Les grands yeux d’une petite Haïtienne, le sourire d’une jeune Pakistanaise et l’air rieur d’un vieux Pakistanais accompagnent les voyageurs qui empruntent les lignes du métro parisien et du RER francilien (Bercy, Gare du Nord, La Défense, Aulnay-sous-Bois, Paris Gare de Lyon, Montparnasse...) depuis le 14 août, date de lancement de la campagne de publicité du SIF.
Ces portraits marquants sont ceux de bénéficiaires de l’ONG qui œuvre aux quatre coins du monde.
Les photos sont signées par la photographe Vali Faucheux, qui a suivi le SIF au cours de ses différentes missions au Pakistan, en Palestine et en Haïti, et expose ses clichés dans une exposition intitulée « L’épreuve de la vie, les preuves du courage » lors des villages humanitaires organisés par le SIF pour fêter ses 20 ans.
Ces portraits marquants sont ceux de bénéficiaires de l’ONG qui œuvre aux quatre coins du monde.
Les photos sont signées par la photographe Vali Faucheux, qui a suivi le SIF au cours de ses différentes missions au Pakistan, en Palestine et en Haïti, et expose ses clichés dans une exposition intitulée « L’épreuve de la vie, les preuves du courage » lors des villages humanitaires organisés par le SIF pour fêter ses 20 ans.
Portraits lumineux
Une nouvelle fois, le SIF a voulu mettre à l’honneur les bénéficiaires de ses actions en exposant leur visage. « En pleine année de célébrations des 20 ans, nous avons souhaité communiquer sur notre vingtième anniversaire », indique l’association. Clins d’œil à cet anniversaire, sous le portrait de la petite Haïtienne, on peut lire « Grâce à vous, je veux avoir 20 ans », sous celui de la jeune Pakistanaise : « Grâce à vous, j’ai 20 ans », quand l’affiche du vieillard Palestinien indique « Grâce à vous, j’ai toujours 20 ans ».
Cette trilogie met aussi en relief la disparité des zones d’intervention de l’association.
Ces visages lumineux entrent dans l’optique d’une campagne de communication qui « se veut positive, décomplexée, joyeuse mais percutante en donnant un ton, un rythme ; une cadence à trois temps nous permettant de survoler le monde », précise le SIF.
La diffusion de ces affiches publicitaires permet au SIF de se faire connaître du grand public. Avec un réseau de gares de la région Île-de-France couvert à 40 %, la cible touchée est large. La publicité d’une durée de près de deux semaines s’achèvera le 27 août inclus, l’occasion d’atteindre d’ici là une population encore plus importante tant ces transports croulent sous l’affluence.
L’ONG qui jouit d’une grande popularité au sein de la population musulmane souhaite ainsi être connue par le plus grand nombre et faire connaître les actions d’envergure qu’elle mène pour venir en aide aux plus démunis partout dans le monde.
Cette trilogie met aussi en relief la disparité des zones d’intervention de l’association.
Ces visages lumineux entrent dans l’optique d’une campagne de communication qui « se veut positive, décomplexée, joyeuse mais percutante en donnant un ton, un rythme ; une cadence à trois temps nous permettant de survoler le monde », précise le SIF.
La diffusion de ces affiches publicitaires permet au SIF de se faire connaître du grand public. Avec un réseau de gares de la région Île-de-France couvert à 40 %, la cible touchée est large. La publicité d’une durée de près de deux semaines s’achèvera le 27 août inclus, l’occasion d’atteindre d’ici là une population encore plus importante tant ces transports croulent sous l’affluence.
L’ONG qui jouit d’une grande popularité au sein de la population musulmane souhaite ainsi être connue par le plus grand nombre et faire connaître les actions d’envergure qu’elle mène pour venir en aide aux plus démunis partout dans le monde.
Le don moyen des musulmans est trois fois supérieur à la moyenne nationale
Les donateurs réguliers du SIF contribuent à la réalisation de ses différentes missions qui vont de la construction de puits (Tchad) au parrainage d’enfants, en passant par la réhabilitation d’écoles (Pakistan) et l’intervention lors de crises humanitaires.
Ces donateurs du SIF se caractérisent par leur forte générosité. En effet, « leur don moyen est de 80 euros par don alors que la moyenne générale en France est de 25 euros environ », nous apprend le SIF. Et, malgré la crise, l’ONG attire toujours plus de bienfaiteurs. Entre 2010 et 2011, le taux de croissance des nouveaux donateurs a augmenté de 23 %.
Une augmentation du nombre de donateurs qui vient renforcer « la liberté et l'indépendance » de l'ONG, déclare Rachid Lahlou, président et fondateur du SIF. Enregistrant plus de 20,8 millions d'euros de dons en numéraire en 2011, le SIF est ainsi l'une des rares ONG françaises à ne pas dépendre du financement institutionnel (1,4 M€) pour entrer en action. Lors du séisme à Haïti, en 2010, le SIF « était déjà sur le terrain : les trois premiers jours nous distribuions 90 % de l'eau tandis que les autres ONG recherchaient les financements », rappelle M. Lahlou.
Si le SIF dit ne pas connaître de façon détaillée le profil type de ses donateurs, il semble que ce profil se distingue quelque peu de celui des donateurs français dans leur ensemble, les musulmans de France étant plutôt jeunes et davantage issus des catégories socioprofessionnelles populaires (IFOP, 1989-2011).
Comparativement, une étude TNS Sofres pour France Générosités, publiée en juin 2012, lève le voile sur les Français qui donnent régulièrement aux organisations caritatives. Elle indique que les donateurs réguliers sont le plus souvent plus âgés, plus instruits et aisés et comptent plus de catholiques. Quant au profil des donateurs mensuels, il est plus féminin, instruit, aisé, plus Parisien et correspond majoritairement aux catholiques pratiquants ou aux sans-religion, révèle l’enquête réalisée auprès de 2 027 personnes en mars dernier.
L’étude montre également qu’un donateur sur deux donne moins de 50 € par an, un chiffre là encore loin des 80 € de dons moyens reçus par le SIF, qui précise avoir des donateurs réguliers qui, vraisemblablement, offrent une somme importante chaque année. Les donateurs de confession ou de culture musulmane seraient-ils plus généreux ?
Reste qu’au total 58 % des Français déclarent donner à des associations caritatives. Ils peuvent passer par différents moyens pour faire leurs dons. Le SIF propose ainsi, comme la plupart des ONG humanitaires, de multiples canaux aux donateurs. Internet, e-mailing, prélèvements automatiques, télémarketing, réseaux sociaux, terrain, événements, téléphones, magazines, publicité sur tous supports, partenariats ou encore street-marketing sont les moyens mis à disposition du public pour faire un don. Mais d'autres façons, plus originales, de donner au SIF existent, outre la collecte que font spontanément les fidèles des mosquées (qui était, durant les premières années d'existence du SIF, le mode classique de dons privés).
Ces donateurs du SIF se caractérisent par leur forte générosité. En effet, « leur don moyen est de 80 euros par don alors que la moyenne générale en France est de 25 euros environ », nous apprend le SIF. Et, malgré la crise, l’ONG attire toujours plus de bienfaiteurs. Entre 2010 et 2011, le taux de croissance des nouveaux donateurs a augmenté de 23 %.
Une augmentation du nombre de donateurs qui vient renforcer « la liberté et l'indépendance » de l'ONG, déclare Rachid Lahlou, président et fondateur du SIF. Enregistrant plus de 20,8 millions d'euros de dons en numéraire en 2011, le SIF est ainsi l'une des rares ONG françaises à ne pas dépendre du financement institutionnel (1,4 M€) pour entrer en action. Lors du séisme à Haïti, en 2010, le SIF « était déjà sur le terrain : les trois premiers jours nous distribuions 90 % de l'eau tandis que les autres ONG recherchaient les financements », rappelle M. Lahlou.
Si le SIF dit ne pas connaître de façon détaillée le profil type de ses donateurs, il semble que ce profil se distingue quelque peu de celui des donateurs français dans leur ensemble, les musulmans de France étant plutôt jeunes et davantage issus des catégories socioprofessionnelles populaires (IFOP, 1989-2011).
Comparativement, une étude TNS Sofres pour France Générosités, publiée en juin 2012, lève le voile sur les Français qui donnent régulièrement aux organisations caritatives. Elle indique que les donateurs réguliers sont le plus souvent plus âgés, plus instruits et aisés et comptent plus de catholiques. Quant au profil des donateurs mensuels, il est plus féminin, instruit, aisé, plus Parisien et correspond majoritairement aux catholiques pratiquants ou aux sans-religion, révèle l’enquête réalisée auprès de 2 027 personnes en mars dernier.
L’étude montre également qu’un donateur sur deux donne moins de 50 € par an, un chiffre là encore loin des 80 € de dons moyens reçus par le SIF, qui précise avoir des donateurs réguliers qui, vraisemblablement, offrent une somme importante chaque année. Les donateurs de confession ou de culture musulmane seraient-ils plus généreux ?
Reste qu’au total 58 % des Français déclarent donner à des associations caritatives. Ils peuvent passer par différents moyens pour faire leurs dons. Le SIF propose ainsi, comme la plupart des ONG humanitaires, de multiples canaux aux donateurs. Internet, e-mailing, prélèvements automatiques, télémarketing, réseaux sociaux, terrain, événements, téléphones, magazines, publicité sur tous supports, partenariats ou encore street-marketing sont les moyens mis à disposition du public pour faire un don. Mais d'autres façons, plus originales, de donner au SIF existent, outre la collecte que font spontanément les fidèles des mosquées (qui était, durant les premières années d'existence du SIF, le mode classique de dons privés).
« Courir contre la faim »
Dernièrement, samedi 4 août, une soirée de solidarité a rassemblé près de 650 donateurs réguliers du SIF. A cette occasion, Anouar Said et Fahim Mehadjri ont remis un chèque de 12 500 € à l’ONG, récoltés grâce à leur participation au marathon des sables en avril dernier. Chaque année, l’événement propose aux coureurs du monde entier de collecter des fonds pour les reverser à des œuvres caritatives en courant un marathon de 250 km dans le Sahara marocain.
Les deux hommes engagés dans le secteur associatif ont relevé le défi. Sensibilisés par la famine qui touche la corne de l’Afrique, Anouar et Fahim ont intitulé leur projet Courir contre la faim et ont reversé l’intégralité des sommes qu’ils ont récoltées au SIF. La vidéo de leur exploit est visible sur leur site.
Pendant le Ramadan, qui s'est achevé dimanche 19 août, le SIF s’est attaché à mobiliser des donateurs généreux comme Anouar et Fahim dans le cadre de sa campagne Ramadan.
Cette année, elle s’est axée sur la distribution de colis alimentaire à plus de 80 000 bénéficiaires dans le monde. Les associations et les mosquées ont été mobilisées pour récolter le maximum d’argent. En période de Ramadan, ces structures permettent de faire le relais entre la Zakât al-Fitr des fidèles et l’ONG.
Tout le mois, elle a également servi chaque soir 600 repas par jour lors Tables du Ramadan à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, et distribué 5 000 colis alimentaires dans les prisons.
Après Paris et Lyon, le SIF prévoit par ailleurs, dans le cadre de la célébration de ses 20 ans, de poursuivre sa tournée de France en installant les tentes de son village humanitaire à Saint-Denis, les 8 et 9 septembre, à Bordeaux, les 15 et 16 septembre, et à Marseille, les 22 et 23 septembre, pour faire découvrir ses actions.
Le SIF avait démarré les événements en l’honneur de ses 20 ans par une mobilisation solidaire pour dire « Non à la souffrance ! », le 14 janvier, à Paris (voir la vidéo). En novembre prochain, le SIF organise une journée de réflexion sur l’humanitaire de demain au Sénat pour débattre sur les enjeux qui influeront sur l’action humanitaire dans les 20 prochaines années.
Et, pour la fin de l’année, le 6 décembre, l’ONG convie ses donateurs à un gala de clôture à l'Espace Wagram pour partager « une soirée exceptionnelle dans l’histoire de l’association » qui a 20 ans d’actions humanitaire derrière elle.
« Et pour les 20 ans prochains ? Le SIF veut encore apporter plus, à travers des projets co-construits, ensemble, avec les démunis. Ce que nous faisons n'est pas la charité, insiste Rachid Lahlou. La redevabilité de l'ONG est aussi à l'égard des plus démunis : il faut savoir les écouter et respecter leur dignité. »
Les deux hommes engagés dans le secteur associatif ont relevé le défi. Sensibilisés par la famine qui touche la corne de l’Afrique, Anouar et Fahim ont intitulé leur projet Courir contre la faim et ont reversé l’intégralité des sommes qu’ils ont récoltées au SIF. La vidéo de leur exploit est visible sur leur site.
Pendant le Ramadan, qui s'est achevé dimanche 19 août, le SIF s’est attaché à mobiliser des donateurs généreux comme Anouar et Fahim dans le cadre de sa campagne Ramadan.
Cette année, elle s’est axée sur la distribution de colis alimentaire à plus de 80 000 bénéficiaires dans le monde. Les associations et les mosquées ont été mobilisées pour récolter le maximum d’argent. En période de Ramadan, ces structures permettent de faire le relais entre la Zakât al-Fitr des fidèles et l’ONG.
Tout le mois, elle a également servi chaque soir 600 repas par jour lors Tables du Ramadan à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, et distribué 5 000 colis alimentaires dans les prisons.
Après Paris et Lyon, le SIF prévoit par ailleurs, dans le cadre de la célébration de ses 20 ans, de poursuivre sa tournée de France en installant les tentes de son village humanitaire à Saint-Denis, les 8 et 9 septembre, à Bordeaux, les 15 et 16 septembre, et à Marseille, les 22 et 23 septembre, pour faire découvrir ses actions.
Le SIF avait démarré les événements en l’honneur de ses 20 ans par une mobilisation solidaire pour dire « Non à la souffrance ! », le 14 janvier, à Paris (voir la vidéo). En novembre prochain, le SIF organise une journée de réflexion sur l’humanitaire de demain au Sénat pour débattre sur les enjeux qui influeront sur l’action humanitaire dans les 20 prochaines années.
Et, pour la fin de l’année, le 6 décembre, l’ONG convie ses donateurs à un gala de clôture à l'Espace Wagram pour partager « une soirée exceptionnelle dans l’histoire de l’association » qui a 20 ans d’actions humanitaire derrière elle.
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