La maire de Saint-Gratien, dans le Val d'Oise, Jacqueline Eustache-Brinio.
« Je sais que je vais encore déranger. » C’est par ces mots que Jacqueline Eustache-Brinio, la maire (LR) de Saint-Gratien (Val d’Oise), a fait paraître un message public sur les réseaux sociaux qui choque une partie de ses administrés.
« Au nom des combats qui me sont chers : l'égalité homme/femme, la lutte contre tout ce qui rend les femmes invisibles, la laïcité, le soutien aux femmes qui refusent de porter le voile, j'ai décidé de boycotter tous les magasins qui m'imposent des vendeuses et des caissières voilées, le premier de cette liste : La Grande Récré à Argenteuil », a-t-elle fait savoir dimanche 5 juin.
« Au nom des combats qui me sont chers : l'égalité homme/femme, la lutte contre tout ce qui rend les femmes invisibles, la laïcité, le soutien aux femmes qui refusent de porter le voile, j'ai décidé de boycotter tous les magasins qui m'imposent des vendeuses et des caissières voilées, le premier de cette liste : La Grande Récré à Argenteuil », a-t-elle fait savoir dimanche 5 juin.
Drôle de façon de souhaiter un bon Ramadan à ses concitoyens musulmans. « A l’heure où les femmes musulmanes portant un foulard subissent l’exclusion à toutes les étapes de leur vie et dans tous les aspects de la vie quotidienne, cette maire trouve encore des ressources pour déguiser son racisme en combat pour le féminisme », juge le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), rappelant que tout appel au boycott en raison de la religion est interdit en France.
Lire aussi : La notion de boycott à l’épreuve du droit et de la maire de Saint-Gratien
La maire de Saint-Gratien, en conflit avec l’Association des musulmans de Saint-Gratien (ASMG), n’en est pas à sa première polémique. Jacqueline Eustache-Brinio avait été accusée en 2011 de ficher les musulmans de sa commune. Cette fois, c’est un fichage des commerces employant des femmes voilées qui se profile et le magasin de jouets d'Argenteuil (Val d'Oise) n'est que « le premier » d'une liste qui pourrait être longue pour la maire alors même que le droit n'interdit en rien le recrutement de femmes voilées dans les entreprises privées.
Les femmes musulmanes qui ont choisi de porter le voile « souffrent déjà d’une situation de mort sociale, et cette élue, au nom de "l’égalité hommes-femmes" voudrait condamner les rares femmes portant le foulard ayant trouvé un emploi, à rester chez elles sans autres perspectives », indique le CCIF, qui appelle à « une condamnation claire et univoque de la part des responsables politiques sur cette nouvelle sortie islamophobe d’une représentante de la République ».
Contactée par Saphirnews mercredi 8 juin, le directeur de l'enseigne mise en cause n'a pas souhaité réagir sur des déclarations qui n'appellent, à son sens, « aucun commentaire », ni n'a souhaité s'attarder sur la politique de recrutement du magasin, désirant simplement travailler tranquillement loin des agitations politiciennes.
Lire aussi :
Entre racisme et sexisme, les femmes musulmanes paient le prix fort de l'islamophobie en Europe
Mosquée de Saint-Gratien : l'AMSG condamnée à la fermeture de ses locaux
Les lois anti-voile signent « la mort sociale des musulmanes »
Lire aussi : La notion de boycott à l’épreuve du droit et de la maire de Saint-Gratien
La maire de Saint-Gratien, en conflit avec l’Association des musulmans de Saint-Gratien (ASMG), n’en est pas à sa première polémique. Jacqueline Eustache-Brinio avait été accusée en 2011 de ficher les musulmans de sa commune. Cette fois, c’est un fichage des commerces employant des femmes voilées qui se profile et le magasin de jouets d'Argenteuil (Val d'Oise) n'est que « le premier » d'une liste qui pourrait être longue pour la maire alors même que le droit n'interdit en rien le recrutement de femmes voilées dans les entreprises privées.
Les femmes musulmanes qui ont choisi de porter le voile « souffrent déjà d’une situation de mort sociale, et cette élue, au nom de "l’égalité hommes-femmes" voudrait condamner les rares femmes portant le foulard ayant trouvé un emploi, à rester chez elles sans autres perspectives », indique le CCIF, qui appelle à « une condamnation claire et univoque de la part des responsables politiques sur cette nouvelle sortie islamophobe d’une représentante de la République ».
Contactée par Saphirnews mercredi 8 juin, le directeur de l'enseigne mise en cause n'a pas souhaité réagir sur des déclarations qui n'appellent, à son sens, « aucun commentaire », ni n'a souhaité s'attarder sur la politique de recrutement du magasin, désirant simplement travailler tranquillement loin des agitations politiciennes.
Lire aussi :
Entre racisme et sexisme, les femmes musulmanes paient le prix fort de l'islamophobie en Europe
Mosquée de Saint-Gratien : l'AMSG condamnée à la fermeture de ses locaux
Les lois anti-voile signent « la mort sociale des musulmanes »