« Peut-être serez-vous reconnaissants. » Cette conclusion, du verset 185 de la sourate al-Baqara (La Vache), m’avait une fois interpellé lorsque je lisais le Coran.
Je me suis dit : “Dieu, à travers ce verset, prescrit une obligation, une adoration qui n’est pas aisée.” Et à la fin de ce verset, Il conclut par « Peut-être serez-vous reconnaissants » comme s’Il nous disait : “Je vous ai prescrit le jeûne du mois de Ramadan afin que vous soyez reconnaissants envers Moi de Mes faveurs et de Mes grâces à travers cette prescription.”
Je me suis alors interrogé sur le rapport qui pouvait exister entre l’imposition d’une obligation – qui, de plus, n’est pas facile – et le sentiment de gratitude.
Je me disais : “Si le verset s’était terminé par : « Peut-être réussirez-vous », j’aurais compris facilement : après que l’on a fourni un effort, la réussite nous est promise, c’est logique.
Mais ici il nous est dit : « Peut-être serez-vous reconnaissants. »
Pourquoi ? Par la suite, j’ai commencé à méditer sur toutes les faveurs et les grâces que Dieu nous accorde pendant le mois de Ramadan. Et il m’a paru évident que la meilleure conclusion est celle choisi par le Sage et l’Omniscient :
« Le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours.
Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants ! » [Coran : 2/185]
Nombreux sont les hadiths du Prophète qui mettent l’accent sur tous les bienfaits que Dieu promet durant le mois de Ramadan. À titre d’exemples, en voici quelques-uns.
Abou Hourayra – que Dieu l’agrée – rapporte que le messager de Dieu a dit :
« Dès la première nuit du mois de Ramadan, les rebelles parmi les démons sont enchaînés, toutes les portes de l’Enfer sont fermées, sans en laisser aucune ouverte et toutes les portes du Paradis sont ouvertes, sans en laisser aucune ouverte. Et un crieur lance un appel : “Ô toi qui cherche le bien engage-toi ! Ô toi qui cherche le mal cesse ! Et Allah a des affranchis [durant le mois] c’est chaque nuit. » Hadith rapporté par at-Tirmidhi.
Un autre hadith rapporté par al-Bûkhari et Muslim, selon Abou Hourayra – que Dieu l’agrée –, le Prophète – paix et bénédiction sur lui – a dit :
« Quiconque jeûne le mois de Ramadan motivé par la foi et la recherche de la récompense, on lui pardonnera ses péchés passés. Quiconque prie les prières nocturnes de Ramadan motivé par la foi et la recherche de la récompense, on lui pardonnera ses péchés passés. Et quiconque veille la nuit du destin [en adoration] motivé par la foi et la recherche de la récompense, on lui pardonnera ses péchés passés. »
Un autre hadith rapporté Imam Ahmed, d’après Abou Hourayra – que Dieu l’agrée –, le Prophète – paix et bénédiction sur lui – a dit :
« Cinq privilèges ont été accordés à ma communauté durant le mois de Ramadan qui n’ont été accordés à aucune communauté auparavant. L’haleine du jeûneur est plus agréable auprès d’Allah, le jour de la Résurrection, que l’odeur du musc. Les anges implorent le pardon d’Allah en faveur des jeûneurs jusqu’à la rupture du jeûne. Chaque jour, Dieu embellit le Paradis et lui dit : “Bientôt Mes serviteurs vertueux se débarrasseront de leurs fardeaux et de leurs maux et ils viendront en toi.” Les rebelles parmi les démons seront enchaînés et ne pourront atteindre ce qu’ils atteignaient en dehors du mois. Et les jeûneurs seront pardonnés la dernière nuit du mois. Quelqu’un dit : “S’agit-il de la nuit du Destin, ô messager de Dieu ?” Il répondit que non, mais un ouvrier mérite son salaire entièrement quand il achève sa tâche. »
Toutes ces chances de se faire pardonner pendant le mois de Ramadan est une énorme grâce et une grande miséricorde de Dieu envers Ses serviteurs.
Aussi, celui qui jeûne le mois de Ramadan en étant conscient de toutes ces faveurs et qu’à la fin de ce jeûne de Ramadan ne ressent pas un sentiment de gratitude et de reconnaissance envers Son Créateur doit s’interroger s’il a véritablement jeûné.
* Mohammed Minta est imam de la mosquée de Décines (Rhône-Alpes), et l'auteur, notamment, de La Voie de l'éducation spirituelle et de la purification de l'âme (Tawhid, 2007) et de Rappel et invocatons selon le Coran et la Sunna : conditions, mérites et bienfaits (Tawhid, 2011).
Je me suis dit : “Dieu, à travers ce verset, prescrit une obligation, une adoration qui n’est pas aisée.” Et à la fin de ce verset, Il conclut par « Peut-être serez-vous reconnaissants » comme s’Il nous disait : “Je vous ai prescrit le jeûne du mois de Ramadan afin que vous soyez reconnaissants envers Moi de Mes faveurs et de Mes grâces à travers cette prescription.”
Je me suis alors interrogé sur le rapport qui pouvait exister entre l’imposition d’une obligation – qui, de plus, n’est pas facile – et le sentiment de gratitude.
Je me disais : “Si le verset s’était terminé par : « Peut-être réussirez-vous », j’aurais compris facilement : après que l’on a fourni un effort, la réussite nous est promise, c’est logique.
Mais ici il nous est dit : « Peut-être serez-vous reconnaissants. »
Pourquoi ? Par la suite, j’ai commencé à méditer sur toutes les faveurs et les grâces que Dieu nous accorde pendant le mois de Ramadan. Et il m’a paru évident que la meilleure conclusion est celle choisi par le Sage et l’Omniscient :
« Le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne ! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours.
Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants ! » [Coran : 2/185]
Nombreux sont les hadiths du Prophète qui mettent l’accent sur tous les bienfaits que Dieu promet durant le mois de Ramadan. À titre d’exemples, en voici quelques-uns.
Abou Hourayra – que Dieu l’agrée – rapporte que le messager de Dieu a dit :
« Dès la première nuit du mois de Ramadan, les rebelles parmi les démons sont enchaînés, toutes les portes de l’Enfer sont fermées, sans en laisser aucune ouverte et toutes les portes du Paradis sont ouvertes, sans en laisser aucune ouverte. Et un crieur lance un appel : “Ô toi qui cherche le bien engage-toi ! Ô toi qui cherche le mal cesse ! Et Allah a des affranchis [durant le mois] c’est chaque nuit. » Hadith rapporté par at-Tirmidhi.
Un autre hadith rapporté par al-Bûkhari et Muslim, selon Abou Hourayra – que Dieu l’agrée –, le Prophète – paix et bénédiction sur lui – a dit :
« Quiconque jeûne le mois de Ramadan motivé par la foi et la recherche de la récompense, on lui pardonnera ses péchés passés. Quiconque prie les prières nocturnes de Ramadan motivé par la foi et la recherche de la récompense, on lui pardonnera ses péchés passés. Et quiconque veille la nuit du destin [en adoration] motivé par la foi et la recherche de la récompense, on lui pardonnera ses péchés passés. »
Un autre hadith rapporté Imam Ahmed, d’après Abou Hourayra – que Dieu l’agrée –, le Prophète – paix et bénédiction sur lui – a dit :
« Cinq privilèges ont été accordés à ma communauté durant le mois de Ramadan qui n’ont été accordés à aucune communauté auparavant. L’haleine du jeûneur est plus agréable auprès d’Allah, le jour de la Résurrection, que l’odeur du musc. Les anges implorent le pardon d’Allah en faveur des jeûneurs jusqu’à la rupture du jeûne. Chaque jour, Dieu embellit le Paradis et lui dit : “Bientôt Mes serviteurs vertueux se débarrasseront de leurs fardeaux et de leurs maux et ils viendront en toi.” Les rebelles parmi les démons seront enchaînés et ne pourront atteindre ce qu’ils atteignaient en dehors du mois. Et les jeûneurs seront pardonnés la dernière nuit du mois. Quelqu’un dit : “S’agit-il de la nuit du Destin, ô messager de Dieu ?” Il répondit que non, mais un ouvrier mérite son salaire entièrement quand il achève sa tâche. »
Toutes ces chances de se faire pardonner pendant le mois de Ramadan est une énorme grâce et une grande miséricorde de Dieu envers Ses serviteurs.
Aussi, celui qui jeûne le mois de Ramadan en étant conscient de toutes ces faveurs et qu’à la fin de ce jeûne de Ramadan ne ressent pas un sentiment de gratitude et de reconnaissance envers Son Créateur doit s’interroger s’il a véritablement jeûné.
* Mohammed Minta est imam de la mosquée de Décines (Rhône-Alpes), et l'auteur, notamment, de La Voie de l'éducation spirituelle et de la purification de l'âme (Tawhid, 2007) et de Rappel et invocatons selon le Coran et la Sunna : conditions, mérites et bienfaits (Tawhid, 2011).