Depuis plusieurs semaines, les femmes sont empêchées de prier dans la salle principale de la Grande Mosquée de Paris, juste derrière les hommes, et sont priées par l’administration de faire leurs obligations rituelles dans une salle située au sous-sol.
Face à cette décision jugée arbitraire et bien que le lieu qui leur est dédié soit spacieux, certaines n’entendent pas se plier à ce décret et sont déterminées à faire changer d’avis l’institution dirigée par le recteur Dalil Boubakeur, en organisant depuis fin novembre des actions consistant à entrer en paix dans la salle qui était habituellement la leur. Dès le départ, elles assurent avoir privilégié la voie du dialogue. Une lettre ouverte explicative a notamment été adressée à la Grande Mosquée de Paris. Sans suite.
Face à cette décision jugée arbitraire et bien que le lieu qui leur est dédié soit spacieux, certaines n’entendent pas se plier à ce décret et sont déterminées à faire changer d’avis l’institution dirigée par le recteur Dalil Boubakeur, en organisant depuis fin novembre des actions consistant à entrer en paix dans la salle qui était habituellement la leur. Dès le départ, elles assurent avoir privilégié la voie du dialogue. Une lettre ouverte explicative a notamment été adressée à la Grande Mosquée de Paris. Sans suite.
Des plaintes déposées pour agressions
Jusque-là, les mécontents parmi les hommes se « contentaient » d’insultes et de mots de réprobation contre leur action, selon le collectif « Les femmes à la mosquée ». Un comportement qui ne les honore pas mais, cette fois, quelques-uns sont allés bien trop loin car des coups se sont mêlés aux insultes, selon divers témoignages qui nous sont parvenus après la nouvelle action de protestation effectuée samedi 21 décembre lors d’une des prières de l’après-midi (asr) en présence d'une douzaine de femmes (et un homme).
Elles racontent l'histoire ainsi : des hommes de sécurité postés à l’entrée principale de la mosquée ont bloqué l’accès à la salle devenue exclusivement celle des hommes. Très rapidement, le groupe est pris à partie par des hommes se trouvant dans le lieu de culte. Des insultes fusent mais le groupe finit par entrer dans le lieu, non sans difficultés. C’est peu après la fin de la prière que la situation dégénère : des coups auraient été portés contre plusieurs membres du groupe, plus particulièrement à l'homme venu les soutenir. Trois plaintes ont été déposées le jour même contre X pour agressions, nous indique Ndella Paye, porte-parole de Mamans Toutes Egales (MTE) et une des membres du groupe qui dépose plainte.
Ce malheureux épisode fait prendre une bien plus grande ampleur à une affaire jusque-là peu médiatisée, obligeant la Grande Mosquée de Paris à sortir de son silence.
Elles racontent l'histoire ainsi : des hommes de sécurité postés à l’entrée principale de la mosquée ont bloqué l’accès à la salle devenue exclusivement celle des hommes. Très rapidement, le groupe est pris à partie par des hommes se trouvant dans le lieu de culte. Des insultes fusent mais le groupe finit par entrer dans le lieu, non sans difficultés. C’est peu après la fin de la prière que la situation dégénère : des coups auraient été portés contre plusieurs membres du groupe, plus particulièrement à l'homme venu les soutenir. Trois plaintes ont été déposées le jour même contre X pour agressions, nous indique Ndella Paye, porte-parole de Mamans Toutes Egales (MTE) et une des membres du groupe qui dépose plainte.
Ce malheureux épisode fait prendre une bien plus grande ampleur à une affaire jusque-là peu médiatisée, obligeant la Grande Mosquée de Paris à sortir de son silence.
La Grande Mosquée de Paris dépose plainte
« Halte au mensonge et à la désinformation ! », crie la Grande Mosquée de Paris dans un communiqué. « Le mot sous-sol est actuellement utilisé de manière ambiguë par un groupuscule d’activistes féministes », inconnues des fidèles fréquentant régulièrement la mosquée qui « seraient rejetées et contraintes de prier dans les caves des sous-sols ».
Jusque-là, aucune raison officielle n'avait été délivrée aux femmes pour justifier le changement de lieu. L'administration en donne une désormais : la décision fait suite à une « demande des fidèles d’offrir aux femmes un espace de prière plus vaste avec plus de confort pour l’accomplissement de leurs prières » et ce, « devant l’affluence devenue croissante des femmes lors des 5 prières quotidiennes ».
La Grande Mosquée de Paris, les accusant d’avoir perturbé l’office religieux « au mépris des règles et des valeurs de l’islam », a annoncé son intention de porter plainte prochainement. « De tels comportements relevant de l’agitation et de la propagande politique sont condamnables. Et les mensonges colportés à des fins évidentes de "fitna" par ce groupuscule sont sans fondements », déclare-t-elle. Du côté des « Femmes à la mosquée », l'incompréhension et la consternation règnent après la parution du communiqué mais les protestataires sont loin d'être découragé-e-s et veulent donner suite à leur action.
Jusque-là, aucune raison officielle n'avait été délivrée aux femmes pour justifier le changement de lieu. L'administration en donne une désormais : la décision fait suite à une « demande des fidèles d’offrir aux femmes un espace de prière plus vaste avec plus de confort pour l’accomplissement de leurs prières » et ce, « devant l’affluence devenue croissante des femmes lors des 5 prières quotidiennes ».
La Grande Mosquée de Paris, les accusant d’avoir perturbé l’office religieux « au mépris des règles et des valeurs de l’islam », a annoncé son intention de porter plainte prochainement. « De tels comportements relevant de l’agitation et de la propagande politique sont condamnables. Et les mensonges colportés à des fins évidentes de "fitna" par ce groupuscule sont sans fondements », déclare-t-elle. Du côté des « Femmes à la mosquée », l'incompréhension et la consternation règnent après la parution du communiqué mais les protestataires sont loin d'être découragé-e-s et veulent donner suite à leur action.
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