Les autorités birmanes et des membres de groupes arakanais ont commis des crimes contre l'humanité dans le cadre d'une campagne de nettoyage ethnique à l'encontre des Rohingyas – musulmans - dans l'État d'Arakan depuis juin 2012, a affirmé sans détour Human Rights Watch (HRW) dans un nouveau rapport accablant publié lundi 22 avril.
Dans ce rapport de 153 pages [à télécharger plus bas] intitulé « ‘All You Can Do is Pray’: Crimes Against Humanity and Ethnic Cleansing of Rohingya Muslims in Burma’s Arakan State » («'Tout ce que vous pouvez faire, c'est prier': Crimes contre l'humanité et nettoyage ethnique visant les musulmans rohingyas dans l'État birman d'Arakan »), l’organisation de défense des droits de l’Homme décrit le rôle joué par le gouvernement birman et par les autorités locales, dont les moines bouddhistes, « dans le déplacement forcé de plus de 125 000 Rohingyas et membres d'autres communautés musulmanes, ainsi que la crise humanitaire qui en résulte ».
HRW dénonce les groupuscules extrémistes locaux, « armés de machettes, de sabres, d’armes à feu artisanales et de cocktails Molotov » d’avoir encouragé à mener, « avec l'appui des forces de sécurité birmanes, des attaques coordonnées contre des quartiers et des villages musulmans en juin et en octobre 2012, afin de terroriser la population et de la déplacer de force ». Elle évoque les vagues d’arrestations arbitraires, de violences et de destructions de villages entiers et de biens appartenant à la communauté musulmane, dont des mosquées.
« Le rapport est fondé sur plus de 100 entretiens avec des musulmans rohingyas et non rohingyas et des Arakanais qui ont souffert ou ont été témoins d'exactions, ainsi qu'avec certains organisateurs et auteurs des violences », précise l'ONG, qui a par ailleurs découvert des preuves de l'existence de quatre fosses communes dans l'État d'Arakan – trois datant de juste après les violences de juin et une datant du massacre d'octobre.
« Les forces de sécurité ont agi délibérément afin d’entraver la recherche de responsabilités et la quête de justice en creusant des fosses communes pour détruire des preuves de crimes », a fait savoir Human Rights Watch, qui dénonce également la loi de 1982 qui rend les Rohingyas apatrides sur leurs propres terres.
« Le gouvernement birman s'est livré à une campagne de nettoyage ethnique contre les Rohingyas, qui se poursuit à ce jour à travers le refus de l'accès à l'aide humanitaire et l'imposition de restrictions à leur liberté de circulation », a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie, cité par HRW dans un communiqué. « Le gouvernement devrait mettre fin immédiatement à ces exactions et faire rendre des comptes à leurs auteurs, s’il veut éviter de porter lui-même la responsabilité de futures violences contre des minorités ethniques et religieuses dans ce pays. »
Il a appelé la Birmanie à accepter « une commission internationale indépendante enquête sur les crimes contre l'humanité commis dans l'État d'Arakan, identifie les victimes et garantisse l’obtention de justice ».
L'État d'Arakan est confronté à une grave crise humanitaire due aux restrictions systématiques imposées par le gouvernement birman à la fourniture d'aide humanitaire aux réfugiés. Et le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU prévient depuis vendredi 19 avril : avec l’arrivée de la mousson, la saison des pluies, en mai, aggraveront les conditions de vie des déplacés et augmenteront le risque de maladies transmises par l'eau.
«'Tout ce que vous pouvez faire, c'est prier': Crimes contre l'humanité et nettoyage ethnique visant les musulmans rohingyas dans l'État birman d'Arakan » : pour lire le rapport de Human Right Watch (en anglais), cliquez ici
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Dans ce rapport de 153 pages [à télécharger plus bas] intitulé « ‘All You Can Do is Pray’: Crimes Against Humanity and Ethnic Cleansing of Rohingya Muslims in Burma’s Arakan State » («'Tout ce que vous pouvez faire, c'est prier': Crimes contre l'humanité et nettoyage ethnique visant les musulmans rohingyas dans l'État birman d'Arakan »), l’organisation de défense des droits de l’Homme décrit le rôle joué par le gouvernement birman et par les autorités locales, dont les moines bouddhistes, « dans le déplacement forcé de plus de 125 000 Rohingyas et membres d'autres communautés musulmanes, ainsi que la crise humanitaire qui en résulte ».
HRW dénonce les groupuscules extrémistes locaux, « armés de machettes, de sabres, d’armes à feu artisanales et de cocktails Molotov » d’avoir encouragé à mener, « avec l'appui des forces de sécurité birmanes, des attaques coordonnées contre des quartiers et des villages musulmans en juin et en octobre 2012, afin de terroriser la population et de la déplacer de force ». Elle évoque les vagues d’arrestations arbitraires, de violences et de destructions de villages entiers et de biens appartenant à la communauté musulmane, dont des mosquées.
« Le rapport est fondé sur plus de 100 entretiens avec des musulmans rohingyas et non rohingyas et des Arakanais qui ont souffert ou ont été témoins d'exactions, ainsi qu'avec certains organisateurs et auteurs des violences », précise l'ONG, qui a par ailleurs découvert des preuves de l'existence de quatre fosses communes dans l'État d'Arakan – trois datant de juste après les violences de juin et une datant du massacre d'octobre.
« Les forces de sécurité ont agi délibérément afin d’entraver la recherche de responsabilités et la quête de justice en creusant des fosses communes pour détruire des preuves de crimes », a fait savoir Human Rights Watch, qui dénonce également la loi de 1982 qui rend les Rohingyas apatrides sur leurs propres terres.
« Le gouvernement birman s'est livré à une campagne de nettoyage ethnique contre les Rohingyas, qui se poursuit à ce jour à travers le refus de l'accès à l'aide humanitaire et l'imposition de restrictions à leur liberté de circulation », a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie, cité par HRW dans un communiqué. « Le gouvernement devrait mettre fin immédiatement à ces exactions et faire rendre des comptes à leurs auteurs, s’il veut éviter de porter lui-même la responsabilité de futures violences contre des minorités ethniques et religieuses dans ce pays. »
Il a appelé la Birmanie à accepter « une commission internationale indépendante enquête sur les crimes contre l'humanité commis dans l'État d'Arakan, identifie les victimes et garantisse l’obtention de justice ».
L'État d'Arakan est confronté à une grave crise humanitaire due aux restrictions systématiques imposées par le gouvernement birman à la fourniture d'aide humanitaire aux réfugiés. Et le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU prévient depuis vendredi 19 avril : avec l’arrivée de la mousson, la saison des pluies, en mai, aggraveront les conditions de vie des déplacés et augmenteront le risque de maladies transmises par l'eau.
«'Tout ce que vous pouvez faire, c'est prier': Crimes contre l'humanité et nettoyage ethnique visant les musulmans rohingyas dans l'État birman d'Arakan » : pour lire le rapport de Human Right Watch (en anglais), cliquez ici
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