Non loin du palais de l'Élysée, le Cercle de l'Union Interalliée, placé dans le très chic 8e arondissement parisien, a accueilli le Forum de la micro-finance islamique.
Selon les principes islamiques, la pauvreté est une malédiction qu’il faut supprimer par des efforts continus et importants. À ce jour, près de 1,4 milliard de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont 400 millions de musulmans selon la Banque islamique du développement. Pour éradiquer ce fléau, la micro-finance islamique apparaît comme une des solutions des plus adaptées qui se doit d’être promue dans le monde.
Tel est le principal point soulevé lors du premier Sommet de la micro-finance islamique, qui s’est tenu à Paris, ce mardi 6 octobre, sous l’égide de Nur Advisors. Ses principes sont les mêmes que ceux de la micro-finance conventionnelle à la différence qu’elle est compatible avec la charia, les lois islamiques qui interdisent notamment l’intérêt et les investissements vers les activités illégales comme les jeux, l’alcool, l’armement ou la pornographie.
La micro-finance islamique tire ainsi ses principes de la finance islamique. Elle s’adresse aux personnes, principalement pauvres ou à faible revenus, qui ne peuvent avoir accès au système bancaire conventionnel et à ses produits ou qui ne veulent en profiter en raison de leurs croyances.
La notion de solidarité sociale et d’équité, si cher à l’islam, prend encore plus son sens du fait que les prêts consentis aux bénéficiaires leur permet de se lancer ou d’investir dans une activité leur assurant un revenu afin qu’ils subviennent à leurs besoins de première nécessité.
Tel est le principal point soulevé lors du premier Sommet de la micro-finance islamique, qui s’est tenu à Paris, ce mardi 6 octobre, sous l’égide de Nur Advisors. Ses principes sont les mêmes que ceux de la micro-finance conventionnelle à la différence qu’elle est compatible avec la charia, les lois islamiques qui interdisent notamment l’intérêt et les investissements vers les activités illégales comme les jeux, l’alcool, l’armement ou la pornographie.
La micro-finance islamique tire ainsi ses principes de la finance islamique. Elle s’adresse aux personnes, principalement pauvres ou à faible revenus, qui ne peuvent avoir accès au système bancaire conventionnel et à ses produits ou qui ne veulent en profiter en raison de leurs croyances.
La notion de solidarité sociale et d’équité, si cher à l’islam, prend encore plus son sens du fait que les prêts consentis aux bénéficiaires leur permet de se lancer ou d’investir dans une activité leur assurant un revenu afin qu’ils subviennent à leurs besoins de première nécessité.
Un secteur porteur mais réduit
Selon une étude, publiée en 2007, du Groupe consultatif d’assistance aux pauvres (CGAP), le pôle de référence pour le secteur de la micro-finance, 72 % des personnes vivant dans les pays musulmans n’ont pas accès aux services financiers. Des enquêtes réalisées en Algérie, en Jordanie ou en Syrie ont révélé qu'entre 20 et 40 % des personnes sondées ne veulent pas bénéficier de microcrédits traditionnels pour des raisons religieuses.
Avec près de 1,6 milliard de musulmans dans le monde et une demande toujours plus croissante, l’avenir de la micro-finance islamique semble promis. Pourtant, son marché reste extrêmement limité. La micro-finance islamique se concentre aujourd’hui sur trois pays asiatiques que sont l’Indonésie, le Bangladesh et l’Afghanistan, qui captent à eux seuls 80 % du marché. L’étude du CGAP ajoute que seules 380 000 personnes dans le monde bénéficient de ce système, soit 1 % du marché total de la micro-finance.
Pour Rushdi Siddiqui, directeur général du pôle Finance islamique chez Thomson Reuters, « la demande est aujourd’hui très faible dans les pays musulmans car le niveau d’éducation concernant la finance islamique est encore trop bas. La sensibilisation est donc moins importante. Beaucoup de personnes dépendent des imams pour obtenir des réponses à propos de leur vie quotidienne ou sociale. Mais dès qu’ils sont approchés sur ce sujet, ces derniers ne savent pas encore comment y répondre, car ils ne sont pas assez formés sur la question. »
« Il faut savoir prendre l’initiative avant de saisir l’opportunité », notamment en sensibilisant les grandes institutions économiques et bancaires sur l’importance de la micro-finance, ajoute Khawaja Aftab Ahmed, responsable régional Moyen-Orient et Afrique du Nord d'International Finance Corporation.
Pour Rushdi Siddiqui, directeur général du pôle Finance islamique chez Thomson Reuters, « la demande est aujourd’hui très faible dans les pays musulmans car le niveau d’éducation concernant la finance islamique est encore trop bas. La sensibilisation est donc moins importante. Beaucoup de personnes dépendent des imams pour obtenir des réponses à propos de leur vie quotidienne ou sociale. Mais dès qu’ils sont approchés sur ce sujet, ces derniers ne savent pas encore comment y répondre, car ils ne sont pas assez formés sur la question. »
« Il faut savoir prendre l’initiative avant de saisir l’opportunité », notamment en sensibilisant les grandes institutions économiques et bancaires sur l’importance de la micro-finance, ajoute Khawaja Aftab Ahmed, responsable régional Moyen-Orient et Afrique du Nord d'International Finance Corporation.
Kavilash Chawla, directeur de Nur Advisors.
Un modèle économique à développer
Un grand défi attend les institutions qui se lancent dans la micro-finance, islamique ou non : celui d’« aligner une mission sociale avec l’exigence de performance propre à tout établissement privé », lesquelles se doivent, a minima, d’équilibrer leurs comptes, selon Guy Rosa, le responsable adjoint de la micro-finance au sein de BNP Paribas. Elles doivent ainsi s’assurer que le risque d’insolvabilité est faible en développant des produits de financement participatifs types mudaraba et musharaka, fondés sur le principe du partage des pertes et profits.
« Le succès est la clé de la viabilité de toute institution », déclare à Saphirnews le directeur de Nur Advisors, Kavilash Chawla, qui croit au futur de la micro-finance islamique dans le monde musulman comme en Occident. « En France, les jeunes musulmans sont de plus en plus éduqués. Beaucoup sont incapables d’obtenir un prêt dans une banque traditionnelle. D’autres ne le veulent pas mais ils peuvent être intéressés pour créer une entreprise ou s’impliquer dans des activités. »
Reste à rendre favorable l’environnement politique et réglementaire de ce système. Quand d’autres pays musulmans comme le Maroc ou la Turquie restent peu engagés sur le terrain de la (micro)finance islamique, la France, par l’intermédiaire du ministère de l’Économie, fait des progrès pour le voir développer sur son territoire.
Lire aussi :
Des banques islamiques pour bientôt, selon Bercy
La France s’ouvre en 2009 aux banques islamiques
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Reste à rendre favorable l’environnement politique et réglementaire de ce système. Quand d’autres pays musulmans comme le Maroc ou la Turquie restent peu engagés sur le terrain de la (micro)finance islamique, la France, par l’intermédiaire du ministère de l’Économie, fait des progrès pour le voir développer sur son territoire.
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