Huis clos cauchemardesque sur une pirogue, dans laquelle une trentaine d’hommes − mais aussi une femme − espèrent atteindre les côtes espagnoles. Tel est le périple cinématographique que le réalisateur sénégalais Moussa Touré a décidé de nous raconter.
Risque, peur et espoir sont les trois mots qui pourraient résumer le fil de l’histoire : ces candidats à l’émigration qui ont d’innombrables projets pour leur vie « d’après » à condition qu’ils parviennent à atteindre l’autre rive, l’eldorado rêvé.
Le cinéaste a mûri longuement son projet avant de le porter à l’écran : « Cela fait longtemps que je travaille, entre Dakar et Paris, sur l’émigration, je voulais que les spectateurs comprennent que les gens sur la pirogue sont comme eux, ils ont une famille, ils réfléchissent, ils rêvent, ils ont des émotions. »
S’ouvrant sur une formidable scène de lutte, énergique et envoûtante, à laquelle assistent plusieurs protagonistes du film dans un quartier de Dakar, La Pirogue présente chaque étape inéluctable du processus migratoire, avec un souci du détail digne du documentaire tout en demeurant un objet ciné d’une pure beauté.
Le personnage de Baye Laye (capitaine de la pirogue) est représentatif d’une population sans issue qui se retrouve presque contrainte de risquer sa vie dans cette odyssée : il ne veut pas partir, mais il n’a pas le choix.
Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que 5 000 Africains de l’Ouest ont péri en pleine mer ces dernières années, en tentant de gagner l’Europe.
Au-delà de la thématique évoquée dans ce film, le cinéaste nous prouve que le cinéma africain peut rivaliser avec des films européens sur le plan de la qualité : un scénario maîtrisé, une réalisation sobre mais efficace et des acteurs inspirés.
À la fois tragique par son contenu et poétique par la puissance visuelle de ses images, La Pirogue nous donne de quoi réfléchir et prendre conscience de cette tragédie qui touche une grande partie de la jeunesse africaine : prendre le risque de traverser un enfer marin en vue d’atteindre ce « paradis terrestre » qu’est l’Europe, au péril de sa vie...
La Pirogue, de Moussa Touré, sortie en salles le 17 octobre 2012.
Prix du Public et Prix de la mise en scène au Festival de Locarno 2012.
Risque, peur et espoir sont les trois mots qui pourraient résumer le fil de l’histoire : ces candidats à l’émigration qui ont d’innombrables projets pour leur vie « d’après » à condition qu’ils parviennent à atteindre l’autre rive, l’eldorado rêvé.
Le cinéaste a mûri longuement son projet avant de le porter à l’écran : « Cela fait longtemps que je travaille, entre Dakar et Paris, sur l’émigration, je voulais que les spectateurs comprennent que les gens sur la pirogue sont comme eux, ils ont une famille, ils réfléchissent, ils rêvent, ils ont des émotions. »
S’ouvrant sur une formidable scène de lutte, énergique et envoûtante, à laquelle assistent plusieurs protagonistes du film dans un quartier de Dakar, La Pirogue présente chaque étape inéluctable du processus migratoire, avec un souci du détail digne du documentaire tout en demeurant un objet ciné d’une pure beauté.
Le personnage de Baye Laye (capitaine de la pirogue) est représentatif d’une population sans issue qui se retrouve presque contrainte de risquer sa vie dans cette odyssée : il ne veut pas partir, mais il n’a pas le choix.
Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que 5 000 Africains de l’Ouest ont péri en pleine mer ces dernières années, en tentant de gagner l’Europe.
Au-delà de la thématique évoquée dans ce film, le cinéaste nous prouve que le cinéma africain peut rivaliser avec des films européens sur le plan de la qualité : un scénario maîtrisé, une réalisation sobre mais efficace et des acteurs inspirés.
À la fois tragique par son contenu et poétique par la puissance visuelle de ses images, La Pirogue nous donne de quoi réfléchir et prendre conscience de cette tragédie qui touche une grande partie de la jeunesse africaine : prendre le risque de traverser un enfer marin en vue d’atteindre ce « paradis terrestre » qu’est l’Europe, au péril de sa vie...
La Pirogue, de Moussa Touré, sortie en salles le 17 octobre 2012.
Prix du Public et Prix de la mise en scène au Festival de Locarno 2012.
Lire aussi :
Immigration musulmane : des excuses après la vidéo diffusée au Vatican
Emploi : les descendants d'immigrés toujours très discriminés
L’aile droite de l’UMP promeut « l’immigration zéro »
Immigration illégale : les nouvelles mesures
Pour booster son économie, la France a besoin de plus d’immigrés
Immigration : Amnesty International critique sévèrement la France
L’économie française boostée par l’immigration
Immigration musulmane : des excuses après la vidéo diffusée au Vatican
Emploi : les descendants d'immigrés toujours très discriminés
L’aile droite de l’UMP promeut « l’immigration zéro »
Immigration illégale : les nouvelles mesures
Pour booster son économie, la France a besoin de plus d’immigrés
Immigration : Amnesty International critique sévèrement la France
L’économie française boostée par l’immigration