Cherie Blair était de la fête. L'épouse de l'ex-Premier ministre britannique a fait le déplacement pour soutenir cette initiative du CEDAR. Dans les années 1970, explique-t-elle, le métier d'avocat semblait interdit aux femmes d’Angleterre. « Et si j'ai décidé de devenir avocate, dit-elle, c'est parce que je fus inspirée par un exemple. »
Évoquant le cas d'une avocate citée dans les médias de l'époque, Cherie Blair ajoute : « Je me suis dit qu’elle était du Lancashire comme moi, et si elle est devenue avocate, moi aussi je pouvais y arriver… » Elle sortit majore de sa promotion et fit la brillante carrière d'avocate qu'on lui connaît. Elle veut donc passer le témoin.
Ces propos généreux de Cherie Blair ont précédé l'enthousiasme de Razia Iqbal, présidente du jury, que les amateurs d'art connaissent sur la BBC. Ayant un gentil mot pour chacune, Razia Iqbal a évoqué la difficulté du jury à départager les candidates. Elle invitera le public à ovationner toutes les nominées, pas seulement les dix musulmanes européennes de cette année 2010 (voir la liste ici).
Le gala nocturne se tenait à l'hôtel Wellington de Madrid dans le prolongement d'un après-midi de conférences à la Casa Árabe, partenaire de la rencontre. L'on a pu écouter le prédicateur égyptien Amr Khaled, la députée belge Mahinur Özdemir, de référence turque et première femme voilée députée d'un pays d'Europe ; ainsi que l'Américaine Farah Pandith, de référence pakistanaise, chargée des affaires musulmanes au département d'État américain au côté de Hillary Clinton.
Diversité des profils, diversité des références et diversité des angles de vue sur la question musulmane, devant un public qui fut accueilli par un riche exposé de Gema Martin Muñoz, directrice générale de la Casa Árabe, sur l'islam et les musulmans en Espagne.
L’on peut signaler une nette progression de la participation d’acteurs associatifs français à cette rencontre du CEDAR à Madrid. Une évolution qui se traduit par la présence de la journaliste française Nabila Ramdani parmi les dix musulmanes de l’année.
Diplômée de l’université Paris 7 et de la London School of Economics and Political Science, Nabila Ramdani mène une belle carrière journalistique, depuis 2007, en signant dans de prestigieux journaux (The Guardian, The Observer, London Evening Observer, New Stateman). Francophone, anglophone et arabophone, elle collabore aussi à des titres en France (Le Parisien, L’Express, Marianne, Le Figaro) et dans le monde arabe avec un intérêt affirmé pour la question musulmane. Nabila Ramdani intervient aussi dans des formations universitaires à Oxford, à l’Université du Michigan et à Paris 7.
Évoquant le cas d'une avocate citée dans les médias de l'époque, Cherie Blair ajoute : « Je me suis dit qu’elle était du Lancashire comme moi, et si elle est devenue avocate, moi aussi je pouvais y arriver… » Elle sortit majore de sa promotion et fit la brillante carrière d'avocate qu'on lui connaît. Elle veut donc passer le témoin.
Ces propos généreux de Cherie Blair ont précédé l'enthousiasme de Razia Iqbal, présidente du jury, que les amateurs d'art connaissent sur la BBC. Ayant un gentil mot pour chacune, Razia Iqbal a évoqué la difficulté du jury à départager les candidates. Elle invitera le public à ovationner toutes les nominées, pas seulement les dix musulmanes européennes de cette année 2010 (voir la liste ici).
Le gala nocturne se tenait à l'hôtel Wellington de Madrid dans le prolongement d'un après-midi de conférences à la Casa Árabe, partenaire de la rencontre. L'on a pu écouter le prédicateur égyptien Amr Khaled, la députée belge Mahinur Özdemir, de référence turque et première femme voilée députée d'un pays d'Europe ; ainsi que l'Américaine Farah Pandith, de référence pakistanaise, chargée des affaires musulmanes au département d'État américain au côté de Hillary Clinton.
Diversité des profils, diversité des références et diversité des angles de vue sur la question musulmane, devant un public qui fut accueilli par un riche exposé de Gema Martin Muñoz, directrice générale de la Casa Árabe, sur l'islam et les musulmans en Espagne.
L’on peut signaler une nette progression de la participation d’acteurs associatifs français à cette rencontre du CEDAR à Madrid. Une évolution qui se traduit par la présence de la journaliste française Nabila Ramdani parmi les dix musulmanes de l’année.
Diplômée de l’université Paris 7 et de la London School of Economics and Political Science, Nabila Ramdani mène une belle carrière journalistique, depuis 2007, en signant dans de prestigieux journaux (The Guardian, The Observer, London Evening Observer, New Stateman). Francophone, anglophone et arabophone, elle collabore aussi à des titres en France (Le Parisien, L’Express, Marianne, Le Figaro) et dans le monde arabe avec un intérêt affirmé pour la question musulmane. Nabila Ramdani intervient aussi dans des formations universitaires à Oxford, à l’Université du Michigan et à Paris 7.
La volonté du CEDAR de s’implanter partout en Europe est manifeste. Ce rendez-vous de Madrid arrive, par exemple, après ceux de Paris et Potsdam.
Lancé il y a deux ans, le CEDAR, qui se définit comme étant un « réseau paneuropéen de professionnels musulmans qui s’efforcent de générer une culture de réussite et de leadership au sein des diverses communautés musulmanes d’Europe », profite de l'expertise de l'Institut du dialogue stratégique, think tank aux multiples centres d'intérêt et sensible aux questions des minorités.
Selon sa directrice, Sacha Hevelicek, l’Institut du dialogue stratégique s'implique dans le projet CEDAR à la suite d'un double constat issu de ses travaux : « D'une part, la sous-valorisation de la diversité que connaît l'Europe aujourd'hui et, d'autre part, la persistance des organisations de la diversité à se tourner vers les instances gouvernementales avec des attentes souvent excessives. »
Le CEDAR entend éviter ces deux écueils : il est un mouvement indépendant, non gouvernemental, et il affiche clairement la diversité des origines nationales, culturelles et professionnelles de ses membres. Avec le soutien de l’Open Society Foundation du philanthrope George Soros, ce nouveau réseau de professionnels musulmans a de beaux jours et de beaux projets devant lui.
En savoir plus sur le CEDAR
Lancé il y a deux ans, le CEDAR, qui se définit comme étant un « réseau paneuropéen de professionnels musulmans qui s’efforcent de générer une culture de réussite et de leadership au sein des diverses communautés musulmanes d’Europe », profite de l'expertise de l'Institut du dialogue stratégique, think tank aux multiples centres d'intérêt et sensible aux questions des minorités.
Selon sa directrice, Sacha Hevelicek, l’Institut du dialogue stratégique s'implique dans le projet CEDAR à la suite d'un double constat issu de ses travaux : « D'une part, la sous-valorisation de la diversité que connaît l'Europe aujourd'hui et, d'autre part, la persistance des organisations de la diversité à se tourner vers les instances gouvernementales avec des attentes souvent excessives. »
Le CEDAR entend éviter ces deux écueils : il est un mouvement indépendant, non gouvernemental, et il affiche clairement la diversité des origines nationales, culturelles et professionnelles de ses membres. Avec le soutien de l’Open Society Foundation du philanthrope George Soros, ce nouveau réseau de professionnels musulmans a de beaux jours et de beaux projets devant lui.
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