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Sur le vif

Le démantèlement total des camps de Calais lancé

Rédigé par | Lundi 24 Octobre 2016 à 12:27

           


Minutieusement préparé et annoncé depuis plusieurs semaines, le démantèlement du camp de migrants clandestin de Calais a démarré à 8 heures lundi 24 octobre. Une soixantaine de cars ont été dépêchés pour conduire les réfugiés dans 450 centres d’accueil et d’orientation (CAO) répartis dans toute la France métropolitaine (hors Corse). L’opération vise à évacuer les 6 400 à 8 100 personnes qui proviennent, pour la majorité, d’Afghanistan, du Soudan et de l’Érythrée dont l’objectif est de se rendre en Grande Bretagne.

Selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, l’évacuation des camps se déroule jusque là « dans le calme et la maîtrise ». Il ajoute que « l'objectif est de procéder à la mise à l'abri de ceux qui relèvent du statut de réfugiés en France et qui n'ont pas vocation à être dans la précarité, dans la vulnérabilité à Calais, entre les mains des passeurs qui sont des véritables acteurs de la traite des êtres humains ». Plus de 500 journalistes ont fait le déplacement pour assister au démantèlement de la très médiatique « jungle de Calais », estampillée plus grand bidonville d’Europe.

Un Ethiopien porte un autocollant indiquant qu’il ne souhaite pas être pris en photo.




Nathalie Bouchard, maire de Calais, a exprimé ses regrets que la municipalité n’ait pas été associée à l’opération. Selon elle, « rien n'a été fait pour les empêcher de s'installer de façon anarchique. Donc, vous comprenez bien que je suis perplexe par rapport au fait que les choses vont bien se dérouler et que nous n'avons aucune garantie, aucun dispositif pour nous confirmer qu'il n'y aura plus ces difficultés par lesquelles nous passons depuis maintenant trois ans ».

La préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio confirme le calme ambiant et informe que « 2 000 personnes partiront aujourd’hui ». « Pour le moment ça se passe bien parce que ce sont des gens qui attendaient avec impatience de partir », a déclaré Christian Salomé, président de l’association L’auberge des migrants. Il se dit cependant « beaucoup plus inquiet pour la fin de la semaine, quand il ne restera que les gens qui ne veulent pas partir et qui veulent persister à rejoindre l'Angleterre ». Environ 2 000 migrants refuseraient de rejoindre les CAO.





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