Le plus grand historien médiéviste français, Jacques Le Goff, est décédé le 1er avril, à l’âge de 90 ans. Normalien et agrégé d’histoire, considéré comme l’un des pères de la nouvelle histoire, Jacques Le Goff, a profondément changé le regard sur le Moyen Âge.
Ancien résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il était considéré depuis les années 1950 comme l’héritier de l’Ecole des Annales, un mouvement qui avait révolutionné l’approche historique pendant l’entre-deux-guerres, en faisant des données économiques, sociétales et culturelles des éléments à part entière de la réflexion historique.
Les réactions ont été nombreuses à l’annonce de sa disparition. L’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), que Jacques Le Goff a présidée de 1972 à 1977, a salué « cet immense historien médiéviste ». L’Elysée a souligné l’engagement du « grand historien » qui « savait lire dans l’histoire ces mouvements longs qui façonnent les consciences et les imaginaires ». Pour Pierre Nora, un autre grand historien, « c’est le dernier des grands qui vient de s’en aller ».
Homme de gauche et militant européen, Jacques Le Goff n’hésitait à prendre position sur des sujets d’actualité, expliquant que « l’Histoire est ce qui permet de mettre en perspective les mutations en œuvre aujourd’hui ».
Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, il avait préfacé en 2007 le livre de l'intellectuel Mohamed Arkoun, Histoire de l’islam et des musulmans en France, qui soulignait notamment les emprunts de la France à l’islam. « Malgré une hostilité le plus souvent très vive des Français à l'égard des musulmans, la France a fait du Moyen Âge à nos jours des emprunts culturels et humains à l'islam, qui ont enrichi et continuent d'enrichir sa vie sociale et intellectuelle ». Son dernier livre Faut-il vraiment découper l'Histoire en tranches ? (Ed. Seuil) est paru en janvier 2014.
Lire aussi :
Décès de l'historien Gilles Veinstein, expert de la Turquie
Jocelyne Dakhlia : « L'intégration invisible : depuis le Moyen Âge, il y a une Europe musulmane »
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Homme de gauche et militant européen, Jacques Le Goff n’hésitait à prendre position sur des sujets d’actualité, expliquant que « l’Histoire est ce qui permet de mettre en perspective les mutations en œuvre aujourd’hui ».
Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, il avait préfacé en 2007 le livre de l'intellectuel Mohamed Arkoun, Histoire de l’islam et des musulmans en France, qui soulignait notamment les emprunts de la France à l’islam. « Malgré une hostilité le plus souvent très vive des Français à l'égard des musulmans, la France a fait du Moyen Âge à nos jours des emprunts culturels et humains à l'islam, qui ont enrichi et continuent d'enrichir sa vie sociale et intellectuelle ». Son dernier livre Faut-il vraiment découper l'Histoire en tranches ? (Ed. Seuil) est paru en janvier 2014.
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