Du 11 février au 3 avril, à l'Institut des cultures d'islam, 19 photographes posent leur regard sur les hammams de la médina de Tunis. Ici, le hammam El Kachachine. (Photo : © Hamideddine Bouali)
Pile cinq ans après l’insurrection populaire qui a conduit à la destitution de Zine el-Abidine Ben Ali, l’Institut des cultures d’islam (ICI) choisit de mettre en avant certains aspects de la culture tunisienne. Du 11 février au 3 avril, il accueille l’exposition « Regards posés. Hammams de la Médina de Tunis », qui regroupe les travaux de 19 photographes tunisiens et étrangers. Une exposition créée à l’initiative de l’association Actions citoyennes en Médina (L’Mdina Wel Rabtine) en faveur d’une mobilisation citoyenne pour la sauvegarde des bains historiques de la ville de Tunis.
« Alors que les hammams de la Médina de Tunis disparaissent, et avec eux un ensemble de rites sociaux, de pratiques, de croyances, de professions, l’exposition nous donne à voir et nous interroge sur ces lieux, sur les mémoires qui les habitent, la société qui les voit disparaître », explique Jamel Oubechou, président de l’Institut des cultures d’islam. Une conférence sur la sauvegarde des hammams est programmée en ce sens le 17 février, avec la présence notable de Nada Al-Hassan, responsable au centre du Patrimoine mondial de l’Unesco.
« Alors que les hammams de la Médina de Tunis disparaissent, et avec eux un ensemble de rites sociaux, de pratiques, de croyances, de professions, l’exposition nous donne à voir et nous interroge sur ces lieux, sur les mémoires qui les habitent, la société qui les voit disparaître », explique Jamel Oubechou, président de l’Institut des cultures d’islam. Une conférence sur la sauvegarde des hammams est programmée en ce sens le 17 février, avec la présence notable de Nada Al-Hassan, responsable au centre du Patrimoine mondial de l’Unesco.
Dépeindre la société tunisienne au travers de l'intimité des bains publics
Afin d’approfondir le sujet, une conférence sur le thème des représentations du hammam dans le cinéma arabe aura lieu le jeudi 18 février. L’exposé sera livré par May Telmissany, universitaire égypto-canadienne et spécialiste du cinéma moyen-oriental, qui tentera de montrer comment les réalisateurs se sont inspirés de cet environnement intime pour aborder les hommes et les femmes dans un espace à mi-chemin entre lieu privé et lieu public. La projection du film Halfaouine, l’enfant des terrasses, de Ferid Boughedir, le 10 mars, constituera un bon complément pour les participants à la conférence.
Pour les plus jeunes, l’ICI propose un « ciné-goûter », les projections des courts métrages Peau de colle, de Kaouther Ben Hania, et Sabbat el aid, d’Anis Lassoued, le 20 février. Durant la deuxième semaine de vacances, du 29 février au 4 mars, les parents pourront participer avec leurs enfants à la masterclass de Dorsaf Hamdani. Cette chanteuse tunisienne propose une initiation au chant arabe classique afin de voyager en chansons de Tunis à Paris, en arabe et en français. Pour les gourmands, des ateliers culinaires pour apprendre à faire ses propres makrouts aux dattes sont prévus pour les samedis 13 et 26 mars.
Pour les plus jeunes, l’ICI propose un « ciné-goûter », les projections des courts métrages Peau de colle, de Kaouther Ben Hania, et Sabbat el aid, d’Anis Lassoued, le 20 février. Durant la deuxième semaine de vacances, du 29 février au 4 mars, les parents pourront participer avec leurs enfants à la masterclass de Dorsaf Hamdani. Cette chanteuse tunisienne propose une initiation au chant arabe classique afin de voyager en chansons de Tunis à Paris, en arabe et en français. Pour les gourmands, des ateliers culinaires pour apprendre à faire ses propres makrouts aux dattes sont prévus pour les samedis 13 et 26 mars.
Une programmation rythmée par des concerts, des spectacles de danse et de théâtre
Les arts de la scène seront aussi au rendez-vous du cycle « TunICIe ». En premier lieu, lors de la soirée d’ouverture « Hammam mix », le 11 février, avec Wafa Ben Romdhane et EPI. Les artistes promettent une performance originale composée d’images cinématographiques et photographiques, le tout dans une ambiance mélangeant rythmes électro et chants tunisiens.
Le 19 février, c’est Clyde Chabot qui monte sur les planches pour Tunisia, une pièce de théâtre retraçant son « archéologie familliale », de la Sicile à la France, en passant par la Tunisie. Le 5 mars, Oumaima Manaï présente son spectacle de danse en solo Nitt 100 limites, deuxième volet d’un triptyque sur la place de la femme dans la société tunisienne. Enfin, le violoniste Jasser Haj Youssef proposera un concert acoustique dans le hammam de l’ICI, le 12 mars.
Du 14 avril au 14 août, ce sera l’exposition d’art contemporain « Effervences » qui sera mise en évidence à l’Institut des cultures d’islam. Le commissariat sera assuré par Michket Krifa, spécialiste en arts visuels du Maghreb et du Moyen-Orient.
Bertrand Delanoë est le parrain de la programmation de «TunICIe ». « Les images qui nous parviennent de Tunisie nous montrent souvent un pays endeuillé, frappé par le terrorisme, en désarroi. Ce qu’elles ne montrent que trop rarement est la force du peuple tunisien qui, refusant les sirènes de l’autoritarisme, s’efforce de construire une société plus juste, plus digne, plus démocratique », témoigne-t-il dans le dossier de présentation du cycle de l’ICI. L’ancien maire de Paris, aujourd’hui à la retraite, continue ainsi de faire la promotion de son pays natal, comme il l’avait fait l’an dernier lors de l’opération « #Tunisie moi j’y vais ».
Le 19 février, c’est Clyde Chabot qui monte sur les planches pour Tunisia, une pièce de théâtre retraçant son « archéologie familliale », de la Sicile à la France, en passant par la Tunisie. Le 5 mars, Oumaima Manaï présente son spectacle de danse en solo Nitt 100 limites, deuxième volet d’un triptyque sur la place de la femme dans la société tunisienne. Enfin, le violoniste Jasser Haj Youssef proposera un concert acoustique dans le hammam de l’ICI, le 12 mars.
Du 14 avril au 14 août, ce sera l’exposition d’art contemporain « Effervences » qui sera mise en évidence à l’Institut des cultures d’islam. Le commissariat sera assuré par Michket Krifa, spécialiste en arts visuels du Maghreb et du Moyen-Orient.
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