Le docteur Abdulrahman Abdulrab Mohamed a été sacré « meilleur médecin de l’année », vendredi 18 mars, à l’issue d’un vote internet en Hongrie. 12 000 patients ont voté parmi sur une centaine de médecins à l’initiative de la filiale hongroise du groupe pharmaceutique japonais Astellas Pharma. Son prix récompense chaque année un praticien pour sa compétence et ses qualités humaines. Il est organisé en partenariat avec l’Ordre des médecins et l’association des hôpitaux hongrois afin de freiner l’exode des médecins vers l’étranger.
Abdurahm Abdulrab Mohamed est un pédiatre de 46 ans installé en Hongrie depuis vingt ans. Né à dans une famille d’agriculteurs au Yémen, il décide de devenir pédiatre à l’âge de 12 ans après avoir vu sa petite sœur mourir après avoir avalé une pièce de monnaie. Il poursuit ses études à l’université de médecine de Szeged (sud de la Hongrie) suite au décrochage d’une bourse co-financée par les gouvernements hongrois et yéménite. Il entre en fonction en 1998, lorsque le pays autorise l’installation de médecins étrangers.
Cette récompense intervient dans un contexte de crise migratoire à l’échelle européenne. Le gouvernement nationaliste de Viktor Orban s’est illustré à plusieurs reprises par des positions xénophobes. « Ils ne frappent pas à notre porte, ils l’enfoncent sur nous (…) ; la Hongrie et toute l’Europe sont en danger », déclarait le Premier ministre devant le Parlement hongrois en septembre 2015. Il a notamment fait voter une loi criminalisant les immigrés illégaux.
Le docteur révèle à Libération qu’il a reçu des propositions de postes mieux rémunérés, notamment en Angleterre, mais qu’il les a refusées : « Je me sens comme un poisson dans l’eau à Gyula. C’est une ville tolérante, où Roumains, Allemands et Hongrois vivent en paix. » Il a par ailleurs obtenu la nationalité hongroise en 2007.
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