Un peu de retard au démarrage pour la Rencontre annuelle de l’UOIF, mais après les vérifications de sécurité d’usage, les premiers visiteurs ont enfin pu faire leur prière collective du vendredi − dont le prêche fut prononcé par Ahmed Jaballah lui-même, président de l'UOIF mais aussi imam −, puis fouler les allées du salon commercial du GEDIS, avant le début du programme des conférences qui aura pris une heure de retard, vendredi 6 avril.
Et le jour même de l’ouverture du salon, le président de l'UOIF s’est présenté à la presse. Une première. Objectif : répondre aux questions des journalistes, venus nombreux cette année, après l’interdiction par le gouvernement de six conférenciers, initialement prévus dans la programmation de la Rencontre, et affirmer le rôle institutionnel de l’UOIF comme fédération « connue et reconnue, présente depuis des années sur le sol français et qui travaille toujours en collaboration avec les autorités compétentes dans ces actions ».
Et le jour même de l’ouverture du salon, le président de l'UOIF s’est présenté à la presse. Une première. Objectif : répondre aux questions des journalistes, venus nombreux cette année, après l’interdiction par le gouvernement de six conférenciers, initialement prévus dans la programmation de la Rencontre, et affirmer le rôle institutionnel de l’UOIF comme fédération « connue et reconnue, présente depuis des années sur le sol français et qui travaille toujours en collaboration avec les autorités compétentes dans ces actions ».
Pas de tribune aux « prédicateurs de haine et de violences »
« Nous n’avons pas compris pourquoi on nous demandait d’organiser cette rencontre dans la sérénité, cela a toujours été le cas », confie Ahmed Jaballah devant le parterre de journalistes venus assister au lancement de la 29e RAMF. Une référence à la lettre de Nicolas Sarkozy, à destination du bureau de l’UOIF, pour expliciter la décision du gouvernement d’interdire certains prédicateurs étrangers sur le territoire français, alors que les « débordements » éventuels seront attentivement observés, en premier lieu par l’UOIF qui assure être « encore plus vigilante pour que le rassemblement puisse se passer, comme tous les ans, dans le calme ».
« L’UOIF n’a jamais donné de tribune aux prédicateurs de haine et de violences », ajoutera M. Jaballah. Mais, alors, que répond l’institution face aux accusations pesant sur les propos des conférenciers, notamment le cheikh Al-Qaradâwî ? « Nous avons vérifié les propos pointés du doigt par le gouvernement et certains ne sont pas authentiques. Mais la parole des savants n’est pas sacrée, elle est sujette à débat et c’est justement le but de la rencontre. Il peut y avoir des glissements, comme pour les hommes politiques, mais il faut évaluer l’ensemble de la pensée d’une personne », a déclaré Ahmed Jaballah, tout en rappelant le rôle joué par le cheikh Al-Qaradâwî dans la libération des otages français en Irak, en 2004.
« Le gouvernement confond-il alors antisémitisme et antisionisme ? », demande un journaliste. « Oui » répond Ahmed Jaballah, qui dit s’opposer fermement à « des propos antisémites qui ne sont pas dans notre vision des choses ».
Pour le président de l’UOIF, c’est l’image de la France à l’étranger qui souffre de cette interdiction. « Pourtant, la France est vue comme un pays de liberté et c’est vrai que les musulmans de France jouissent d’une liberté importante, notamment grâce à la laïcité », s’est félicité le président, tout en regrettant une instrumentalisation de la communauté musulmane et de l'islam en cette période préélectorale.
« Nous sommes toujours pris entre deux feux, a regretté M. Jaballah, entre les autorités qui nous décrivent comme des intégristes et les musulmans qui ne nous trouvent pas assez offensifs face aux attaques. Mais nous prônons l’apaisement et c’est pour cela que nous essayons de ne pas entretenir les polémiques. »
« Il faut faire confiance à la communauté musulmane », a conclu M. Jaballah. Une confiance que les musulmans doivent pourtant toujours gagner, alors que s’ouvre une RAMF assurément sous haute surveillance.
« L’UOIF n’a jamais donné de tribune aux prédicateurs de haine et de violences », ajoutera M. Jaballah. Mais, alors, que répond l’institution face aux accusations pesant sur les propos des conférenciers, notamment le cheikh Al-Qaradâwî ? « Nous avons vérifié les propos pointés du doigt par le gouvernement et certains ne sont pas authentiques. Mais la parole des savants n’est pas sacrée, elle est sujette à débat et c’est justement le but de la rencontre. Il peut y avoir des glissements, comme pour les hommes politiques, mais il faut évaluer l’ensemble de la pensée d’une personne », a déclaré Ahmed Jaballah, tout en rappelant le rôle joué par le cheikh Al-Qaradâwî dans la libération des otages français en Irak, en 2004.
« Le gouvernement confond-il alors antisémitisme et antisionisme ? », demande un journaliste. « Oui » répond Ahmed Jaballah, qui dit s’opposer fermement à « des propos antisémites qui ne sont pas dans notre vision des choses ».
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