L'intellectuel palestinien Mounir Chafik, ici à Tunis pour la conférence organisée par le Palestinian Youth Movement (PYM) en décembre 2012.
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La cause palestinienne est partie intégrante de la cause arabe. C’est à l’aune des progrès ou recul de la première que l’on peut mesurer les progrès pour la seconde. Et inversement, le renforcement du pouvoir d’agir des peuples arabes que sont les révolutions arabes ne peut qu’avoir, sur le long terme, qu’un effet positif pour la cause de la libération de la Palestine. Certes, nous parlons de lutte mais nous aspirons à la paix. Mais la paix a des conditions sine qua none. Sinon, il ne s’agit pas de paix mais de reddition.
La paix qui a eu cours jusqu’aujourd’hui s’est faite non seulement en bradant la cause palestinienne mais aussi et surtout au prix de dictatures réprimant les peuples arabes. Les régimes de Moubarak et de Ben Ali étaient des collaborateurs de premier plan du sionisme. Les aspirations populaires étaient réprimés tandis que les institutions de ces pays étaient au service de la répression de leurs propres peuples afin de maintenir ce semblant de paix.
Ainsi, pour obtenir une paix authentique, nous devons prendre le contre-pied de ces politiques. Nous devons d’abord obtenir la libération de la volonté et des institutions arabes. C’est-à-dire que les peuples arabes doivent être en mesure d’exprimer et d’agir selon leurs propres aspirations et leurs institutions doivent être au service des volontés populaires. Une paix authentique ne peut être basée que sur la dignité et la liberté des peuples.
La cause palestinienne est partie intégrante de la cause arabe. C’est à l’aune des progrès ou recul de la première que l’on peut mesurer les progrès pour la seconde. Et inversement, le renforcement du pouvoir d’agir des peuples arabes que sont les révolutions arabes ne peut qu’avoir, sur le long terme, qu’un effet positif pour la cause de la libération de la Palestine. Certes, nous parlons de lutte mais nous aspirons à la paix. Mais la paix a des conditions sine qua none. Sinon, il ne s’agit pas de paix mais de reddition.
La paix qui a eu cours jusqu’aujourd’hui s’est faite non seulement en bradant la cause palestinienne mais aussi et surtout au prix de dictatures réprimant les peuples arabes. Les régimes de Moubarak et de Ben Ali étaient des collaborateurs de premier plan du sionisme. Les aspirations populaires étaient réprimés tandis que les institutions de ces pays étaient au service de la répression de leurs propres peuples afin de maintenir ce semblant de paix.
Ainsi, pour obtenir une paix authentique, nous devons prendre le contre-pied de ces politiques. Nous devons d’abord obtenir la libération de la volonté et des institutions arabes. C’est-à-dire que les peuples arabes doivent être en mesure d’exprimer et d’agir selon leurs propres aspirations et leurs institutions doivent être au service des volontés populaires. Une paix authentique ne peut être basée que sur la dignité et la liberté des peuples.
Quels défis pour les pays en révolution ?
D’importants défis se dressent devant ces pays en révolution. Avant tout, préserver les acquis révolutionnaires devant les pressions contre-révolutionnaires. Il est important notamment de préserver l’unité nationale lorsque sont abordées les questions internationales, notamment la Palestine, afin de faire front commun. En islam, nous distinguons adab al-ikhtilaf (l’éthique du désaccord), de la fitna (le désordre). En démocratie, la liberté d’expression doit à la fois être la plus étendue possible et connaître les limites permettant de rester dans un espace de dialogue rationnel et pacifique fondé sur des valeurs et des principes partagés.
La cause de la Palestine est un de ses principes sacrés sur lequel l’on peut discuter quant à la forme tout en restant soudé sur le fond. Les divergences internes doivent être nécessaires, le multipartisme indispensable en démocratie, tout en restant ferme sur la question de la Palestine. Les débats la concernant sont ainsi un test de nos jeunes démocraties en testant notre capacité à lier intérêt national et libertés politiques. Par exemple, lorsque le ministre tunisien des Sports intime à ses sportifs, en octobre 2013, de ne pas combattre contre Israël, nous devons rester groupés et savoir modérer nos divergences. Ceux qui ne peuvent s’empêcher de s’opposer même sur une cause aussi sacrée que la Palestine, n’ont décidément pas l’intérêt national à cœur.
La cause de la Palestine est un de ses principes sacrés sur lequel l’on peut discuter quant à la forme tout en restant soudé sur le fond. Les divergences internes doivent être nécessaires, le multipartisme indispensable en démocratie, tout en restant ferme sur la question de la Palestine. Les débats la concernant sont ainsi un test de nos jeunes démocraties en testant notre capacité à lier intérêt national et libertés politiques. Par exemple, lorsque le ministre tunisien des Sports intime à ses sportifs, en octobre 2013, de ne pas combattre contre Israël, nous devons rester groupés et savoir modérer nos divergences. Ceux qui ne peuvent s’empêcher de s’opposer même sur une cause aussi sacrée que la Palestine, n’ont décidément pas l’intérêt national à cœur.
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