biens considérés comme déviant de la prétendue orthodoxie musulmane, tout cela au nom de la religion ? Dire que « ce n’est pas l’islam » ne suffit pas.
En cinq courts chapitres (« La guerre pour les femmes », « Idéologies du kamikaze ordinaire », « Du Ma(n)ternel », « Livres interdits et autodafés », « Immolation et sacrifice ? »), l’auteur montre comment le « projet spirituel initial » s’est transformé en un « simple festin céleste avec ses récompenses ici-bas » au profit de « la classe au pouvoir ». Tout au long de cet ouvrage, il fait reposer sa démonstration sur le fait que le « discours mortifère et sans issue », toujours à l’œuvre aujourd’hui tant en Afrique subsaharienne, en Europe, au Maghreb qu’au Proche- et Moyen-Orient, « n’a pris de sens que dans la mesure où l’interdit (haram) » est lui-même « soutenu par des notions de faute et de transgression ».
En entremêlant une sorte de psychanalyste culturelle du monde arabe et une plongée historique depuis les califes des premiers siècles à l’époque contemporaine, il met en évidence l’utilisation d’une religion au service d’un projet politique mené par les plus forts (en pouvoir symbolique et/ou en force de coercition et de répression).
Comment alors comprendre, en plein XXIe siècle, que l’on assassine encore les « infidèles », pille les biens des chrétiens et les chasse de leurs terres s’ils ne se convertissent pas, enlève des jeunes filles pour les marier de force, détruise le patrimoine antéislamique ou même des lieux et des biens considérés comme déviant de la prétendue orthodoxie musulmane, tout cela au nom de la religion ? Dire que « ce n’est pas l’islam » ne suffit pas.
En cinq courts chapitres (« La guerre pour les femmes », « Idéologies du kamikaze ordinaire », « Du Ma(n)ternel », « Livres interdits et autodafés », « Immolation et sacrifice ? »), l’auteur montre comment le « projet spirituel initial » s’est transformé en un « simple festin céleste avec ses récompenses ici-bas » au profit de « la classe au pouvoir ». Tout au long de cet ouvrage, il fait reposer sa démonstration sur le fait que le « discours mortifère et sans issue », toujours à l’œuvre aujourd’hui tant en Afrique subsaharienne, en Europe, au Maghreb qu’au Proche- et Moyen-Orient, « n’a pris de sens que dans la mesure où l’interdit (haram) » est lui-même « soutenu par des notions de faute et de transgression ».
En entremêlant une sorte de psychanalyste culturelle du monde arabe et une plongée historique depuis les califes des premiers siècles à l’époque contemporaine, il met en évidence l’utilisation d’une religion au service d’un projet politique mené par les plus forts (en pouvoir symbolique et/ou en force de coercition et de répression).
Présentation de l'ouvrage par l’éditeur
Quand un grand spécialiste de l’islam dénonce les dérives du monde arabo-musulman actuel.
« Si le bel islam prêche le droit à l’indifférence et à la non-agression mutuelle, il faut croire que l’Homme, lui, est versatile, colérique et impétueux », constate Malek Chebel. A travers cinq études percutantes, il nous montre à quel point la faute et la transgression sont omniprésentes dans le monde musulman contemporain. Cet Inconscient de l’islam remonte aux racines de la religion et se nourrit de l’histoire des califes, pour mettre en évidence et éclairer la folie actuelle d’une partie de la communauté.
Guerre sainte détournée, exacerbation de la figure du kamikaze, violence symbolique de la relation mère-fils, censure des livres, immolation au nom d’une purification sacrée : cette immersion dans le monde complexe des interdits et de leur transgression interroge les liens entre religion, politique et liberté dans la doctrine musulmane.
Plaidoyer autorisé pour la mise à nu d’un inconscient longtemps nié et redouté, cet essai audacieux révèle les contradictions d’un islam aux prises avec le monde contemporain.
« Si le bel islam prêche le droit à l’indifférence et à la non-agression mutuelle, il faut croire que l’Homme, lui, est versatile, colérique et impétueux », constate Malek Chebel. A travers cinq études percutantes, il nous montre à quel point la faute et la transgression sont omniprésentes dans le monde musulman contemporain. Cet Inconscient de l’islam remonte aux racines de la religion et se nourrit de l’histoire des califes, pour mettre en évidence et éclairer la folie actuelle d’une partie de la communauté.
Guerre sainte détournée, exacerbation de la figure du kamikaze, violence symbolique de la relation mère-fils, censure des livres, immolation au nom d’une purification sacrée : cette immersion dans le monde complexe des interdits et de leur transgression interroge les liens entre religion, politique et liberté dans la doctrine musulmane.
Plaidoyer autorisé pour la mise à nu d’un inconscient longtemps nié et redouté, cet essai audacieux révèle les contradictions d’un islam aux prises avec le monde contemporain.
Malek Chebel, L’Inconscient de l’islam. Réflexions sur l’interdit, la faute et la transgression, CNRS Éd., 2015, 128 p., 15,90 €.
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