La Palestine est devenue, lundi 31 octobre, le 194e membre de l'Unesco.
Le ministre palestinien des affaires étrangères Riyad al-Malki était confiant et il a eu raison. La Palestine, qui jouissait du statut de membre observateur depuis 1974, a bien obtenu, lundi 31 octobre, les deux tiers des voix nécessaires pour adhérer à l’Unesco. En devenant membre à part entière de cette agence de l’ONU, spécialisée sur l’éducation, la science et la culture, les Palestiniens font un pas de plus vers l’acceptation de leur demande d’adhésion pleine et entière à l’ONU.
Ce changement permettra aux Palestiniens de déposer des demandes de reconnaissance au Patrimoine mondial de l'Humanité pour des sites religieux et culturels situés dans les territoires palestiniens occupés par Israël tels que Bethléem, lieu de naissance du Christ, ou encore le Caveau des Patriarches où repose le prophète Abraham, à Hébron.
Ce changement permettra aux Palestiniens de déposer des demandes de reconnaissance au Patrimoine mondial de l'Humanité pour des sites religieux et culturels situés dans les territoires palestiniens occupés par Israël tels que Bethléem, lieu de naissance du Christ, ou encore le Caveau des Patriarches où repose le prophète Abraham, à Hébron.
Des Occidentaux divisés
Pour le vote, le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas s’était assuré du soutien des pays de la Ligue Arabe. Il convient d’ajouter que la quasi-totalité des pays africains et latino-américains ont répondu positivement à la demande d’adhésion.
La France a également soutenu la démarche palestinienne malgré certaines réticences. Bernard Valero, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, avait ainsi estimé que le vote de l’Unesco était « prématuré », la candidature de la Palestine à l’ONU étant toujours à l’étude. « L'Unesco, ce n'est ni le lieu, ni le moment. Tout doit se passer à New-York », avait-il déclaré.
Une position ambivalente, à l’image des pays occidentaux qui n’ont pas rendu les mêmes conclusions. Ainsi, si la France à voter pour l’adhésion avec l’Espagne, ce n'est pas le cas de l’Allemagne, des États-Unis et du Canada qui ont voté contre, alors que l’Italie et le Royaume-Uni se sont abstenus.
La France a également soutenu la démarche palestinienne malgré certaines réticences. Bernard Valero, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, avait ainsi estimé que le vote de l’Unesco était « prématuré », la candidature de la Palestine à l’ONU étant toujours à l’étude. « L'Unesco, ce n'est ni le lieu, ni le moment. Tout doit se passer à New-York », avait-il déclaré.
Une position ambivalente, à l’image des pays occidentaux qui n’ont pas rendu les mêmes conclusions. Ainsi, si la France à voter pour l’adhésion avec l’Espagne, ce n'est pas le cas de l’Allemagne, des États-Unis et du Canada qui ont voté contre, alors que l’Italie et le Royaume-Uni se sont abstenus.
Le financement de l’Unesco menacé
Les États-Unis avait déjà jugé l’adhésion à l’Unesco « prématuré » et « contreproductive ». La porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland, avait menacé, mercredi 26 octobre, de supprimer le financement américain de l’Unesco, qui représente 22 % du budget de l’agence, en cas d’adhésion de la Palestine. Deux lois américaines adoptées dans les années 1990 obligent en effet les États-Unis, à ne pas financer une agence de l’ONU à laquelle les Palestiniens participeraient en tant qu’Etat membre.
Israël, résigné face à la victoire diplomatique de l'Autorité palestinienne, devrait d’ailleurs rejoindre les États-Unis sur cette position. Le gouvernement de Benjamin Netanyahou a estimé que le vote à l’Unesco nuisait « au processus de paix » et « hypothèquera un peu plus les chances de parvenir à un accord de paix ».
Le 23 septembre dernier, Mahmoud Abbas déposait devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une demande de reconnaissance pleine et entière d’un Etat palestinien au sein de l’instance internationale. Si, à priori une majorité de pays se prononcent pour, les États-Unis ont déjà annoncé leur intention d’opposer leur droit de veto à la requête palestinienne lors de la prochaine réunion du conseil de sécurité le 11 novembre. M. Abbas a cependant réaffirmé son engagement d'aller jusqu'au bout du processus.
Israël, résigné face à la victoire diplomatique de l'Autorité palestinienne, devrait d’ailleurs rejoindre les États-Unis sur cette position. Le gouvernement de Benjamin Netanyahou a estimé que le vote à l’Unesco nuisait « au processus de paix » et « hypothèquera un peu plus les chances de parvenir à un accord de paix ».
Le 23 septembre dernier, Mahmoud Abbas déposait devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une demande de reconnaissance pleine et entière d’un Etat palestinien au sein de l’instance internationale. Si, à priori une majorité de pays se prononcent pour, les États-Unis ont déjà annoncé leur intention d’opposer leur droit de veto à la requête palestinienne lors de la prochaine réunion du conseil de sécurité le 11 novembre. M. Abbas a cependant réaffirmé son engagement d'aller jusqu'au bout du processus.