La France a longtemps accusé un retard significatif dans le domaine de la philanthropie. Depuis 2003, les comportements ont commencé à évoluer en matière d’engagement individuel au service de la société.
Une nouvelle génération de philanthropes s’est développée plus entrepreneuriale, moins complexée, voulant s’engager avec efficacité au service des autres. Comme c’est le cas à l’étranger, où les traditions sont plus anciennes, on constate une forte croissance des fondations et des fonds de dotations venant compléter l’action de l’Etat. Ces acteurs ont ouvert des voies d’innovation pour répondre aux difficiles questions qui se posent à notre société en mutation rapide.
Ainsi, chaque année, sont menés des dizaines de milliers de projets qui bénéficient à des centaines de milliers de personnes, à des laboratoires de recherche, à des actions culturelles, par exemple. Cette croissance est due non seulement à la mobilisation d’intervenants engagés, mais aussi à une défiscalisation des dons particulièrement favorable.
Comment poursuivre la croissance du secteur philanthropique, qui porte en elle l’engagement de personnes généreuses ayant choisi d’investir au service des autres ? Comment éviter un krach philanthropique aux conséquences désastreuses pour les bénéficiaires de l’aide, si l’on persiste à envisager une modification de la fiscalité basée sur la réduction des déductions fiscales sur les dons et l’augmentation de l’imposition des hauts revenus ? Comment ouvrir un dialogue sur un partage nouveau entre les actions de la société civile et l’Etat, afin que l’on arrive à une approche dépassionnée du rôle des philanthropes et la puissance publique ? Comment s’assurer de la bonne utilisation des fonds ?
La philanthropie est une grande cause qui permet de reconstruire le filet social, d’être au plus près du terrain, de retrouver des valeurs de partage et d’engagement. Elle est indispensable à notre cohésion sociale.
Une nouvelle génération de philanthropes s’est développée plus entrepreneuriale, moins complexée, voulant s’engager avec efficacité au service des autres. Comme c’est le cas à l’étranger, où les traditions sont plus anciennes, on constate une forte croissance des fondations et des fonds de dotations venant compléter l’action de l’Etat. Ces acteurs ont ouvert des voies d’innovation pour répondre aux difficiles questions qui se posent à notre société en mutation rapide.
Ainsi, chaque année, sont menés des dizaines de milliers de projets qui bénéficient à des centaines de milliers de personnes, à des laboratoires de recherche, à des actions culturelles, par exemple. Cette croissance est due non seulement à la mobilisation d’intervenants engagés, mais aussi à une défiscalisation des dons particulièrement favorable.
Comment poursuivre la croissance du secteur philanthropique, qui porte en elle l’engagement de personnes généreuses ayant choisi d’investir au service des autres ? Comment éviter un krach philanthropique aux conséquences désastreuses pour les bénéficiaires de l’aide, si l’on persiste à envisager une modification de la fiscalité basée sur la réduction des déductions fiscales sur les dons et l’augmentation de l’imposition des hauts revenus ? Comment ouvrir un dialogue sur un partage nouveau entre les actions de la société civile et l’Etat, afin que l’on arrive à une approche dépassionnée du rôle des philanthropes et la puissance publique ? Comment s’assurer de la bonne utilisation des fonds ?
La philanthropie est une grande cause qui permet de reconstruire le filet social, d’être au plus près du terrain, de retrouver des valeurs de partage et d’engagement. Elle est indispensable à notre cohésion sociale.
La philanthropie, un des espaces de participation entre citoyens sur des engagements collectifs
La philanthropie est un bien culturel qui prend du temps à se développer.
Dès le plus jeune âge, elle doit être enseignée dans les cursus scolaires et universitaires comme une valeur de partage, au même titre que l’engagement vers des projets humanitaires ou sociaux vers lesquelles les jeunes se dirigent de plus en plus.
Notre société est de plus en plus fracturée, la peur de l’autre se développe et l’altérité ne fait plus sens. Reconstruire le filet social, retrouver des valeurs de partage et d’engagement est indispensable si l’on ne veut pas voir la faillite de notre système dans tous les domaines.
La philanthropie n’est évidemment pas l’unique solution car l’Etat doit rester le garant d’un filet social, mais elle est certainement un des moyens de partage et de rencontre entre des mondes les plus divers. Elle permet d’ouvrir des espaces d’espoir, de rencontres, de participation entre citoyens sur des engagements collectifs en France et à l’étranger. Grâce aux évolutions de ces dernières années, beaucoup de projets sont nés, beaucoup d’imagination s’est débridée, ouvrant des voies nouvelles pour traiter des questions difficiles et souvent douloureuses.
Croyons en ceux qui veulent s’engager avec les moyens que la vie leur a donnés, croyons qu’il est des voies autres que le « tout Etat », croyons qu’il n’y aura pas de retour en arrière, qui entraînerait une immense déception pour ceux qui ont cru à ces engagements et certainement des dégâts dont il est difficile de mesurer tout l’impact. Dans un monde qui tourne de plus en plus vite, où les décisions se prennent de façon réactive, il serait nécessaire d’inscrire le projet de la philanthropie dans une perspective à long terme, pour le bien de tous.
Télécharger et lire l'ouvrage complet de Francis Charhon, édité par la Fondapol, mai-juin 2012 : ici
* Francis Charhon est président du Centre français des fonds et fondations. il est également directeur général de la Fondation de France.
Dès le plus jeune âge, elle doit être enseignée dans les cursus scolaires et universitaires comme une valeur de partage, au même titre que l’engagement vers des projets humanitaires ou sociaux vers lesquelles les jeunes se dirigent de plus en plus.
Notre société est de plus en plus fracturée, la peur de l’autre se développe et l’altérité ne fait plus sens. Reconstruire le filet social, retrouver des valeurs de partage et d’engagement est indispensable si l’on ne veut pas voir la faillite de notre système dans tous les domaines.
La philanthropie n’est évidemment pas l’unique solution car l’Etat doit rester le garant d’un filet social, mais elle est certainement un des moyens de partage et de rencontre entre des mondes les plus divers. Elle permet d’ouvrir des espaces d’espoir, de rencontres, de participation entre citoyens sur des engagements collectifs en France et à l’étranger. Grâce aux évolutions de ces dernières années, beaucoup de projets sont nés, beaucoup d’imagination s’est débridée, ouvrant des voies nouvelles pour traiter des questions difficiles et souvent douloureuses.
Croyons en ceux qui veulent s’engager avec les moyens que la vie leur a donnés, croyons qu’il est des voies autres que le « tout Etat », croyons qu’il n’y aura pas de retour en arrière, qui entraînerait une immense déception pour ceux qui ont cru à ces engagements et certainement des dégâts dont il est difficile de mesurer tout l’impact. Dans un monde qui tourne de plus en plus vite, où les décisions se prennent de façon réactive, il serait nécessaire d’inscrire le projet de la philanthropie dans une perspective à long terme, pour le bien de tous.
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* Francis Charhon est président du Centre français des fonds et fondations. il est également directeur général de la Fondation de France.
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