Invité du JT de 20 heures de TF1, mercredi 23 novembre, François Fillon avait annoncé qu’il « renonce à la présidence du parti » au terme d’une journée pleine de rebondissements.
Auparavant, Jean-François Copé avait été déclaré vainqueur, non sans tensions, par la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE), lundi 19 novembre, avec seulement 98 voix de différence.
Mais à présent, François Fillon assure avoir remporté la présidence de l’UMP. En effet, son camp s’est aperçu que 1 304 voix issues de trois fédérations d’Outre-mer, confondues avec celles des Français de l’étranger, n’ont pas été comptabilisées lors du décompte final de la COCOE. Avec ces voix, l’ex- Premier ministre repasse en tête avec 26 voix d’avance. Mais tout en reconnaissant l’erreur, Patrice Gélard, le président de la COCOE, a refusé de faire marche arrière.
La contre-attaque de François Fillon est alors cinglante. Il a demandé à Alain Juppé, fondateur de l’UMP, de prendre l’intérim de la présidence de l’UMP afin d’assurer de « façon transitoire » la direction du parti. S'il dit renoncer à la présidence du parti, il ne compte pas s’arrêter là et réitère son appel au maire de Bordeaux. « L’UMP ne peut pas être gouvernée par un président qui a 26 voix d’avance ou par un autre qui en a 98 », a-t-il indiqué. « Il faut que chacun comprenne bien que j’irai jusqu’au bout », a-t-il prévenu, en menaçant de porter l’affaire « devant la justice ».
La guerre des nerfs s’est faite par plateau interposé. Au même moment, son rival Jean-François Copé était l’invité du JT de 20 h de France 2. « Je ne suis pas contre discuter, mais il faut qu'il y ait des règles. Si François Fillon veut contester, il a les moyens de le faire », a-t-il déclaré tout en tendant une nouvelle fois la main à son adversaire en se disant prêt à composer avec lui une direction collégiale.
Sur Twitter, Alain Juppé s’est également dit prêt à « organiser une médiation » mais à « la condition absolue qu’elle se fasse avec l’accord et la collaboration des deux parties ». Pour l’heure, c’est loin d’être le cas car Jean-François Copé ne compte pas lâcher aussi facilement son fauteuil de président de l’UMP.
L’UMP est au bord du gouffre. L’implosion n’est pas loin mais une accalmie pourrait se profiler. A l’heure, où nous écrivons ces lignes, jeudi 22 novembre, François Fillon a accepté de rencontrer Jean-François Copé, à la demande de ce dernier avec toutefois comme condition qu'Alain Juppé soit présent.
Lire aussi :
Copé, président de l’UMP et de la « droite décomplexée »
Fillon et Copé : la guerre des chefs a éclaté
Présidence de l’UMP : Copé ou Fillon, à droite toute !
Jean-François Copé, candidat à la présidence de l’UMP, sur les traces de Sarkozy
François Fillon aux sources de Pasqua
Alain Juppé dit non à l’islamophobie
Auparavant, Jean-François Copé avait été déclaré vainqueur, non sans tensions, par la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE), lundi 19 novembre, avec seulement 98 voix de différence.
Mais à présent, François Fillon assure avoir remporté la présidence de l’UMP. En effet, son camp s’est aperçu que 1 304 voix issues de trois fédérations d’Outre-mer, confondues avec celles des Français de l’étranger, n’ont pas été comptabilisées lors du décompte final de la COCOE. Avec ces voix, l’ex- Premier ministre repasse en tête avec 26 voix d’avance. Mais tout en reconnaissant l’erreur, Patrice Gélard, le président de la COCOE, a refusé de faire marche arrière.
La contre-attaque de François Fillon est alors cinglante. Il a demandé à Alain Juppé, fondateur de l’UMP, de prendre l’intérim de la présidence de l’UMP afin d’assurer de « façon transitoire » la direction du parti. S'il dit renoncer à la présidence du parti, il ne compte pas s’arrêter là et réitère son appel au maire de Bordeaux. « L’UMP ne peut pas être gouvernée par un président qui a 26 voix d’avance ou par un autre qui en a 98 », a-t-il indiqué. « Il faut que chacun comprenne bien que j’irai jusqu’au bout », a-t-il prévenu, en menaçant de porter l’affaire « devant la justice ».
La guerre des nerfs s’est faite par plateau interposé. Au même moment, son rival Jean-François Copé était l’invité du JT de 20 h de France 2. « Je ne suis pas contre discuter, mais il faut qu'il y ait des règles. Si François Fillon veut contester, il a les moyens de le faire », a-t-il déclaré tout en tendant une nouvelle fois la main à son adversaire en se disant prêt à composer avec lui une direction collégiale.
Sur Twitter, Alain Juppé s’est également dit prêt à « organiser une médiation » mais à « la condition absolue qu’elle se fasse avec l’accord et la collaboration des deux parties ». Pour l’heure, c’est loin d’être le cas car Jean-François Copé ne compte pas lâcher aussi facilement son fauteuil de président de l’UMP.
L’UMP est au bord du gouffre. L’implosion n’est pas loin mais une accalmie pourrait se profiler. A l’heure, où nous écrivons ces lignes, jeudi 22 novembre, François Fillon a accepté de rencontrer Jean-François Copé, à la demande de ce dernier avec toutefois comme condition qu'Alain Juppé soit présent.
Lire aussi :
Copé, président de l’UMP et de la « droite décomplexée »
Fillon et Copé : la guerre des chefs a éclaté
Présidence de l’UMP : Copé ou Fillon, à droite toute !
Jean-François Copé, candidat à la présidence de l’UMP, sur les traces de Sarkozy
François Fillon aux sources de Pasqua
Alain Juppé dit non à l’islamophobie