Les violations des droits de l’Homme par la Birmanie sont flagrantes mais son retour en grâce sur la scène internationale se poursuit. Cette fois, c’est l’Union européenne qui a décidé de lever les sanctions économiques contre la Birmanie, à l’issue d’une réunion au Luxembourg des ministres des affaires étrangères de l’UE, lundi 22 avril.
Selon les ministres, cette décision vient ouvrir « un nouveau chapitre des relations entre l'Union européenne et la Birmanie/Myanmar, en réponse aux changements qui ont eu lieu et dans l'attente que continuera » et constitue une « réponse aux changements entrepris et à l’espoir qu’ils vont se poursuivre » dans le pays.
Un scandale pour les organisations de défense des droits de l’Homme, à commencer par Human Rights Watch. L’ONG internationale a accusé dernièrement les autorités birmanes de nettoyage ethnique et de crimes contre l’humanité à l’égard de la minorité musulmane des Rohingyas, non reconnue par l’Etat depuis la loi sur la citoyenneté de 1982. Depuis juin 2012, les violences ont redoublé d’intensité envers cette population et des massacres ont bien été constatés.
Le processus de démocratisation, entamé en 2011 après la dissolution de la junte et aujourd’hui salué, a encouragé la liberté d’expression mais surtout la montée de la xénophobie et de la haine contre les musulmans, dont l’UE ne se préoccupe pas pour des considérations économiques.
Si l’embargo sur les ventes d’armes est maintenu, la levée des sanctions va en effet permettre aux entreprises européennes d’investir en Birmanie, ce que dénoncent les ONG comme le Secours catholique et le CCFD-Terre solidaire. La levée des sanctions devaient se faire dans ces conditions : « la libération sans condition des prisonniers politiques, la fin des conflits armés dans l’État kachin, l’amélioration de l’accès à l’aide humanitaire et le réexamen du statut des Rohingyas ».
Or, « aucune des conditions posées par l’UE n’a été respectée et la situation s’est même aggravée à certains égards », notent-ils dans un communiqué, citant notamment le cas des Rohingyas. Les intérêts économiques ont été privilégiés et ont eu une nouvelle fois raison des droits de l’Homme.
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