L'aventure des Dérouilleurs commence le 14 janvier 2004 par une initiative audacieuse. Une trentaine d'amis font circuler, par email, l'idée d'une première soirée de réseautage. Leur idée est de créer des liens d’amitiés propices à l’entraide pour un futur proche. Au rendez-vous, ils seront finalement 80. A l'opposé de l'image médiatique des banlieues où ils ont grandi, ils se sentent parfaitement intégrés à la société. Ils sont cadres en finance, informatique, droit et jeunes diplômés, voire chefs d'entreprises et sont pleinement au fait des mécanismes de décision qui sous-tendent le monde du travail.
La naissance d'une dynamique
Il est loin le temps où, reclus dans leurs banlieues, ils se sentaient au ban des lieux. Jeunes adultes, bientôt trentenaires, « Ils ont tous des amis qui sont bien dans leur peau, n’ont pas de problèmes d’identité. Des gens compétents avec des diplômes solides, mais sans réseau » explique Zoubeyr, le fondateur du réseau. Diplômé en finances, Zoubeyr a le profil du jeune cadre dynamique qui a la tête sur les épaules. Il a des idées précises sur la question. Pour lui « ce qui fait défaut aux jeunes aujourd’hui c’est l’information. Car malgré la discrimination basée sur la couleur de peau, malgré l’islamophobie grimpante, la majorité des jeunes a fréquenté soit l’université, soit des écoles supérieures qui échappent au cooptage à la française. » Une situation qu'il qualifie de « discrimination sociale» qu'il ne manque pas d'évoquer au cours de cette soirée de janvier 2004.
Du débat qui s'engage, aucune solution miracle n'émerge. Une idée fait cependant l'unanimité: « il faut faire circuler l'information. Et si nécessaire, il faut se mettre en réseau. » Les amis se quittent tard dans la nuit et se promettent de se retrouver une fois par trimestre. « Sans d'autre plan que de faire circuler l'information qui nous fait défaut ; faire simplement savoir que dans telle entreprise il se crée un poste pour un stage ou CDI.. », ajoute Zoubeyr. C'est ainsi qu'un soir, dans un restaurant parisien privatisée pour l’occasion, à deux pas des Champs-Elysées, « nous avons commencé l'aventure des ceux qui sont désormais les Dérouilleurs ».
Le système associatif éveille souvent de la méfiance chez les entrepreneurs. Les Dérouilleurs ne font pas exception à cette règle. Ils conviennent donc de garder le contact en maintenant au groupe son caractère informel. Pas d'adresse fixe. Pas de hiérarchie structurée. Ils restent des amis et se font appeler Les Dérouilleurs en référence à une expression du Nord de la France où les jeunes désœuvrés sont qualifiés de « rouillés » parce qu'ils passent leurs journées immobiles, adossés aux murs de la cité. « De plus, nous avions convenu de ne pas médiatiser nos rencontres mais de communiquer en réseau sur l'Internet. Et il viendrait difficilement idée à quelqu'un de faire une recherche sur le net avec un mot aussi peu usuel que dérouilleur ! »
Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion et à l'Egalité des chances, a cependant publié « Les dérouilleurs », un ouvrage sociologique où il décrit des Français issus de l’immigration qui ont réussis car sortis de la cité. Zoubeyr a déjà rencontré Azouz Begag. « Lors d’une rencontre à l’Institut Montaigne sur la discrimination positive, je lui ai demandé s'il voyait un problème que notre réseau se donne le nom dont il avait titré son livre. Il n'y voyait aucun inconvénient. » Mais aucun lien n’existe entre eux. Les Dérouilleurs n'ont rien de politique. Ils tiennent à préserver l'indépendance de leur réseau, à défaut de perdre toute crédibilité.
A cette époque, les Dérouilleurs ne voulaient pas communiquer. Il nous aura fallu attendre deux ans pour obtenir un entretien sur ce nouveau réseau dont l'existence est désormais une référence pour l’entraide des jeunes issus de l’immigration et des quartiers et un secret de Polichinelle dans les milieux musulmans de France.
Car, depuis sa création, la liste de diffusion des Dérouilleurs ne cesse de s'allonger pour aujourd'hui dépasser le millier de membres. Le dispositif tient autour du dynamisme et de l'efficacité de Zoubeyr. Il fixe la date et le lieu des rencontres. Il choisit toujours un endroit insolite, facile d'accès en plein cœur de Paris. Sur une péniche en bord de Seine au pied de l'église Notre-Dame, dans un café chic de Paris ou même dans un atelier d'artistes aménagé pour l'occasion en salon de réception, les Dérouilleurs se sont déjà retrouvés une dizaine de fois.
Du débat qui s'engage, aucune solution miracle n'émerge. Une idée fait cependant l'unanimité: « il faut faire circuler l'information. Et si nécessaire, il faut se mettre en réseau. » Les amis se quittent tard dans la nuit et se promettent de se retrouver une fois par trimestre. « Sans d'autre plan que de faire circuler l'information qui nous fait défaut ; faire simplement savoir que dans telle entreprise il se crée un poste pour un stage ou CDI.. », ajoute Zoubeyr. C'est ainsi qu'un soir, dans un restaurant parisien privatisée pour l’occasion, à deux pas des Champs-Elysées, « nous avons commencé l'aventure des ceux qui sont désormais les Dérouilleurs ».
Le système associatif éveille souvent de la méfiance chez les entrepreneurs. Les Dérouilleurs ne font pas exception à cette règle. Ils conviennent donc de garder le contact en maintenant au groupe son caractère informel. Pas d'adresse fixe. Pas de hiérarchie structurée. Ils restent des amis et se font appeler Les Dérouilleurs en référence à une expression du Nord de la France où les jeunes désœuvrés sont qualifiés de « rouillés » parce qu'ils passent leurs journées immobiles, adossés aux murs de la cité. « De plus, nous avions convenu de ne pas médiatiser nos rencontres mais de communiquer en réseau sur l'Internet. Et il viendrait difficilement idée à quelqu'un de faire une recherche sur le net avec un mot aussi peu usuel que dérouilleur ! »
Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion et à l'Egalité des chances, a cependant publié « Les dérouilleurs », un ouvrage sociologique où il décrit des Français issus de l’immigration qui ont réussis car sortis de la cité. Zoubeyr a déjà rencontré Azouz Begag. « Lors d’une rencontre à l’Institut Montaigne sur la discrimination positive, je lui ai demandé s'il voyait un problème que notre réseau se donne le nom dont il avait titré son livre. Il n'y voyait aucun inconvénient. » Mais aucun lien n’existe entre eux. Les Dérouilleurs n'ont rien de politique. Ils tiennent à préserver l'indépendance de leur réseau, à défaut de perdre toute crédibilité.
A cette époque, les Dérouilleurs ne voulaient pas communiquer. Il nous aura fallu attendre deux ans pour obtenir un entretien sur ce nouveau réseau dont l'existence est désormais une référence pour l’entraide des jeunes issus de l’immigration et des quartiers et un secret de Polichinelle dans les milieux musulmans de France.
Car, depuis sa création, la liste de diffusion des Dérouilleurs ne cesse de s'allonger pour aujourd'hui dépasser le millier de membres. Le dispositif tient autour du dynamisme et de l'efficacité de Zoubeyr. Il fixe la date et le lieu des rencontres. Il choisit toujours un endroit insolite, facile d'accès en plein cœur de Paris. Sur une péniche en bord de Seine au pied de l'église Notre-Dame, dans un café chic de Paris ou même dans un atelier d'artistes aménagé pour l'occasion en salon de réception, les Dérouilleurs se sont déjà retrouvés une dizaine de fois.
Les soirées Dérouilleurs
Le service est sans alcool. Chaque inscrit est accueilli avec un badge nominatif préparé à l'avance. Ce badge précise la profession en guise de perche tendue à ses interlocuteurs pour engager la conversation. Les cartes de visite sont vite échangées, des rendez-vous sont souvent pris et parfois, des contrats déjà discutés sont signés sur place. Même s'il est souvent de culture musulmane, le Dérouilleur n'en fait pas cas. Il parle plutôt d'affaires, discute de contrats et énonce des stratégies d'embauche et, bien entendu, un peu de politique.
Communautarisme ? Le mot fait sourire Zoubeyr qui préfère parler de « réseau d'amis qui veulent donner un coup de pouce à d'autres amis qui sont en difficultés, non par manque de compétences, mais parce qu'ils n'ont pas la couleur qu'il faut, ou l'information qu'il faut ou simplement parce qu'ils n'ont pas les bons contacts. A ma connaissance, les choses se passent ainsi partout. Et ce n'est pas parce qu'on est Arabe ou musulman qu'on va l'appeler communautarisme ».
Il n'y a pas de suivi de la part des organisateurs. Cela n'empêche que « régulièrement, des Dérouilleurs envoient des messages de remerciement sur le forum parce qu'ils ont trouvé du travail. J'ai personnellement reçu plus de quarante messages de ce type dont certains étaient au chômage depuis longtemps. Mais il y a toutes celles et tous ceux qui ne disent rien, mais qui trouvent quelque chose grâce au réseau qui fréquente nos soirées » souligne modestement Zoubeyr. « On fait simplement passer l'information. Libre à chacun ensuite, de faire suivre un CV ou de recommander quelqu’un sur des critères ethniques, religieux ou nationalistes. Nous n'allons pas jusque là. »
A une soirée des Dérouilleurs, établir la conversation est la chose la plus aisée. Presque tout le monde est débout et personne n'est isolé. L'atmosphère est relaxe, le buffet est sobre et le service discret. Un bel homme noir en costume croisé, du haut de son mètre quatre-vingt-dix, explique qu'il est en politique et qu'il vise la mairie de sa commune. A côté de lui, une jeune brune, 25 ans à peine, précise qu'elle n'est pas parisienne. Elle est venue de Lille où elle travaille à La Poste en préparant des concours de la Fonction publique.
Tel autre vient de mettre au point un annuaire électronique de centaines de milliers d'adresses à partir des annuaires de pays du Maghreb. Il prend l'avion dans la semaine pour signer un juteux contrat avec une entreprise au Rabat. Une dame porte un énorme chignon sur la tête avec l'élégance d'un mannequin. Elle tient son book sous le bras. Elle l'ouvre à la demande pour présenter les modèles qu'elle propose à ses clients lorsqu'elle les coiffe à domicile. Son projet ? « Ouvrir mon salon de coiffure. Et je cherche des associés », dit-elle.
Son interlocuteur est spécialisé dans la vente de voitures d'occasion sur commande. Depuis la banlieue sud de Paris, son réseau couvre nombre de pays d'Europe. Ses clients sont aussi dans tous les pays du Maghreb et du Proche-Orient : « Si vous avez besoin de changer votre voiture et que vous avez un peu de temps, vous me donnez vos conditions: couleur, modèle, kilométrage etc... En deux semaines, je vous fais une proposition à des prix très intéressants. » Adel, lui, est cadre dans une grande boîte d'informatique qui s'occupe de finances. Parallèlement, il a intégré un groupe d'amis pour participer à la mise au point d'un site commercial : « Vous voulez prendre des vacances, vous entrez vos disponibilités sur notre site et nous vous avez, en une page, tous les tarifs proposés par nos partenaires sur votre destination en Europe, Maghreb, Proche et Moyen-Orient, y compris vers les Lieux saints de l'islam. »
Financiers, informaticiens, avocats ou juristes, restaurateurs, créateurs de mode et d'entreprises, chasseurs de têtes.... Ils sont régulièrement au moins une centaine à se côtoyer dans une ambiance sans alcool où circulent quelques victuailles, sans protocole mondain. Commençant vers 19 heures, les soirées Dérouilleurs se terminent vers 1h du matin, à l'heure du dernier métro. Généralement, il circule une nouvelle adresse où les habitués jouent les prolongations parfois jusqu'à l'aube. Celles et ceux qui ne sont pas véhiculés font passer le mot pour trouver un conducteur qui peut les déposer. Un covoiturage se met ainsi en place de manière totalement informelle. C'est l'occasion de tisser d'autres contacts cette fois de proximité. On se quitte en se promettant de poursuivre les échanges sur le forum des Dérouilleurs.
Communautarisme ? Le mot fait sourire Zoubeyr qui préfère parler de « réseau d'amis qui veulent donner un coup de pouce à d'autres amis qui sont en difficultés, non par manque de compétences, mais parce qu'ils n'ont pas la couleur qu'il faut, ou l'information qu'il faut ou simplement parce qu'ils n'ont pas les bons contacts. A ma connaissance, les choses se passent ainsi partout. Et ce n'est pas parce qu'on est Arabe ou musulman qu'on va l'appeler communautarisme ».
Il n'y a pas de suivi de la part des organisateurs. Cela n'empêche que « régulièrement, des Dérouilleurs envoient des messages de remerciement sur le forum parce qu'ils ont trouvé du travail. J'ai personnellement reçu plus de quarante messages de ce type dont certains étaient au chômage depuis longtemps. Mais il y a toutes celles et tous ceux qui ne disent rien, mais qui trouvent quelque chose grâce au réseau qui fréquente nos soirées » souligne modestement Zoubeyr. « On fait simplement passer l'information. Libre à chacun ensuite, de faire suivre un CV ou de recommander quelqu’un sur des critères ethniques, religieux ou nationalistes. Nous n'allons pas jusque là. »
A une soirée des Dérouilleurs, établir la conversation est la chose la plus aisée. Presque tout le monde est débout et personne n'est isolé. L'atmosphère est relaxe, le buffet est sobre et le service discret. Un bel homme noir en costume croisé, du haut de son mètre quatre-vingt-dix, explique qu'il est en politique et qu'il vise la mairie de sa commune. A côté de lui, une jeune brune, 25 ans à peine, précise qu'elle n'est pas parisienne. Elle est venue de Lille où elle travaille à La Poste en préparant des concours de la Fonction publique.
Tel autre vient de mettre au point un annuaire électronique de centaines de milliers d'adresses à partir des annuaires de pays du Maghreb. Il prend l'avion dans la semaine pour signer un juteux contrat avec une entreprise au Rabat. Une dame porte un énorme chignon sur la tête avec l'élégance d'un mannequin. Elle tient son book sous le bras. Elle l'ouvre à la demande pour présenter les modèles qu'elle propose à ses clients lorsqu'elle les coiffe à domicile. Son projet ? « Ouvrir mon salon de coiffure. Et je cherche des associés », dit-elle.
Son interlocuteur est spécialisé dans la vente de voitures d'occasion sur commande. Depuis la banlieue sud de Paris, son réseau couvre nombre de pays d'Europe. Ses clients sont aussi dans tous les pays du Maghreb et du Proche-Orient : « Si vous avez besoin de changer votre voiture et que vous avez un peu de temps, vous me donnez vos conditions: couleur, modèle, kilométrage etc... En deux semaines, je vous fais une proposition à des prix très intéressants. » Adel, lui, est cadre dans une grande boîte d'informatique qui s'occupe de finances. Parallèlement, il a intégré un groupe d'amis pour participer à la mise au point d'un site commercial : « Vous voulez prendre des vacances, vous entrez vos disponibilités sur notre site et nous vous avez, en une page, tous les tarifs proposés par nos partenaires sur votre destination en Europe, Maghreb, Proche et Moyen-Orient, y compris vers les Lieux saints de l'islam. »
Financiers, informaticiens, avocats ou juristes, restaurateurs, créateurs de mode et d'entreprises, chasseurs de têtes.... Ils sont régulièrement au moins une centaine à se côtoyer dans une ambiance sans alcool où circulent quelques victuailles, sans protocole mondain. Commençant vers 19 heures, les soirées Dérouilleurs se terminent vers 1h du matin, à l'heure du dernier métro. Généralement, il circule une nouvelle adresse où les habitués jouent les prolongations parfois jusqu'à l'aube. Celles et ceux qui ne sont pas véhiculés font passer le mot pour trouver un conducteur qui peut les déposer. Un covoiturage se met ainsi en place de manière totalement informelle. C'est l'occasion de tisser d'autres contacts cette fois de proximité. On se quitte en se promettant de poursuivre les échanges sur le forum des Dérouilleurs.
Promouvoir la réussite scolaire
Mais l'aventure des Dérouilleurs ne s'arrête pas aux soirées Dérouilleurs. « Nous nous en sommes généralement sortis par les études. Et il ne faut pas laisser les enfants penser que les diplômes ne servent à rien. Ce sont des bêtises qu'on nous a raconté et qu'on continue d'entendre parfois dans les quartiers. C'est pourquoi on a créé l'Après. » Cette association de Dérouilleurs se rend dans les collèges et associations en ZEP pour rencontrer les élèves. L'Après est l'Association pour la promotion de la réussite scolaire. Son objectif est de « montrer aux petits frères, pendant qu'ils sont encore à l'école, qu'on peut être Noir et Arabe, qu'on peut grandir dans une cité et devenir ingénieur, médecin, enseignant ou cadre d'entreprise. Certains enfants ne pensent même pas qu'ils peuvent créer leurs propres entreprises. La mauvaise orientation des enfants, le pessimisme ambiant et l’image désastreuse véhiculée par les médias sur les cités sont des freins à la réussite » s'insurge Zoubeyr. L'Après, travaille ainsi à promouvoir la réussite scolaire par l’exemplarité en faisant intervenir des jeunes adultes diplômés, issus de ses quartiers, pour témoigner dans ces mêmes quartiers.
D'autres initiatives émanent de la dynamique des Dérouilleurs. Elles sont plutôt spontanées et se gèrent de manière autonome en marge de la matrice Dérouilleurs. Il en va ainsi des « Ateliers investisseurs Nord-Sud » qui ambitionnent de croiser les compétences et les expériences pour former les chefs d'entreprises à l'investissement sur les deux bords de la Méditerranée. Les Ateliers TRE (Techniques de recherches d'emploi) ont déjà fait leurs preuves et offrent des perspectives intéressantes. Car il s'agit de Dérouilleurs en ressources humaines dans de grandes sociétés qui proposent leurs compétences pour aider à l’optimisation de CV et de lettres de motivation. Dans la foulée, ces professionnels de l'embauche organisent gratuitement des simulations d'entretiens d'embauche à l'attention des membres du réseau Dérouilleurs.
La 11e rencontre du réseau est annoncée pour le 7 juillet 2006. Selon la procédure d'usage, les membres de la liste ont commencé à confirmer leur participation. Le lieu du rendez-vous est communiqué en réponse à l'inscription. Pour cette onzième édition des Soirées Dérouilleurs, les demandes d'accès sont reçues à l'adresse lesderouilleurs-owner@yahoogroupes.fr. Le système informel est à l'ordre du jour. Il faut reconnaître qu'il a fait ses preuves même si, avec le temps, il n'est pas exclu de lui donner forme. Selon Zoubeyr, « ce n'est pas à l'ordre du jour, mais s'il le faut, on verra quelle forme donner aux Dérouilleurs. Une fondation, une association, un club, ce n'est pas ce qui nous importe le plus. Pour nous, l'essentiel est que l'information qui nous fait tant défaut circule et que les compétences puissent s'exprimer à leur juste valeur et pour cela nous n’avons qu’un seul mot d’ordre: l’action puis la patience et la persévérance... »
D'autres initiatives émanent de la dynamique des Dérouilleurs. Elles sont plutôt spontanées et se gèrent de manière autonome en marge de la matrice Dérouilleurs. Il en va ainsi des « Ateliers investisseurs Nord-Sud » qui ambitionnent de croiser les compétences et les expériences pour former les chefs d'entreprises à l'investissement sur les deux bords de la Méditerranée. Les Ateliers TRE (Techniques de recherches d'emploi) ont déjà fait leurs preuves et offrent des perspectives intéressantes. Car il s'agit de Dérouilleurs en ressources humaines dans de grandes sociétés qui proposent leurs compétences pour aider à l’optimisation de CV et de lettres de motivation. Dans la foulée, ces professionnels de l'embauche organisent gratuitement des simulations d'entretiens d'embauche à l'attention des membres du réseau Dérouilleurs.
La 11e rencontre du réseau est annoncée pour le 7 juillet 2006. Selon la procédure d'usage, les membres de la liste ont commencé à confirmer leur participation. Le lieu du rendez-vous est communiqué en réponse à l'inscription. Pour cette onzième édition des Soirées Dérouilleurs, les demandes d'accès sont reçues à l'adresse lesderouilleurs-owner@yahoogroupes.fr. Le système informel est à l'ordre du jour. Il faut reconnaître qu'il a fait ses preuves même si, avec le temps, il n'est pas exclu de lui donner forme. Selon Zoubeyr, « ce n'est pas à l'ordre du jour, mais s'il le faut, on verra quelle forme donner aux Dérouilleurs. Une fondation, une association, un club, ce n'est pas ce qui nous importe le plus. Pour nous, l'essentiel est que l'information qui nous fait tant défaut circule et que les compétences puissent s'exprimer à leur juste valeur et pour cela nous n’avons qu’un seul mot d’ordre: l’action puis la patience et la persévérance... »