Peu de Français s'imaginent être appelés au front, la conscription (le service militaire obligatoire) ayant été supprimé depuis 1997 sous le premier mandat de Jacques Chirac. Mais si demain la France se trouve en état de guerre, pour qui combattriez-vous ? Une question à laquelle l’UMP veut qu'on réponde en bon patriote. Ainsi, il veut imposer à tous les Français, hommes ou femmes, de combattre aux côtés de l’armée française en prêtant serment d’« allégeance aux armes », comme aux Etats-Unis, à l'occasion de la journée d'appel à la défense ou des cérémonies de naturalisation. Comme pour distinguer les « vrais » des « faux » citoyens.
Le projet de la majorité présidentielle, qui s'inspire manifestement des idées de l'extrême droite, fait écho au débat sur la binationalité et suscite déjà la polémique.
Dès l'annonce de la proposition mardi 20 septembre lors d’une Convention de l’UMP sur le thème de la défense, les réactions n'ont pas tardé à fuser du côté de la gauche. « La fidélité à la France doit se marquer à des moments qui ne sont pas forcément liés aux armes. (…) Ce qu'on doit demander aux jeunes Français, c'est sans doute un engagement civique de fidélité à des principes de solidarité et de justice », a commenté François Hollande, candidat à la primaire socialiste. De son côté, le député socialiste Bernard Cazeneuve a dénoncé une proposition « exclusivement électoraliste », « en forme de clin d'oeil au Front national. »
« Que veulent-ils? Que l'on trahisse ce que l'on pense? Nous, nous sommes contre les guerres en Libye, en Afghanistan. Alors non, nous ne sommes pas d'accord, nous le dénonçons », a déclaré Nathalie Artaud, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle.
« L'UMP espère que cette instrumentalisation grossière du patriotisme et de la glorification des armes lui fera gagner des voix à l'extrême droite. Jean-François Copé oublie qu'à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. », lit-on enfin dans un communiqué du Parti communiste.
Le projet de la majorité présidentielle, qui s'inspire manifestement des idées de l'extrême droite, fait écho au débat sur la binationalité et suscite déjà la polémique.
Dès l'annonce de la proposition mardi 20 septembre lors d’une Convention de l’UMP sur le thème de la défense, les réactions n'ont pas tardé à fuser du côté de la gauche. « La fidélité à la France doit se marquer à des moments qui ne sont pas forcément liés aux armes. (…) Ce qu'on doit demander aux jeunes Français, c'est sans doute un engagement civique de fidélité à des principes de solidarité et de justice », a commenté François Hollande, candidat à la primaire socialiste. De son côté, le député socialiste Bernard Cazeneuve a dénoncé une proposition « exclusivement électoraliste », « en forme de clin d'oeil au Front national. »
« Que veulent-ils? Que l'on trahisse ce que l'on pense? Nous, nous sommes contre les guerres en Libye, en Afghanistan. Alors non, nous ne sommes pas d'accord, nous le dénonçons », a déclaré Nathalie Artaud, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle.
« L'UMP espère que cette instrumentalisation grossière du patriotisme et de la glorification des armes lui fera gagner des voix à l'extrême droite. Jean-François Copé oublie qu'à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. », lit-on enfin dans un communiqué du Parti communiste.
Des mots différents mais un même projet
Le projet - ou plutôt les termes employés pour définir le projet - a également mis mal à l'aise plusieurs personnalité de l'UMP. Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a estimé que la formulation « allégeance aux armes » n'était « pas forcément la plus adaptée » mais s'est dit favorable à une cérémonie qui « rappelle les valeurs de la République. »
« Peu importe le terme... Je peux comprendre que celui 'd'allégeance' ne plaise pas. On peut parler d'engagement de loyauté, d'engagement solennel ou d'engagement tout court », a réagi le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, mercredi 21 septembre devant la presse.
En cas de refus d'allégeance, « l'inscription à des concours d'Etat ou pour passer son permis de conduire » sera impossible, a indiqué Hervé Mariton, conseiller politique de l'UMP chargé des questions de défense. « Je suis pour une application légale lourde évidemment. Ça n'interdit pas de mettre en place quelques options pour y déroger, comme l'objection de conscience, mais il faut que ce soit précisément défini », précise-t-il au JDD.
Toutefois, si l'« allégeance aux armes » venait à être mis en place lors des cérémonies de naturalisation, l'obtention de la nationalité française serait logiquement remise en question à l'issue d'un refus. « En devenant française, toute personne dirait que son engagement va à l'armée française » et non à celui du pays de son autre nationalité, ajoute M. Mariton.
Ce qui n'est pas pour plaire à Arno Klarsfeld. Le nouveau président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), l'organisme chargé de l'accueil et de l'intégration des migrants en France ou de leur retour au pays, a jugé le projet de « mauvais et dangereux », faisant référence au dernier serment d'allégeance fait en France du temps du Maréchal Pétain. Rappelons que l’avocat franco-israélien, proche de Nicolas Sarkozy, a fait volontairement son service militaire dans l’armée israélienne. Au menu des élections présidentielles, le débat sur la binationalité sera servi chaud.
« Peu importe le terme... Je peux comprendre que celui 'd'allégeance' ne plaise pas. On peut parler d'engagement de loyauté, d'engagement solennel ou d'engagement tout court », a réagi le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, mercredi 21 septembre devant la presse.
En cas de refus d'allégeance, « l'inscription à des concours d'Etat ou pour passer son permis de conduire » sera impossible, a indiqué Hervé Mariton, conseiller politique de l'UMP chargé des questions de défense. « Je suis pour une application légale lourde évidemment. Ça n'interdit pas de mettre en place quelques options pour y déroger, comme l'objection de conscience, mais il faut que ce soit précisément défini », précise-t-il au JDD.
Toutefois, si l'« allégeance aux armes » venait à être mis en place lors des cérémonies de naturalisation, l'obtention de la nationalité française serait logiquement remise en question à l'issue d'un refus. « En devenant française, toute personne dirait que son engagement va à l'armée française » et non à celui du pays de son autre nationalité, ajoute M. Mariton.
Ce qui n'est pas pour plaire à Arno Klarsfeld. Le nouveau président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), l'organisme chargé de l'accueil et de l'intégration des migrants en France ou de leur retour au pays, a jugé le projet de « mauvais et dangereux », faisant référence au dernier serment d'allégeance fait en France du temps du Maréchal Pétain. Rappelons que l’avocat franco-israélien, proche de Nicolas Sarkozy, a fait volontairement son service militaire dans l’armée israélienne. Au menu des élections présidentielles, le débat sur la binationalité sera servi chaud.