Plus besoin de se convertir à l'islam pour visiter La Mecque, ville sainte interdite aux non-musulmans. Du moins si l'on est l'un des 15 millions de membres de Second Life. Depuis un an, leurs doubles virtuels peuvent en effet arpenter les hauts lieux du hajj, le grand pèlerinage, dans des décors en 3D "fidèles à 90 % à la réalité". Cet outil de simulation est piloté du siège futuriste du site Islam Online, pionnier de l'islamisme interactif sur Internet, dans la banlieue du Caire.
Vissé à son portable, Mohamed Yehia, le jeune concepteur du projet, décrit le hajj virtuel comme une expérience "éducative et amusante". "Le truc sympa sur Second Life, c'est qu'on peut voler", s'esclaffe-t-il, en tournant autour de la Kaaba - le cube qui abrite la pierre noire donnée par l'archange Gabriel au prophète Ibrahim (Abraham) - avant de s'écraser contre un pilier d'une mosquée. Derrière le jeu, l'expérience se veut bien sûr sérieuse. Elle vise, notamment, à "faire connaître l'islam et la spiritualité du hajj aux non-musulmans", surtout aux Occidentaux, dont la vision du pèlerinage est, selon l'Egyptien, déformée par les bousculades meurtrières qui l'endeuillent chaque année.
Le programme permet aussi aux croyants de "s'entraîner avant d'y aller pour de vrai". Le hajj est l'un des cinq piliers de l'islam, une obligation à laquelle tout musulman doit se soumettre - à condition d'en avoir les moyens - et qu'il ne remplit souvent qu'une fois dans sa vie. "Forcément, on veut que tout soit parfait ce jour-là", explique Mohamed Yehia. Il en sait quelque chose : lui-même ne s'est pas encore rendu à La Mecque.
Grâce au pèlerinage virtuel, plus moyen de se tromper : des flèches repèrent les lieux, des icônes renseignent (en six langues) sur les étapes importantes ou montrent comment prier.
Mohamed Yehia reconnaît un défaut : "Il y a beaucoup plus de monde dans la réalité !" Mais, fort de son expérience, il aimerait désormais l'étendre à la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem, le troisième lieu saint après Médine.
Lefigaro.fr
Tangi Salaün
Vissé à son portable, Mohamed Yehia, le jeune concepteur du projet, décrit le hajj virtuel comme une expérience "éducative et amusante". "Le truc sympa sur Second Life, c'est qu'on peut voler", s'esclaffe-t-il, en tournant autour de la Kaaba - le cube qui abrite la pierre noire donnée par l'archange Gabriel au prophète Ibrahim (Abraham) - avant de s'écraser contre un pilier d'une mosquée. Derrière le jeu, l'expérience se veut bien sûr sérieuse. Elle vise, notamment, à "faire connaître l'islam et la spiritualité du hajj aux non-musulmans", surtout aux Occidentaux, dont la vision du pèlerinage est, selon l'Egyptien, déformée par les bousculades meurtrières qui l'endeuillent chaque année.
Le programme permet aussi aux croyants de "s'entraîner avant d'y aller pour de vrai". Le hajj est l'un des cinq piliers de l'islam, une obligation à laquelle tout musulman doit se soumettre - à condition d'en avoir les moyens - et qu'il ne remplit souvent qu'une fois dans sa vie. "Forcément, on veut que tout soit parfait ce jour-là", explique Mohamed Yehia. Il en sait quelque chose : lui-même ne s'est pas encore rendu à La Mecque.
Grâce au pèlerinage virtuel, plus moyen de se tromper : des flèches repèrent les lieux, des icônes renseignent (en six langues) sur les étapes importantes ou montrent comment prier.
Mohamed Yehia reconnaît un défaut : "Il y a beaucoup plus de monde dans la réalité !" Mais, fort de son expérience, il aimerait désormais l'étendre à la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem, le troisième lieu saint après Médine.
Lefigaro.fr
Tangi Salaün