Une étude de l’institut IFOP, menée au mois de janvier dernier pour Femme Actuelle et Enfant Magazine, présente les « Français et les nouveaux enjeux de la famille ».
Tandis qu'une majorité de Français (92 %) définissent la famille comme le modèle nucléaire (mère, père et enfants), ils sont de plus en plus nombreux à avoir une vision large de cette institution sociale (familles recomposées, familles monoparentales,…). Cependant, les plus attachés à la valeur familiale restent les personnes croyantes, catholiques ou musulmanes, associées dans cette étude aux « catholiques pratiquants » car « leurs tendances se suivent », d’après l’Ifop.
Tandis qu'une majorité de Français (92 %) définissent la famille comme le modèle nucléaire (mère, père et enfants), ils sont de plus en plus nombreux à avoir une vision large de cette institution sociale (familles recomposées, familles monoparentales,…). Cependant, les plus attachés à la valeur familiale restent les personnes croyantes, catholiques ou musulmanes, associées dans cette étude aux « catholiques pratiquants » car « leurs tendances se suivent », d’après l’Ifop.
La famille nucléaire classique, toujours majoritaire
Le modèle nucléaire a toujours de beaux jours devant lui : 64 % des Français estiment que « la famille nucléaire traditionnelle sera encore le modèle majoritaire dans la société française dans une dizaine d’années ». Parallèlement, les autres formes de vie familiale s’imposent progressivement comme des « cellules familiales » à part entière. C’est le cas des familles élargies et recomposées pour 78 % des Français et des familles monoparentales pour 71 % des Français.
L’homoparentalité reste un sujet de débat, même si une forte évolution est à noter depuis 10 ans. L’adoption par des couples homosexuels recueille 51 % d’avis favorables sur l’ensemble de la population, alors que les réticences les plus palpables (78 % de personnes opposées) sont le fait de répondants identifiés comme « pratiquants réguliers ».
De plus, sur ce sujet, l’orientation politique joue un rôle. Ainsi, 70 % des électeurs FN sont opposés à l’adoption par des couples homosexuels contre 65 % de la droite parlementaire et 36 % des sympathisants de gauche.
Sur le travail des femmes, l’étude met en avant un point étonnant. « Il existe une minorité de personnes qui considèrent le travail féminin comme "favorable à l’éclatement de la famille" », explique l’IFOP. Or le clivage ne se situe pas forcément entre les hommes et les femmes, comme l’on pourrait le penser, mais sur le niveau de diplôme et la pratique religieuse. »
Sur ce point, les musulmans se distinguent des catholiques pratiquants car ils sont 47 % à considérer que le travail féminin « favorise l’éclatement de la famille » contre 56 % des catholiques pratiquants réguliers et 42 % des pratiquants occasionnels. Les ouvriers ont plus tendance à répondre positivement à cette affirmation (42 %) que les diplômés à Bac + 2 (28 %).
L’homoparentalité reste un sujet de débat, même si une forte évolution est à noter depuis 10 ans. L’adoption par des couples homosexuels recueille 51 % d’avis favorables sur l’ensemble de la population, alors que les réticences les plus palpables (78 % de personnes opposées) sont le fait de répondants identifiés comme « pratiquants réguliers ».
De plus, sur ce sujet, l’orientation politique joue un rôle. Ainsi, 70 % des électeurs FN sont opposés à l’adoption par des couples homosexuels contre 65 % de la droite parlementaire et 36 % des sympathisants de gauche.
Sur le travail des femmes, l’étude met en avant un point étonnant. « Il existe une minorité de personnes qui considèrent le travail féminin comme "favorable à l’éclatement de la famille" », explique l’IFOP. Or le clivage ne se situe pas forcément entre les hommes et les femmes, comme l’on pourrait le penser, mais sur le niveau de diplôme et la pratique religieuse. »
Sur ce point, les musulmans se distinguent des catholiques pratiquants car ils sont 47 % à considérer que le travail féminin « favorise l’éclatement de la famille » contre 56 % des catholiques pratiquants réguliers et 42 % des pratiquants occasionnels. Les ouvriers ont plus tendance à répondre positivement à cette affirmation (42 %) que les diplômés à Bac + 2 (28 %).
Les valeurs familiales restent centrales pour les croyants
La famille est-elle toujours une instance de socialisation primordiale dans la vie des individus ? Seuls 24 % des Français pensent que la cellule familiale tend à renforcer son rôle dans notre société ; a contrario, ils sont 52 % à voir la famille comme un lieu de moins en moins privilégié pour la transmission des valeurs.
Une tendance qui augmente au sein des classes populaires (59 %).
Les croyants pratiquants associent les notions de « bonheur » à la cellule familiale pour 64 % d'entre eux et à la notion de « valeurs communes » à 55%, une différence avec la notion de « partage » qui sera plutôt associée à la famille par les personnes athées (47 %). De même, les notions de « contrainte » ou d’« héritage » sont plus souvent invoquées par les athées comme notions associées à la famille.
L’étude fait apparaître également une évolution avec l’âge. Ainsi, 57 % des plus de 50 ans associent la famille avec la notion de « bonheur » et 46 % avec des « valeurs communes », alors que 48 % des jeunes y trouvent une notion de « partage ». Des valeurs traditionnelles de la famille auxquelles il convient d’ajouter la notion de « solidarité », valeur centrale pour 39 % des personnes issues des catégories populaires. Preuve que les valeurs attachées à la famille ne sont pas les mêmes pour tous.
Une tendance qui augmente au sein des classes populaires (59 %).
Les croyants pratiquants associent les notions de « bonheur » à la cellule familiale pour 64 % d'entre eux et à la notion de « valeurs communes » à 55%, une différence avec la notion de « partage » qui sera plutôt associée à la famille par les personnes athées (47 %). De même, les notions de « contrainte » ou d’« héritage » sont plus souvent invoquées par les athées comme notions associées à la famille.
L’étude fait apparaître également une évolution avec l’âge. Ainsi, 57 % des plus de 50 ans associent la famille avec la notion de « bonheur » et 46 % avec des « valeurs communes », alors que 48 % des jeunes y trouvent une notion de « partage ». Des valeurs traditionnelles de la famille auxquelles il convient d’ajouter la notion de « solidarité », valeur centrale pour 39 % des personnes issues des catégories populaires. Preuve que les valeurs attachées à la famille ne sont pas les mêmes pour tous.