Le grand mufti d'Egypte Shawki Allam. © Dar Al-Ifta
Une fatwa sans précédent. Alors que l’aumône légale, la zakat al-maal, est une obligation religieuse destinée principalement à soulager le sort des pauvres et des nécessiteux, le mufti d’Egypte Shawki Allam a fait savoir qu’elle pouvait être reversée… à l’armée et aux forces de sécurité afin de soutenir leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme.
Lors d'une émission diffusée le 6 août sur la chaîne égyptienne On Live, le dignitaire religieux, à la tête de Dar Al-Ifta depuis février 2013, estime que la zakat qui bénéficie aux forces armées peut être considérée comme un don sur le sentier de Dieu dans la mesure où ces mêmes forces protègent les Egyptiens de leurs ennemis. Ces derniers incluent les Frères musulmans que le gouvernement en place a déclaré comme entité terroriste en 2013.
Cette fatwa passe mal auprès de nombre d'Egyptiens, qui vivent un contexte économique rude. Dans le même temps, le pouvoir militaire s’est considérablement renforcé par rapport à l’ère Moubarak. depuis le coup d’Etat en 2013 renversant Mohamed Morsi au profit du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi.
Depuis, les condamnations à la peine de mort ont dramatiquement augmenté, avec le soutien de Shawki Allam. Selon Amnesty International, l'Egypte est désormais le sixième pays qui a exécuté le plus grand nombre de condamnés (plus de 44) en 2016.
Le soutien affiché du grand mufti au pouvoir de Sissi lui a valu en 2016 d'être persona non grata en Afrique du Sud, où des organisations musulmanes ont fait savoir leur refus d'accueillir « le défenseur d'un gouvernement despotique ».
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