En invitant M. Jean-François Cordet, préfet du département du 93, M. Serge Jacob, sous-préfet du 93 ainsi que Hervé Bramy, président du Conseil général secondé de son vice-président Gérard Segura, l'UAM-93 affiche ses ambitions départementales. Le député maire de Raincy (93), M. Eric Raoult qui est aussi Vice président de l'Assemblée nationale a annoncé sa présence à ce dîner ainsi que les Consuls d'Algérie et du Maroc qui ne viendront certainement pas les seuls. Pour cette rencontre exceptionnelle prévue à partir de 19 heures, l'association a choisi l'hôtel de ville de Bobigny.
Place aux jeunes dans la solidarité
Hassan Farsadou, président de l'UAM-93, explique qu'il s'agit de « faire de ce dîner, un rendez-vous républicain où les responsables musulmans rencontreront les élus du département en toute convivialité.» Ce pari est en voie de réussite. Car il tombe dans un contexte où les villes de banlieue sont au centre de l'actualité. Et il ne viendrait pas idée à un responsable du 93, de bouder une rencontre avec une association de proximité comme l'UAM-93, efficace sur son terrain et avec bonne presse.
Créée en 2001, l'UAM-93 a fait son chemin à l'ombre de la puissante Union des organisations islamiques en France (UOIF). Dans le paysage des associations islamiques de France, l'UOIF fait l'effet d'un grand chêne qui laisse peu de lumière aux associations du 93. Hassan Farsadou, président de l'UAM fut autrefois membre de l'UOIF avant de se détacher pour s'investir dans le projet de l'UAM. « J'estime qu'en France, il faut laisser la place aux jeunes. Nous devons être avec eux, mais il faut leur permettre de prendre des initiatives et ne pas continuellement en faire des exécutants à notre service. C'est ce que j'essaye de mettre en pratique au sein de l'UAM » explique-t-il à Saphirnews.
Monsieur Farsadou regrette profondément le manque de coopération entre les associations musulmanes. « Personne ne peut tout réussir tout seul, explique-t-il. On a toujours besoin des autres. Si les associations musulmanes ne peuvent pas se donner la main, il ne faut pas en vouloir aux pouvoirs publics de ne pas nous aider. Nous à l'UAM-93, nous essayons de mettre nos compétences en commun. Chaque association membre a son programme et ses activités. Mais l'UAM est là pour donner un coup de main ou proposer son carnet d'adresses ». Et M. Farsadou de citer le cas d'une association musulmane de Chatillon Montrouge (92) qui avait un besoin urgent d'argent et risquait de perdre tout ses investissements dans un projet de mosquée. « Ils ont lancé un SOS à toutes les associations. Nous nous sommes réunis. Nous avons appelé tout le monde. Chacun a donné ce qu'il pouvait et ils ont pu sauver leur projet... En plus, ils rembourseront notre prêt sans intérêt... »
Créée en 2001, l'UAM-93 a fait son chemin à l'ombre de la puissante Union des organisations islamiques en France (UOIF). Dans le paysage des associations islamiques de France, l'UOIF fait l'effet d'un grand chêne qui laisse peu de lumière aux associations du 93. Hassan Farsadou, président de l'UAM fut autrefois membre de l'UOIF avant de se détacher pour s'investir dans le projet de l'UAM. « J'estime qu'en France, il faut laisser la place aux jeunes. Nous devons être avec eux, mais il faut leur permettre de prendre des initiatives et ne pas continuellement en faire des exécutants à notre service. C'est ce que j'essaye de mettre en pratique au sein de l'UAM » explique-t-il à Saphirnews.
Monsieur Farsadou regrette profondément le manque de coopération entre les associations musulmanes. « Personne ne peut tout réussir tout seul, explique-t-il. On a toujours besoin des autres. Si les associations musulmanes ne peuvent pas se donner la main, il ne faut pas en vouloir aux pouvoirs publics de ne pas nous aider. Nous à l'UAM-93, nous essayons de mettre nos compétences en commun. Chaque association membre a son programme et ses activités. Mais l'UAM est là pour donner un coup de main ou proposer son carnet d'adresses ». Et M. Farsadou de citer le cas d'une association musulmane de Chatillon Montrouge (92) qui avait un besoin urgent d'argent et risquait de perdre tout ses investissements dans un projet de mosquée. « Ils ont lancé un SOS à toutes les associations. Nous nous sommes réunis. Nous avons appelé tout le monde. Chacun a donné ce qu'il pouvait et ils ont pu sauver leur projet... En plus, ils rembourseront notre prêt sans intérêt... »
Privé de CFCM par manque de mosquées
Avec la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), l'UAM-93 souhaitait participer aux dernières élections du Conseil français du culte musulman (CFCM). Ce fut l'épisode mouvementé du dossier de « La liste AMI », Alliance des musulmans indépendants. Une indépendance qui se voulait par rapport aux grandes fédérations en lice pour le CFCM. Le partenariat avec la FFAIACA permettait à l'UAM de pouvoir enfin sortir de l'anonymat de l'association régionale et participer à une activité nationale. Mais, pour son malheur, la liste AMI ne disposait pas du nombre suffisant de mosquées recquis, et sa candidature menaçait le score de l'UOIF dans la région. L'UOIF ne pouvait pas raisonnablement lui tolérer les alliances dont la liste avait besoin. La candidature sera invalidée. L'UAM se battra en justice sans obtenir gain de cause. Ce qui la maintient actuellement loin des instances du CFCM et lui accorde la bienveillance médiatique du challenger nouveau venu dans l'espace public.
Cet accident de parcours n'a pas affecté les efforts des dirigeants de l'UAM-93. Ils étaient présents à la réunion du 06 novembre 2005, à l'invitation de M. Nicolas Sakozy, ministre de l'Intérieur, en quête d'une sortie honorable de la révolte des quartiers populaires. A cette occasion, le secrétaire général de l'UAM-93, monsieur M'hammed Henniche sera désigné porte-parole des associations du département. Plusieurs fois invité au journal télévisé de la chaîne Al-Jazeera, M. Henniche qui est parfaitement arabophone tentera d'expliquer à la presse internationale les fondements de la crise qui secoue les quartiers populaires des villes françaises. Il en profitera pour préciser le rôle des associations comme l'UAM-93, pour prévenir ce type d'évènements.
Avec le succès annoncé de ce troisième dîner de ramadan, l'UAM-93 semble gagner la reconnaîssance que son travail de terrain lui permet enfin de mériter. Mais tout dirigeant d'association musulmane en France, sait que la reconnaissance des pouvoirs publics se gagne difficilement et se perd facilement. Seul l'avenir dira ce que les responsables de l'UAM-93 feront du crédit qui leur est aujourd'hui accordé.
Cet accident de parcours n'a pas affecté les efforts des dirigeants de l'UAM-93. Ils étaient présents à la réunion du 06 novembre 2005, à l'invitation de M. Nicolas Sakozy, ministre de l'Intérieur, en quête d'une sortie honorable de la révolte des quartiers populaires. A cette occasion, le secrétaire général de l'UAM-93, monsieur M'hammed Henniche sera désigné porte-parole des associations du département. Plusieurs fois invité au journal télévisé de la chaîne Al-Jazeera, M. Henniche qui est parfaitement arabophone tentera d'expliquer à la presse internationale les fondements de la crise qui secoue les quartiers populaires des villes françaises. Il en profitera pour préciser le rôle des associations comme l'UAM-93, pour prévenir ce type d'évènements.
Avec le succès annoncé de ce troisième dîner de ramadan, l'UAM-93 semble gagner la reconnaîssance que son travail de terrain lui permet enfin de mériter. Mais tout dirigeant d'association musulmane en France, sait que la reconnaissance des pouvoirs publics se gagne difficilement et se perd facilement. Seul l'avenir dira ce que les responsables de l'UAM-93 feront du crédit qui leur est aujourd'hui accordé.