L’Assemblée a adopté, mardi 2 décembre, la résolution socialiste sur « la reconnaissance de l’Etat de Palestine ». 339 députés ont voté pour, 151 contre un texte à la portée symbolique mais par lequel les députés, après leurs homologues espagnols et britanniques, souhaitent « inviter » le gouvernement à reconnaître officiellement l’Etat palestinien, à l'instar de la Suède fin octobre, « en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
La résolution « affirme l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un Etat démocratique et souverain de Palestine en paix et en sécurité aux côtés d’Israël ». Il serait basé sur les frontières de 1967, « avec Jérusalem pour capitale de ces deux Etats » et « fondé sur une reconnaissance mutuelle ».
Le texte a été voté par la presque totalité de la gauche (PS, Front de gauche et écologistes). Roger-Gérard Schwartzenberg, le chef des radicaux de gauche à l’Assemblée (membre de la majorité gouvernementale), avait expliqué qu’il ne prendrait pas part au vote car « c'est à l'exécutif de décider de la diplomatie ». Même argument du côté de l’opposition, qui s’est montrée très hostile à l’initiative. Selon Pierre Lellouche, député UMP, la Constitution « ne donne ni à l'Assemblée, ni au Sénat, le droit de récrire la diplomatie ». Une reconnaissance de l’Etat de Palestine ne peut intervenir qu’après la conclusion de négociations.
La résolution « affirme l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un Etat démocratique et souverain de Palestine en paix et en sécurité aux côtés d’Israël ». Il serait basé sur les frontières de 1967, « avec Jérusalem pour capitale de ces deux Etats » et « fondé sur une reconnaissance mutuelle ».
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Une reconnaissance fustigée par Israël et ses amis
Vendredi 28 novembre, le débat ne s’est déroulé qu’en présence d’une cinquantaine de députés. Pendant la séance, Bruno Le Roux, le chef des députés socialistes à l’Assemblée, a qualifié l’initiative de « réponse au blocage ». « Ce type de résolution doit ramener l'espoir, signifier aux Palestiniens qu'une issue politique est possible », a, de son côté, estimé François de Rugy, le coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée. Le communiste François Asensi y voit, quant à lui, la possibilité de « réparer une injustice vieille de 60 ans ».
La teneur des discussions a montré l’extrême sensibilité du sujet en France où vit la plus importante communauté juive d’Europe. Des députés UMP, dont Christian Estrosi et Claude Goasguen, fervents partisans d’Israël, ont accusé le PS d’avoir des visées « électoralistes » envers « l’électorat musulman ». Aligné sur la position du gouvernement israélien, le député UDI Meyer Habib a également fustigé un texte « irresponsable » qui va « à l’encontre de la paix », sans interroger la responsabilité d'Israël dans le blocage actuel.
Quelques rares élus UMP ont malgré tout soutenu la résolution, comme Axel Poniatowski, l’ancien président de la commission des Affaires étrangères. Les sénateurs se prononceront sur un texte similaire, sans incidence concrète pour les Palestiniens, le 11 décembre.
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