« Who is Malcolm X ? » C'est une question à laquelle Disiz la Peste et ses acolytes ont tenu à poser au public. Car « peu le connaissent, trop peu en parlent, ou en parlent avec des raccourcis, des jugements hâtifs, le réduisent à ce qu'il n'était pas, au final », explique le rappeur et producteur sur Facebook. L’artiste français a réuni sur la scène du Bataclan (Paris), mardi 19 mai, la crème du rap conscient. Il y en avait pour tous les goûts : Imany, Casey, Médine, Tiers Monde, Lino d'Arsenic, Youssoupha, Kery James… Tous ont tenu à rendre hommage au militant afro-américain, qui aurait eu 90 ans ce jour-là.
La salle du Bataclan est bondée, jeunes et moins jeunes, tous amateurs de rap qui connaissent par cœur les principaux titres interprétés sur scène. Entre deux morceaux, chaque artiste a pris le temps de montrer son engagement et son intérêt à participer à cet hommage. Imany a avoué avoir découvert Malcolm X grâce au célèbre biopic de Spike Lee : depuis, « cela a changé ma vie ».
Mac Tyer, dit Socrate, a fait un parallèle entre le combat du prêcheur musulman et les tensions actuelles en France. Pour le rappeur originaire d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, « Malcolm X était au départ dans un mouvement communautaire, où Noirs étaient contre Blancs… Il associait l’islam à la communauté noire. Puis, quand il s’est rendu à La Mecque, il a réalisé que l’islam n’avait rien à voir avec la couleur de peau ! C’est après avoir changé son discours qu’il s’est fait tuer… », rappelle Socrate. « C’est pareil en France aujourd’hui ! On veut nous faire croire qu’il y a les musulmans d’un côté, les Blancs ou non-musulmans de l’autre. C’est faux ! Nous ne sommes pas communautaristes », lance-t-il. Et Lino, le meilleur lyriciste du rap français, de lancer ironiquement : « Ici c'est Malcolm, c'est pas Charlie... ».
La salle du Bataclan est bondée, jeunes et moins jeunes, tous amateurs de rap qui connaissent par cœur les principaux titres interprétés sur scène. Entre deux morceaux, chaque artiste a pris le temps de montrer son engagement et son intérêt à participer à cet hommage. Imany a avoué avoir découvert Malcolm X grâce au célèbre biopic de Spike Lee : depuis, « cela a changé ma vie ».
Mac Tyer, dit Socrate, a fait un parallèle entre le combat du prêcheur musulman et les tensions actuelles en France. Pour le rappeur originaire d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, « Malcolm X était au départ dans un mouvement communautaire, où Noirs étaient contre Blancs… Il associait l’islam à la communauté noire. Puis, quand il s’est rendu à La Mecque, il a réalisé que l’islam n’avait rien à voir avec la couleur de peau ! C’est après avoir changé son discours qu’il s’est fait tuer… », rappelle Socrate. « C’est pareil en France aujourd’hui ! On veut nous faire croire qu’il y a les musulmans d’un côté, les Blancs ou non-musulmans de l’autre. C’est faux ! Nous ne sommes pas communautaristes », lance-t-il. Et Lino, le meilleur lyriciste du rap français, de lancer ironiquement : « Ici c'est Malcolm, c'est pas Charlie... ».
« Ici c'est Malcolm, c'est pas Charlie...»
Réveillée avec « la gueule de bois », la rappeuse Casey a rendu hommage à Zyed et Bouna, les adolescents de Clichy-sous-Bois décédés il y a dix ans. La veille, les policiers accusés de non-assistance à personne en danger, ont été relaxés par le tribunal de Rennes. « Dans ce pays, quand tu es Noir ou Arabe, ta vie ne vaut rien ! », soupire-t-elle, amère. Puis arrive, le clou du spectacle, Kery James, qui a eu droit à un tonnerre d'applaudissements, a pris le temps de lire les écrits de Malcolm X avec tout le talent d’interprète qu’on lui connaît. Celui qui a toujours prôné le « rassemblement » a demandé ironiquement à la foule si elle « croyait tout ce qu’on dit à la télé ? » concernant les musulmans…
A l'issue du rassemblement militant, aux côtés de tous les artistes sur scène, Disiz la Peste a expliqué que ce concert n’était qu’une étape dans la découverte de l’histoire de Malcolm X. « Nous voulons que l’autobiographie de Malcolm soit rééditée en français. Pour que chacun puisse la trouver facilement en bibliothèque ou en librairie, ce qui est difficile aujourd'hui », a-t-il annoncé. « L'idée n'est pas de lire quelqu'un pour cloner sa pensée, l'idée est de fournir d'autres types de parcours pour compléter son arsenal intellectuel, je dis bien intellectuel quand je parle d'arsenal. (…) Il appartient à chacun de faire le tri dans ses références, encore faut-il avoir une variété dans les choix proposés. Toute cette initiative va dans ce sens », précise-t-il sur les réseaux sociaux. Cinquante ans après sa mort, Malcolm X continue d'inspirer des générations.
A l'issue du rassemblement militant, aux côtés de tous les artistes sur scène, Disiz la Peste a expliqué que ce concert n’était qu’une étape dans la découverte de l’histoire de Malcolm X. « Nous voulons que l’autobiographie de Malcolm soit rééditée en français. Pour que chacun puisse la trouver facilement en bibliothèque ou en librairie, ce qui est difficile aujourd'hui », a-t-il annoncé. « L'idée n'est pas de lire quelqu'un pour cloner sa pensée, l'idée est de fournir d'autres types de parcours pour compléter son arsenal intellectuel, je dis bien intellectuel quand je parle d'arsenal. (…) Il appartient à chacun de faire le tri dans ses références, encore faut-il avoir une variété dans les choix proposés. Toute cette initiative va dans ce sens », précise-t-il sur les réseaux sociaux. Cinquante ans après sa mort, Malcolm X continue d'inspirer des générations.
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