Philip Jenkins, professeur de science des religions à l’Université de Pennsylvanie, a publié le 25 avril dernier une tribune sur le site internet américain RealClear Religion intitulée « la crise islamique supposée de l’Europe ». L’universitaire démonte ainsi l’argument démographique utilisé pour prédire l’islamisation de l’Europe sans pour autant évacuer « les dangers réels de la subversion et du terrorisme sur le sol européen ».
M. Jenkins évalue le nombre de musulmans en Europe à 29 millions, soit 4,6 % de la population. Un chiffre que l’universitaire compare au pourcentage des minorités dans les États de l’Iowa ou du New Hampshire qui sont considérés comme des États très peu affectés par la diversité ethnique. M. Jenkins n’évacue pas la question des naissances. En ce sens, il affirme que la tendance des minorités à faire plus d’enfants que la moyenne est en régression. Et même si la proportion de personnes musulmanes en Europe devait atteindre les 20 %, « cela représenterait une solide minorité mais certainement pas une majorité » écrit-il.
Pour finir, l’universitaire s’interroge donc sur l’origine de cette peur de l’islamisation. Selon M. Jenkins, les causes sont à chercher du côté de la peur de la différence car les Européens auraient grandi « dans une société très homogène, de sorte que toute diversité - la peau brune par exemple - a tendance à les faire sursauter ». Mais le chercheur n’oublie pas d’invoquer la tendance politique à l’œuvre en Europe qui stigmatise ouvertement une population.
« Inquiétez-vous des militants, enquêtez sur les subversifs, et éliminez impitoyablement les terroristes. Réfléchissez bien à des lois appropriées sur la burqa et contre les discours inspirés par la haine. Mais gardez ces politiques strictement séparées des débats démographiques et des fantasmes sur l’invasion raciale », conclut Philip Jenkins.
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