Le pape Benoît XVI a reçu en tête-à-tête samedi un philosophe musulman, l'universitaire algérien Mustapha Cherif.
Cette rencontre exceptionnelle, qui n'a pas été annoncée par le Vatican, a eu lieu dans le bureau personnel du souverain pontife et a duré une demi-heure, a précisé l'universitaire.
"Le pape m'a écouté avec beaucoup d'attention, beaucoup de bonté, et il y a eu un véritable échange", a indiqué Mustapha Cherif.
M. Cherif, qui enseigne à l'université l'Alger et a été en France l'un des fondateurs d'un groupe de dialogue islamo-chrétien (le GAIC), avait demandé à être reçu par le pape il y a plusieurs mois, avant le discours prononcé par Benoît XVI à Ratisbonne (Allemagne).
Cependant la rencontre a porté pour une grande part sur ce discours, car Mustapha Cherif a souhaité pour commencer "répondre aux questions que posait son discours", notamment sur la liberté, la raison et la violence dans le Coran, a-t-il expliqué à l'AFP.
"Je lui ai dit que tout comme l'Evangile, le Coran demande aux croyants de pardonner, de patienter et d'être miséricordieux, et le recours à la violence à titre collectif n'est autorisé qu'en cas d'agression dans des conditions strictes, comme le disait aussi Saint Augustin", a précisé M. Cherif.
Le philosophe algérien a aussi fait plusieurs propositions au pape, dont l'organisation d'un colloque international islamo-chrétien "sur le thème de la lutte contre la haine raciale et religieuse".
Le souverain pontife "m'a dit qu'il considérait l'islam comme une grande religion et que nous devons témoigner ensemble de la dimension religieuse de l'existence", a-t-il dit.
"Le pape a dit qu'il réfutait la logique du choc des civilisations", a ajouté M. Cherif.
"Ma démarche est celle d'un théologien qui recherche le dialogue, qui refuse la polémique", a expliqué à l'AFP l'universitaire, âgé de 50 ans, auteur de plusieurs livres dont "l'Islam et la tolérance" et "Islam et Occident".
Mustapha Cherif s'était publiquement inquiété en avril dernier du départ de l'archevêque chargé au Vatican du dialogue avec l'islam, Mgr Michael Fitzgerald, très apprécié dans le monde musulman. Il avait alors écrit au pape une première lettre, et lui a écrit une seconde fois après Ratisbonne.
Cette rencontre exceptionnelle, qui n'a pas été annoncée par le Vatican, a eu lieu dans le bureau personnel du souverain pontife et a duré une demi-heure, a précisé l'universitaire.
"Le pape m'a écouté avec beaucoup d'attention, beaucoup de bonté, et il y a eu un véritable échange", a indiqué Mustapha Cherif.
M. Cherif, qui enseigne à l'université l'Alger et a été en France l'un des fondateurs d'un groupe de dialogue islamo-chrétien (le GAIC), avait demandé à être reçu par le pape il y a plusieurs mois, avant le discours prononcé par Benoît XVI à Ratisbonne (Allemagne).
Cependant la rencontre a porté pour une grande part sur ce discours, car Mustapha Cherif a souhaité pour commencer "répondre aux questions que posait son discours", notamment sur la liberté, la raison et la violence dans le Coran, a-t-il expliqué à l'AFP.
"Je lui ai dit que tout comme l'Evangile, le Coran demande aux croyants de pardonner, de patienter et d'être miséricordieux, et le recours à la violence à titre collectif n'est autorisé qu'en cas d'agression dans des conditions strictes, comme le disait aussi Saint Augustin", a précisé M. Cherif.
Le philosophe algérien a aussi fait plusieurs propositions au pape, dont l'organisation d'un colloque international islamo-chrétien "sur le thème de la lutte contre la haine raciale et religieuse".
Le souverain pontife "m'a dit qu'il considérait l'islam comme une grande religion et que nous devons témoigner ensemble de la dimension religieuse de l'existence", a-t-il dit.
"Le pape a dit qu'il réfutait la logique du choc des civilisations", a ajouté M. Cherif.
"Ma démarche est celle d'un théologien qui recherche le dialogue, qui refuse la polémique", a expliqué à l'AFP l'universitaire, âgé de 50 ans, auteur de plusieurs livres dont "l'Islam et la tolérance" et "Islam et Occident".
Mustapha Cherif s'était publiquement inquiété en avril dernier du départ de l'archevêque chargé au Vatican du dialogue avec l'islam, Mgr Michael Fitzgerald, très apprécié dans le monde musulman. Il avait alors écrit au pape une première lettre, et lui a écrit une seconde fois après Ratisbonne.