Par les temps qui courent, lutter contre l’islamophobie n’est pas de tout repos. La RATP a catégoriquement refusé de placarder les affiches du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) dans les couloirs du métro parisien, a-t-on appris cette semaine. Une décision injuste pour le CCIF, qui dénonce « un contexte médiatico-politique qui rejette toute image normale de l'islam ».
Les trois affiches qui entrent dans le cadre de sa campagne « Nous sommes (aussi) la Nation » n’ont pourtant rien de choquantes et de subversives.
Mais pour le PDG de Média Transports, Gérard Unger, « le caractère confessionnel des visuels ne peut être contesté en ce que les trois visuels utilisent des signes religieux ». Pour justifier son refus, il invoque ainsi « les obligations de neutralité et de respect de laïcité » incluses dans le contrat qui lie la régie publicitaire à la RATP.
En réponse, l’un des responsables de cette campagne du CCIF affirme à l’agence Sipa que « ce n'est pas une campagne politique mais citoyenne. » « Il s'agissait simplement de déconstruire des clichés liés aux musulmans et d'affirmer qu'on peut être à la fois musulman et citoyen français », explique l'association, en précisant qu’il s’agit « de lutter contre l'islamophobie, en aucun cas de faire du prosélytisme. »
Le CCIF fustige surtout le fait que ce refus intervient « dans un contexte où le système médiatico-politique stigmatise les musulmans. » Ainsi, dernièrement, les Unes racoleuses de L'Express sur l'immigration et du Point sur l'islam représentant des femmes voilées, n’ont eu aucun mal à s’afficher dans les couloirs du métro parisien, rappelle le collectif. « On en conclut que quand il s'agit de mettre une musulmane voilée dans une position de soumission ou de danger, ça ne pose pas de problème, mais quand il s'agit d'en montrer une image normale, épanouie, ça gêne », dénonce le CCIF.
Actuellement, les affiches du CCIF sont présentes dans les régions parisienne et lyonnaise mais « lésé » par la RATP, leur campagne ne pourra pas avoir l’effet escompté. Le Collectif n’exclut donc pas un recours juridique.
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Les trois affiches qui entrent dans le cadre de sa campagne « Nous sommes (aussi) la Nation » n’ont pourtant rien de choquantes et de subversives.
Mais pour le PDG de Média Transports, Gérard Unger, « le caractère confessionnel des visuels ne peut être contesté en ce que les trois visuels utilisent des signes religieux ». Pour justifier son refus, il invoque ainsi « les obligations de neutralité et de respect de laïcité » incluses dans le contrat qui lie la régie publicitaire à la RATP.
En réponse, l’un des responsables de cette campagne du CCIF affirme à l’agence Sipa que « ce n'est pas une campagne politique mais citoyenne. » « Il s'agissait simplement de déconstruire des clichés liés aux musulmans et d'affirmer qu'on peut être à la fois musulman et citoyen français », explique l'association, en précisant qu’il s’agit « de lutter contre l'islamophobie, en aucun cas de faire du prosélytisme. »
Le CCIF fustige surtout le fait que ce refus intervient « dans un contexte où le système médiatico-politique stigmatise les musulmans. » Ainsi, dernièrement, les Unes racoleuses de L'Express sur l'immigration et du Point sur l'islam représentant des femmes voilées, n’ont eu aucun mal à s’afficher dans les couloirs du métro parisien, rappelle le collectif. « On en conclut que quand il s'agit de mettre une musulmane voilée dans une position de soumission ou de danger, ça ne pose pas de problème, mais quand il s'agit d'en montrer une image normale, épanouie, ça gêne », dénonce le CCIF.
Actuellement, les affiches du CCIF sont présentes dans les régions parisienne et lyonnaise mais « lésé » par la RATP, leur campagne ne pourra pas avoir l’effet escompté. Le Collectif n’exclut donc pas un recours juridique.
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