A quand une sanction contre la ministre des Droits des femmes ? Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) n'en espère pas moins. Pour son porte-parole Yasser Louati, les propos de Laurence Rossignol assimilant certaines femmes voilées à des esclaves consentantes n’ont rien d'un dérapage. « Elle n’exprime que l’avis du gouvernement. La preuve, personne n’a condamné ses propos, elle n’a été ni recadrée, ni rappelée à l’ordre », déclare-t-il à Saphirnews à l'issue d'une conférence de presse organisée au siège du CCIF vendredi 8 avril. En conséquence, l’association a lancé un appel aux individus souhaitant porter plainte contre la ministre. Une initiative concluante puisque 400 personnes ont manifesté leur volonté de la poursuivre en justice.
« Ces déclarations ont suscité une grande émotion et une grande solidarité », témoigne Lila Charef, responsable du service juridique du CCIF, qui rapporte que les plaignants sont des personnes issues « de tous les horizons ». Parmi elles, des femmes voilées, des femmes noires, des hommes et même des personnes ni noires ni musulmanes. Présente au point presse comme Marwan Muhammad, directeur exécutif du CCIF, Mireille Fanon Mendès-France fait également partie du lot des plaignants, pour sa part au nom de la Fondation Frantz Fanon.
Les propos incriminés « traduisent du négationnisme car il n’y a pas eu de "nègres américains" pour l’esclavage. C'est du révisionnisme, de la misogynie et de la négrophobie », estime Yasser Louati, qui déplore la confiscation de la parole aux femmes voilées opérées ces derniers jours.
« Ces déclarations ont suscité une grande émotion et une grande solidarité », témoigne Lila Charef, responsable du service juridique du CCIF, qui rapporte que les plaignants sont des personnes issues « de tous les horizons ». Parmi elles, des femmes voilées, des femmes noires, des hommes et même des personnes ni noires ni musulmanes. Présente au point presse comme Marwan Muhammad, directeur exécutif du CCIF, Mireille Fanon Mendès-France fait également partie du lot des plaignants, pour sa part au nom de la Fondation Frantz Fanon.
Les propos incriminés « traduisent du négationnisme car il n’y a pas eu de "nègres américains" pour l’esclavage. C'est du révisionnisme, de la misogynie et de la négrophobie », estime Yasser Louati, qui déplore la confiscation de la parole aux femmes voilées opérées ces derniers jours.
La Cour de justice de la République saisie
Lila Charef revient en détail sur les trois recours envisagés par l’action de groupe. Le premier consiste à déposer des plaintes devant la Cour de justice de la République pour « injure publique à caractère raciale ». Il s’agit de la seule cour compétente pour juger les ministres en fonction.
Au cas où la justice statuerait que les propos de Laurence Rossignol n’ont pas été tenus dans le cadre de ses fonctions ministérielles, le second recours serait une plainte devant le tribunal correctionnel. Enfin, un troisième recours est prévu devant le tribunal administratif afin d'engager la responsabilité de l’État et de demander une réparation pour préjudice moral.
Le CCIF est toujours en pourparler avec d’autres associations qui pourraient se joindre à l’action de groupe. Pour l’instant, rien n’a été confirmé. De son côté, le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) a annoncé avoir saisi le procureur de la République, tandis que l’association Les Indivisibles a décidé de porter plainte pour « incitation à la haine raciale et religieuse ».
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