Le président américain, Barack Obama, lors de sa visite à Ankara, en Turquie, le 6 avril dernier.
Le monde musulman retient son souffle. Jeudi 4 juin, Barack Obama prononcera un discours à son attention, en direct du Caire. De passage pour quelques heures en Égypte, le président des États-Unis entend « adresser un message plus vaste sur la manière dont les États-Unis peuvent changer, en mieux, leurs relations avec le monde musulman ».
Du côté des musulmans, les espoirs concernant le changement de politique étrangère du successeur de George Bush, sont énormes. « Comme jamais, les attentes comme les doutes sont aussi immenses qu'exagérés », raconte l'éditorialiste Ossama Saraya à la une du quotidien gouvernemental égyptien al-Ahram.
C'est sous la coupole de l'université centenaire du Caire que Barack Obama prononcera son allocution. « Le Caire est le lieu adéquat. Ailleurs, son discours aurait eu deux fois moins d'impact », estime le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit. Il a considéré « essentiel » que les États-Unis « adoptent une position impartiale » dans le conflit israélo-palestinien.
Le président américain vient de presser fermement le nouveau gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu d'« accepter la création d'un État palestinien et le gel de la colonisation ». La résolution du conflit est « un facteur essentiel dans l'esprit de nombreux Arabes dans la région et au-delà ». Il serait « inapproprié pour moi de ne pas en parler », a expliqué Barack Obama. Mais le président américain a annoncé vouloir délivrer « un message plus vaste » et tourner notamment la page de la guerre en Irak.
La veille de sa visite en Égypte, le mercredi 3 juin, il doit se rendre en Arabie Saoudite pour rencontrer le roi Abdallah. Celui-ci est l'initiateur du plan de 2002 endossé par la Ligue arabe, consistant en la reconnaissance d'Israël en échange du retrait israélien des Territoires palestiniens occupés depuis 1967, la création d'un État palestinien et le règlement de la question des réfugiés palestiniens.
Début avril, lors de sa visite en Turquie, le président américain avait déjà proclamé, pour sa première visite dans un pays musulman, que les États-Unis « n'étaient pas et ne seraient jamais en guerre contre l'islam ». Il a aussi indiqué que les nouvelles relations entre le monde arabo-musulman et les États-Unis devraient être fondées sur « des intérêts mutuels » et sur « un respect mutuel ». Il avait également accordé son premier entretien à la chaîne al-Arabiya pour tendre « la main de l'amitié » aux musulmans.
Alors que Barack Obama s'entretiendra en tête-à-tête avec le président Hosni Moubarak, 81 ans, au pouvoir depuis vingt-sept ans, selon l'Agence France Presse, « l'opposition et les organisations des droits de l'homme redoutent d'être les oubliées de sa visite en Égypte ». D'ailleurs, les noms de l'ensemble des invités ne sont pas connus ; selon la Maison Blanche, « l'ensemble des acteurs politiques » égyptiens a été invités. Pour l'opposant libéral Ayman Nour, qui sort de trois ans de prison, la visite du président américain « semble être destinée aux régimes et au pouvoir en place, et pas au peuple ». Il commente : « Nous sommes très étonnés que la société politique et civile égyptienne soit ignorée, donnant l'impression que les intérêts de l'Amérique priment sur ses principes. »
Selon le journal Le Monde, le discours sera « plus culturel que politique, évoquant la division du monde islamique entre chiites et sunnites et la menace des extrémistes radicaux ». D'autre part, la Maison Blanche aurait également indiqué qu'il ne fallait pas s'attendre à des « propositions concrètes ». La correspondante du quotidien précise, en outre, que l'objectif de la rencontre, est, selon les conseillers du président, « modeste », il s'agit surtout de « changer la conversation avec le monde musulman ».
Les Français peuvent retrouver en exclusivité la première interview de Barack Obama accordée à un média français, depuis son entrée à la Maison Blanche, ce mardi 2 juin, à 19 h 45, dans l'émission « Le Grand Journal », sur Canal +. Selon la journaliste Laurence Haïm, qui a décroché l'entretien, Barack Obama évoquera « comment restaurer l'image de l'Amérique dans le monde musulman, ses goûts pour la France, ce qu'il pense de Nicolas Sarkozy ».
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Du côté des musulmans, les espoirs concernant le changement de politique étrangère du successeur de George Bush, sont énormes. « Comme jamais, les attentes comme les doutes sont aussi immenses qu'exagérés », raconte l'éditorialiste Ossama Saraya à la une du quotidien gouvernemental égyptien al-Ahram.
C'est sous la coupole de l'université centenaire du Caire que Barack Obama prononcera son allocution. « Le Caire est le lieu adéquat. Ailleurs, son discours aurait eu deux fois moins d'impact », estime le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit. Il a considéré « essentiel » que les États-Unis « adoptent une position impartiale » dans le conflit israélo-palestinien.
Le président américain vient de presser fermement le nouveau gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu d'« accepter la création d'un État palestinien et le gel de la colonisation ». La résolution du conflit est « un facteur essentiel dans l'esprit de nombreux Arabes dans la région et au-delà ». Il serait « inapproprié pour moi de ne pas en parler », a expliqué Barack Obama. Mais le président américain a annoncé vouloir délivrer « un message plus vaste » et tourner notamment la page de la guerre en Irak.
La veille de sa visite en Égypte, le mercredi 3 juin, il doit se rendre en Arabie Saoudite pour rencontrer le roi Abdallah. Celui-ci est l'initiateur du plan de 2002 endossé par la Ligue arabe, consistant en la reconnaissance d'Israël en échange du retrait israélien des Territoires palestiniens occupés depuis 1967, la création d'un État palestinien et le règlement de la question des réfugiés palestiniens.
Début avril, lors de sa visite en Turquie, le président américain avait déjà proclamé, pour sa première visite dans un pays musulman, que les États-Unis « n'étaient pas et ne seraient jamais en guerre contre l'islam ». Il a aussi indiqué que les nouvelles relations entre le monde arabo-musulman et les États-Unis devraient être fondées sur « des intérêts mutuels » et sur « un respect mutuel ». Il avait également accordé son premier entretien à la chaîne al-Arabiya pour tendre « la main de l'amitié » aux musulmans.
Alors que Barack Obama s'entretiendra en tête-à-tête avec le président Hosni Moubarak, 81 ans, au pouvoir depuis vingt-sept ans, selon l'Agence France Presse, « l'opposition et les organisations des droits de l'homme redoutent d'être les oubliées de sa visite en Égypte ». D'ailleurs, les noms de l'ensemble des invités ne sont pas connus ; selon la Maison Blanche, « l'ensemble des acteurs politiques » égyptiens a été invités. Pour l'opposant libéral Ayman Nour, qui sort de trois ans de prison, la visite du président américain « semble être destinée aux régimes et au pouvoir en place, et pas au peuple ». Il commente : « Nous sommes très étonnés que la société politique et civile égyptienne soit ignorée, donnant l'impression que les intérêts de l'Amérique priment sur ses principes. »
Selon le journal Le Monde, le discours sera « plus culturel que politique, évoquant la division du monde islamique entre chiites et sunnites et la menace des extrémistes radicaux ». D'autre part, la Maison Blanche aurait également indiqué qu'il ne fallait pas s'attendre à des « propositions concrètes ». La correspondante du quotidien précise, en outre, que l'objectif de la rencontre, est, selon les conseillers du président, « modeste », il s'agit surtout de « changer la conversation avec le monde musulman ».
Les Français peuvent retrouver en exclusivité la première interview de Barack Obama accordée à un média français, depuis son entrée à la Maison Blanche, ce mardi 2 juin, à 19 h 45, dans l'émission « Le Grand Journal », sur Canal +. Selon la journaliste Laurence Haïm, qui a décroché l'entretien, Barack Obama évoquera « comment restaurer l'image de l'Amérique dans le monde musulman, ses goûts pour la France, ce qu'il pense de Nicolas Sarkozy ».
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