Nadine Morano, secretaire d’État à la Famille, veut du jeune musulman qu'« il ne parle pas le verlan et [qu']il ne mette pas sa casquette à l'envers ».
Une fois de plus, le débat sur l’identité nationale dérape. C’est au tour de Nadine Morano, la secrétaire d’État à la Famille, de se laisser aller à des réflexions primaires sur les jeunes musulmans français issus des quartiers lors d’une réunion publique dans les Vosges lundi soir.
À la question d’un jeune homme sur la compatibilité de l’islam avec la République, elle répondait : « On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi, je la respecte. Ce que je veux du jeune musulman, c’est qu’il se sente français lorsqu’il est Français, qu’il aime la France lorsqu’il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers ».
Une déclaration « sortie de son contexte par rapport à 4 heures de débat », selon la secrétaire d’État, qui s’estime « victime de malhonnête intellectuelle » de la part du journaliste de l’AFP. Pour sa défense, elle affirme que le débat a été filmé pour éviter toute polémique comme en témoigne cette vidéo qui fait les choux gras de la presse du moment :
À la question d’un jeune homme sur la compatibilité de l’islam avec la République, elle répondait : « On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi, je la respecte. Ce que je veux du jeune musulman, c’est qu’il se sente français lorsqu’il est Français, qu’il aime la France lorsqu’il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers ».
Une déclaration « sortie de son contexte par rapport à 4 heures de débat », selon la secrétaire d’État, qui s’estime « victime de malhonnête intellectuelle » de la part du journaliste de l’AFP. Pour sa défense, elle affirme que le débat a été filmé pour éviter toute polémique comme en témoigne cette vidéo qui fait les choux gras de la presse du moment :
Bientôt la fin prématurée du débat ?
Mme Morano, « victime de malhonnête intellectuelle » ? Bien que les propos mis en cause ne débutent qu’après 7 minutes de paroles, ceux qui ont été retranscrits par l’AFP sont très proches de ceux entendus sur la vidéo. Pour Amed Bellal, membre du Conseil régional du culte musulman de Lorraine, présent au débat de lundi, elle n'a « absolument pas stigmatisé la religion musulmane ». « Si elle l'avait fait, croyez-moi, j'étais là et j'aurai réagi tout de suite », a-t-il affirmé.
Mais l’opposition est rapidement montée au créneau. « C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans », a déclaré le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon.
À l’heure où le ministre de l’Immigration et de l’Intégration vient d’annoncer cette semaine que le débat se prolongera au-delà des élections régionales, le Parti communiste, comme d’autres partis de gauche, a exigé du gouvernement « des excuses publiques » ainsi que « l’arrêt immédiat du pseudo-débat sur l’identité nationale et la dissolution du ministère d’Éric Besson ».
À droite, Dominique de Villepin se range aux côtés de la gauche tout comme la présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, qui constate aussi « le piège » du débat, qui « ne peut que redonner de l'oxygène au Front national ». Face à ce flot de critiques et les pression de toutes parts, le gouvernement, qui fait bloc derrière Mme Morano, n'est pas décidé à revoir sa copie.
Mais l’opposition est rapidement montée au créneau. « C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans », a déclaré le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon.
À l’heure où le ministre de l’Immigration et de l’Intégration vient d’annoncer cette semaine que le débat se prolongera au-delà des élections régionales, le Parti communiste, comme d’autres partis de gauche, a exigé du gouvernement « des excuses publiques » ainsi que « l’arrêt immédiat du pseudo-débat sur l’identité nationale et la dissolution du ministère d’Éric Besson ».
À droite, Dominique de Villepin se range aux côtés de la gauche tout comme la présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, qui constate aussi « le piège » du débat, qui « ne peut que redonner de l'oxygène au Front national ». Face à ce flot de critiques et les pression de toutes parts, le gouvernement, qui fait bloc derrière Mme Morano, n'est pas décidé à revoir sa copie.