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Sur le vif

La Papouasie-Nouvelle-Guinée condamne l'Australie pour sa politique envers les refugiés

Rédigé par La Rédaction | Mercredi 27 Avril 2016 à 12:41

           


Un camp de refugiés à Manus.
Un camp de refugiés à Manus.
L’Australie est dans le collimateur de l’ONU et des organisations de défense des droits de l’homme pour sa gestion de la crise des réfugiés. La marine australienne repousse les bateaux clandestins et place dans des camps de rétention les migrants qui parviennent à accoster. Les camps sont situés dans les petites îles du Pacifique telles que Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou l’État indépendant de Nauru. Même en cas de demande d’asile jugée légitime, les autorités ne laissent pas les réfugiés s’installer en Australie.

Mardi 26 avril, la Cour suprême de Papouasie-Nouvelle-Guinée a jugé « illégal et anticonstitutionnel » l’accord permettant à l’Australie de placer sur le territoire papouasien les demandeurs d’asile dont elle ne veut pas.

Le ministre australien de l’Immigration Peter Dutton ne vacille pas. Selon lui, ce verdict est « sans effet sur la politique australienne de protection des frontières. Les vrais réfugiés auront la possibilité de rester en Papouasie Nouvelle Guinée. Ceux qui ne sont pas reconnus comme des réfugiés doivent retourner dans leur pays d’origine ».

Le Premier ministre de Papouasie Peter O’Neill, quant à lui, se veut plus accueillant et déclare que « ceux dont le statut de réfugiés légitimes a été reconnu, nous les invitons à vivre en Papouasie-Nouvelle-Guinée, seulement s'ils veulent faire partie de notre société et y contribuer ». L’île de Manus compte 850 réfugiés originaires de Syrie, d'Irak, d'Afghanistan et du Soudan sur une population de 43 000 habitants. Les conditions de vie des migrants sont très difficiles.

Un rapport de Fairfax Media publié en janvier 2016 recensait des cas d’automutilation et de tentatives de suicide par pendaison, empoisonnement ou étouffement. Les journalistes et ONG sont interdits de séjour sur l’île. A voir, un film d'animation sur la condition des réfugiés de l'île de Manus, récompensé par le prix du meilleur court documentaire au Melbourne International Film Festival en 2015.





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