Dans la vie, ce qui compte, c’est être humain. L’amitié et la fraternité entre des citoyens de cultures, de races, de religions, de croyances différentes devraient être une donnée naturelle. La méfiance et les hostilités ont souvent pour source l’ignorance ou des malentendus. Chacun doit apprendre à écouter l’autre différent et à essayer de le comprendre. Il n’y a pas d’alternative au respect de l’être humain. C’est un devoir.
La différence est une richesse. Surtout aujourd’hui, dans le cadre de la mondialité et des liens étroits entre les peuples. Il n’y a plus d’Orient ni d’Occident, il y a l’humanité. La modernité, l’universel et les valeurs des lumières sont le but de tous, ce qui n’exclut pas l’authenticité. A l’heure où le football retient l’attention, on remarque, preuve à l’appui, que l’amitié entre les citoyens différents peut être une réalité. C’est une fête du sport, mais surtout de l’humanité, dans la paix.
Le football fascine et montre son visage pacifique. C’est cela son succès moral, en plus de la beauté des gestes et des règles qui le caractérisent. C’est la dimension amitié, ressemblance et partage qui domine. C’est un acquis que tous les extrémistes sont en dehors du coup. Le foot montre qu’il est tout à fait possible de vivre ensemble, d’agir dans la saine émulation et de se respecter. Ce n’est pas une utopie. C'est le symbole de la mondialisation pacifique.
L’hégémonie mondiale a un double visage, celui des inégalités et celui de ces moments exaltants communs, comme des ponts qui lient les peuples. Chacun soutient son équipe nationale, symbole d’une identité, mais chacun peut supporter plusieurs équipes. Beaucoup de citoyens européens, toutes croyances, opinions et confessions confondues, supportent avec joie leur équipe nationale et une autre ou plusieurs équipes. Le sport favorise le rapprochement et le dépassement des clivages.
Certes, on sait que la FIFA, c’est aussi une grande histoire d’argent et d’influences, mais les citoyens supporteurs aiment le foot et l’amitié entre les peuples. Ce n’est pas une nouvelle religion ni une illusion, encore moins de la naïveté, mais c'est un signe que tous les humains se ressemblent : ils préfèrent la paix à la violence, ils préfèrent la fête à l’ennui des idéologies et aux discours qui cherchent à diviser et à opposer.
Certains observent aussi que les grandes compétitions sportives, à commencer par le football, peuvent favoriser le chauvinisme et la violence, plus encore peuvent servir de diversion pour détourner les gens des problèmes économiques et politiques et, par là, sont parfois instrumentalisées par les régimes répressifs. Cependant, tout événement est à double visage. Il peut être manipulé et être une occasion de progresser vers la civilisation et l’universel. Il faut apprendre à discerner.
Le stade, depuis l’Antiquité, est un enjeu du rapport entre la base et le sommet. Il peut produire du pire et du meilleur. De manière générale, un grand événement comme la Coupe du monde de football permet des avancées, des progrès pour connaître l’autre avec ses avancées et ses retards, avec ses ressemblances et ses dissemblances.
Rêver, mettre l’accent sur le commun, le beau et les performances humaines dans l’intérêt général, élever la condition humaine, faire reculer le fanatisme, le sport y contribue grandement. Le football, un vecteur de paix !
* Mustapha Cherif est philosophe, professeur des universités et auteur d’ouvrages sur le vivre-ensemble et le dialogue des cultures.
La différence est une richesse. Surtout aujourd’hui, dans le cadre de la mondialité et des liens étroits entre les peuples. Il n’y a plus d’Orient ni d’Occident, il y a l’humanité. La modernité, l’universel et les valeurs des lumières sont le but de tous, ce qui n’exclut pas l’authenticité. A l’heure où le football retient l’attention, on remarque, preuve à l’appui, que l’amitié entre les citoyens différents peut être une réalité. C’est une fête du sport, mais surtout de l’humanité, dans la paix.
Le football fascine et montre son visage pacifique. C’est cela son succès moral, en plus de la beauté des gestes et des règles qui le caractérisent. C’est la dimension amitié, ressemblance et partage qui domine. C’est un acquis que tous les extrémistes sont en dehors du coup. Le foot montre qu’il est tout à fait possible de vivre ensemble, d’agir dans la saine émulation et de se respecter. Ce n’est pas une utopie. C'est le symbole de la mondialisation pacifique.
L’hégémonie mondiale a un double visage, celui des inégalités et celui de ces moments exaltants communs, comme des ponts qui lient les peuples. Chacun soutient son équipe nationale, symbole d’une identité, mais chacun peut supporter plusieurs équipes. Beaucoup de citoyens européens, toutes croyances, opinions et confessions confondues, supportent avec joie leur équipe nationale et une autre ou plusieurs équipes. Le sport favorise le rapprochement et le dépassement des clivages.
Certes, on sait que la FIFA, c’est aussi une grande histoire d’argent et d’influences, mais les citoyens supporteurs aiment le foot et l’amitié entre les peuples. Ce n’est pas une nouvelle religion ni une illusion, encore moins de la naïveté, mais c'est un signe que tous les humains se ressemblent : ils préfèrent la paix à la violence, ils préfèrent la fête à l’ennui des idéologies et aux discours qui cherchent à diviser et à opposer.
Certains observent aussi que les grandes compétitions sportives, à commencer par le football, peuvent favoriser le chauvinisme et la violence, plus encore peuvent servir de diversion pour détourner les gens des problèmes économiques et politiques et, par là, sont parfois instrumentalisées par les régimes répressifs. Cependant, tout événement est à double visage. Il peut être manipulé et être une occasion de progresser vers la civilisation et l’universel. Il faut apprendre à discerner.
Le stade, depuis l’Antiquité, est un enjeu du rapport entre la base et le sommet. Il peut produire du pire et du meilleur. De manière générale, un grand événement comme la Coupe du monde de football permet des avancées, des progrès pour connaître l’autre avec ses avancées et ses retards, avec ses ressemblances et ses dissemblances.
Rêver, mettre l’accent sur le commun, le beau et les performances humaines dans l’intérêt général, élever la condition humaine, faire reculer le fanatisme, le sport y contribue grandement. Le football, un vecteur de paix !
* Mustapha Cherif est philosophe, professeur des universités et auteur d’ouvrages sur le vivre-ensemble et le dialogue des cultures.
Du même auteur :
Appel du 18 juin : La résistance au nazisme et les musulmans d’Europe
Le recul de la démocratie
Responsabilité individuelle et collective
Le désordre mondial
L'avenir de la relation islamo-chrétienne
Les USA et l’avenir du monde arabe
Ramadhan de l’examen de conscience
Jeûner et dialoguer
De la nécessité du débat interne
Trois Paroles
Les musulmans en Europe
Appel du 18 juin : La résistance au nazisme et les musulmans d’Europe
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