L'IMA accueille du 18 février au 20 mars 2016 les oeuvres de quatre artistes palestiniens. © Larissa Sansour
La Palestine à l’Institut du monde arabe (IMA) met à l’honneur la création artistique palestinienne autour de la question la réappropriation des territoires. Le conflit israélo-palestinien est un conflit territorial et la frustration liée à l’occupation et la privation de terres est un élément central de l’identité palestinienne. Quatre artistes ont participé à la mise en place de l’exposition, inaugurée jeudi 18 février : Shadi Alzaqzouq, Khaled Jarrar, Larissa Sansour, Nidaa Badwan et Bashir Makhoul.
L'IMA accueille Larissa Sansour, censurée ailleurs
Le parcours démarre en photo et vidéo avec l’installation de Larissa Sansour, une artiste née à Jérusalem et vivant à Londres aujourd’hui. Ses créations dépeignent les situations du présent avec une vision futuriste. Les images dégagent à la fois pureté et horreur. Le projet a été au cœur d’une controverse fin 2011 après sa nomination pour le prix Lacoste Elysée.
La marque de vêtement a décidé de révoquer sa nomination et de censurer son projet, le qualifiant de « trop pro-palestinien » pour être soutenu. Après maintes protestations de blogueurs et activistes autour du monde, le Musée suisse de l’Elysée a choisi d’annuler le prix. La bande d'annonce de son court-métrage Nation Estate illustre une Palestine fictive matérialisée dans un gratte-ciel « monstrueux financé et soutenu par la communauté internationale ». L'artiste sera présente jeudi 18 février.
La marque de vêtement a décidé de révoquer sa nomination et de censurer son projet, le qualifiant de « trop pro-palestinien » pour être soutenu. Après maintes protestations de blogueurs et activistes autour du monde, le Musée suisse de l’Elysée a choisi d’annuler le prix. La bande d'annonce de son court-métrage Nation Estate illustre une Palestine fictive matérialisée dans un gratte-ciel « monstrueux financé et soutenu par la communauté internationale ». L'artiste sera présente jeudi 18 février.
Vendredi 19 février, c’est Bashir Makhoul qui viendra défendre son installation très interactive « Occupied Otherwise ». Les visiteurs sont invités à « occuper l’espace » en jouant avec des boîtes en carton laissés à leur disposition. Libres à eux de les déplacer, de les empiler, de les éparpiller afin de questionner le territoire, son occupation et saisir l’éphémère des constructions humaines.
Et si les Palestiniens devenait des taupes?
Samedi 20 février, c’est au tour de Shadi Al Zaqzouq de présenter son « Underground Evolution ». Il expose notamment une immense peinture représentant des Palestiniens sortant de terre et se dirigeant vers la mosquée Al Aqsa. « Vivant en exil, en tant qu'immigré, depuis près de dix ans, je n’ai jamais pu retourner rendre visite à ma famille à Gaza, malgré le fait que j’ai maintenant la citoyenneté française. J’ai passé ma vie à rêver d’un retour à Jaffa, au moins pour une journée, mais cela m’est interdit... Un jour, j’ai vu une taupe dans les bois. Je me suis inspiré de sa manière de creuser des tunnels pour passer d'un lieu à un autre sans se soucier de visas et de frontières. Je me demandais si profondément sa technique était une évolution ou une Dé-volution. C’est sans aucun doute une adaptation... », explique l’artiste.
Du 26 au 28 février, l’IMA ouvre un cycle de cinéma. Raed Andoni, surnommé le Woody Allen palestinien, sera présent le 26 février pour son film « Fix Me », un documentaire sur sa propre psychothérapie. La soirée du 27 sera consacrée à la projection des court-métrages. Enfin, le lendemain, sera diffusé « Les 18 fugitives » de Amer Shomali et Paul Cowan, un beau film d’animation qui raconte avec dérision comment des villageois et leurs 18 vaches ont fait face à l’armée israélienne lors de l’Intifada de 1987.
Un focus sur Gaza est annoncé pour le mois de mars en clôture de la manifestation mais sans détails sur le contenu.
Du 26 au 28 février, l’IMA ouvre un cycle de cinéma. Raed Andoni, surnommé le Woody Allen palestinien, sera présent le 26 février pour son film « Fix Me », un documentaire sur sa propre psychothérapie. La soirée du 27 sera consacrée à la projection des court-métrages. Enfin, le lendemain, sera diffusé « Les 18 fugitives » de Amer Shomali et Paul Cowan, un beau film d’animation qui raconte avec dérision comment des villageois et leurs 18 vaches ont fait face à l’armée israélienne lors de l’Intifada de 1987.
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