Sur le vif
« Ne stigmatisons pas les musulmans ! » Une quarantaine d'intellectuels et de cadres associatifs s’insurgent contre l’instrumentalisation de la laïcité pour stigmatiser à nouveau les musulmans de France, dans une tribune du Monde parue jeudi 28 mars.
Parmi les noms, figurent Samy Debah, président du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), les historiens Jean Baubérot et Kamel Meziti, la militante antiraciste Rokhaya Diallo, le sociologue Raphaël Liogier ou encore le politologue François Burgat, directeur de l’Institut français du Proche-Orient (IFPO).
Leur constat est sans appel. Tandis que la crise économique et sociale exacerbe les comportements racistes en Europe, « force est de constater que la classe politique française ne prend pas suffisamment la mesure d'une forme de racisme qui se manifeste désormais librement dès lors qu'elle se dissimule sous les atours d'une laïcité dévoyée de son sens historique, pour en faire, entre autres, un outil de stigmatisation et d'exclusion des musulmanes et des musulmans ».
« Le devoir de neutralité, tel qu'invoqué par les tenants d'une laïcité d'exclusion, est la négation de toute forme de diversité. Il n'est ni plus ni moins qu'une censure de l'expression d'un choix, en l'occurrence religieux », font savoir les signataires de la tribune, dans une « volonté de vivre et d'évoluer dans une société où la différence est reconnue comme une richesse ».
Ils appellent les élus et le gouvernement à ne pas « se lancer dans une surenchère législative qui viendra, une fois de plus, restreindre les libertés fondamentales au mépris des dispositions du droit positif, national et international » et réclament ensemble une commission parlementaire sur l’islamophobie, en forte progression ces dernières années. Une revendication de longue date du CCIF qui appelle plus que jamais les citoyens, musulmans ou non, à la relayer largement. L'initiative des signataires a tout le mérite d'être souligné.
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Parmi les noms, figurent Samy Debah, président du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), les historiens Jean Baubérot et Kamel Meziti, la militante antiraciste Rokhaya Diallo, le sociologue Raphaël Liogier ou encore le politologue François Burgat, directeur de l’Institut français du Proche-Orient (IFPO).
Leur constat est sans appel. Tandis que la crise économique et sociale exacerbe les comportements racistes en Europe, « force est de constater que la classe politique française ne prend pas suffisamment la mesure d'une forme de racisme qui se manifeste désormais librement dès lors qu'elle se dissimule sous les atours d'une laïcité dévoyée de son sens historique, pour en faire, entre autres, un outil de stigmatisation et d'exclusion des musulmanes et des musulmans ».
« Le devoir de neutralité, tel qu'invoqué par les tenants d'une laïcité d'exclusion, est la négation de toute forme de diversité. Il n'est ni plus ni moins qu'une censure de l'expression d'un choix, en l'occurrence religieux », font savoir les signataires de la tribune, dans une « volonté de vivre et d'évoluer dans une société où la différence est reconnue comme une richesse ».
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