Le débat sur l'identité nationale, voulu par Nicolas Sarkozy, lancé et animé par Eric Besson, défendu par François Fillon : un leurre en vue des régionales.
Du débat sur l'identité nationale, le peuple français retiendra surtout les six mois de cacophonie, les 350 réunions en préfectures, les petites guerres entre partis et autres merveilles du monde électoral, régionales obligent. Les musulmans, eux, auront − en plus − retenu les « dérapages » des hommes politiques, et leur stigmatisation continue et fébrile des mois durant.
Fini ou pas fini ?
Lundi 8 février, François Fillon a réuni ses ministres pour faire le point et, surtout, tenter de sauver la face d'Eric Besson, empêtré dans un débat qui ne veut plus de lui. Mais il y tient : « Ce séminaire est un point d'étape », a souligné le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, soutenu par Matignon.
Les premières conclusions sont, en effet, réjouissantes et grandioses (sic). Parmi les propositions retenues figurent le renforcement du contrat d'accueil et d'intégration, l'apposition du drapeau tricolore « sur chaque école » et « la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui constitue notre référence républicaine, (qui) devra être présente dans chaque classe », a déclaré François Fillon. Les jeunes auront leur « carnet de citoyen » et l'éducation civique à l'école sera reboostée dans les programmes scolaires 2011.
Pour la mise en application de ces mesures, une deuxième commission, composée cette fois de chercheurs, d'intellectuels et de parlementaires, sera créée pour tenir la main au ministre de l'Immigration.
Après les élections régionales (sic), les Français de confession musulmane pourraient, à priori, de nouveau respirer.
Mais les avis sont partagés. Si pour certains le débat focalisé sur l'islam − identité nationale et burqa − s'essoufle, pour d'autres non : il se poursuivra et reprendra de plus belle lorsque l'occasion lui en sera donnée.
Pour la mise en application de ces mesures, une deuxième commission, composée cette fois de chercheurs, d'intellectuels et de parlementaires, sera créée pour tenir la main au ministre de l'Immigration.
Après les élections régionales (sic), les Français de confession musulmane pourraient, à priori, de nouveau respirer.
Mais les avis sont partagés. Si pour certains le débat focalisé sur l'islam − identité nationale et burqa − s'essoufle, pour d'autres non : il se poursuivra et reprendra de plus belle lorsque l'occasion lui en sera donnée.
Burqa et identité nationale : ils donnent leurs avis
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