Dalil Boubakeur, président du CFCM.
En attendant, le CFCM a appelé dans un communiqué "les musulmans de France à la vigilance contre toute provocation dans la situation de la crise actuelle" et a exhorté "chacun à veiller au sens de ses propres responsabilités dans le respect des convictions intimes et du 'vivre ensemble', en évitant d'attiser les passions".
"Nous n'aimons pas que, sous prétexte de liberté d'expression, on manipule ou on déforme des vérités", a déclaré le recteur de la Grande mosquée.
"Nous n'aimons pas que, sous prétexte de liberté d'expression, on manipule ou on déforme des vérités", a déclaré le recteur de la Grande mosquée.
L’UOIF porte plainte
Vendredi, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) avait pour sa part décidé de porter plainte contre les journaux français qui ont publié des caricatures.
Trois journaux, France Soir, Libération et Le Monde, ont à ce jour partiellement publiés les dessins qui ont provoqué la colère de nombreux musulmans.
Trois journaux, France Soir, Libération et Le Monde, ont à ce jour partiellement publiés les dessins qui ont provoqué la colère de nombreux musulmans.
Rencontre avec le président Jacques Chirac
Hier, Dalil Boubakeur a rencontré le président Jacques Chirac, qui a rappelé à cette occasion le "principe de la liberté d'expression", fondement essentiel de la République, tout en invitant "chacun au plus grand esprit de responsabilité".
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui a remercié le chef de l'Etat "pour ses paroles d'apaisement", a précisé que les musulmans étaient "non seulement fermement attachés au respect de la liberté d'expression", mais qu'ils avaient "dans un passé récent, vivement défendu cette liberté".
Il a d’ailleurs rappelé samedi qu'en matière de défense de la liberté d'expression, les musulmans de France s'étaient mobilisés à plusieurs reprises lors de l'affaire des otages.
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui a remercié le chef de l'Etat "pour ses paroles d'apaisement", a précisé que les musulmans étaient "non seulement fermement attachés au respect de la liberté d'expression", mais qu'ils avaient "dans un passé récent, vivement défendu cette liberté".
Il a d’ailleurs rappelé samedi qu'en matière de défense de la liberté d'expression, les musulmans de France s'étaient mobilisés à plusieurs reprises lors de l'affaire des otages.
Le Vatican condamne
Le Vatican condamne la publication des caricatures du prophète de l’Islam.
"La liberté de penser et d'expression, confirmée par la déclaration universelle des droits de l'homme, n'autorise pas à offenser les convictions religieuses de quiconque. Ce principe s'applique évidemment à toutes les religions", déclare le Saint-Siège dans un communiqué rédigé en réponse à la demande des médias qui souhaitaient connaître l'opinion de l'Eglise.
"Toute forme de critique ou de dérision excessive dénote un manque de sensibilité et peut parfois constituer une provocation inacceptable.
"L'intolérance réelle ou verbale, d'où qu'elle vienne, qu'il s'agisse d'une action ou d'une réaction, représente toujours une atteinte sérieuse à la paix", poursuit le Vatican, ajoutant que les institutions étatiques ne peuvent être tenues responsables des décisions d'un journal.
"La liberté de penser et d'expression, confirmée par la déclaration universelle des droits de l'homme, n'autorise pas à offenser les convictions religieuses de quiconque. Ce principe s'applique évidemment à toutes les religions", déclare le Saint-Siège dans un communiqué rédigé en réponse à la demande des médias qui souhaitaient connaître l'opinion de l'Eglise.
"Toute forme de critique ou de dérision excessive dénote un manque de sensibilité et peut parfois constituer une provocation inacceptable.
"L'intolérance réelle ou verbale, d'où qu'elle vienne, qu'il s'agisse d'une action ou d'une réaction, représente toujours une atteinte sérieuse à la paix", poursuit le Vatican, ajoutant que les institutions étatiques ne peuvent être tenues responsables des décisions d'un journal.