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Sur le vif

Le parti de Geert Wilders veut en finir avec l'islam aux Pays-Bas

Rédigé par La Rédaction | Mardi 23 Décembre 2014 à 17:30

           


Jusqu’alors soupçonné d’« incitation à la haine » en raison de ses propos anti-marocains, Geert Wilders sera finalement jugé pour ce motif par la justice des Pays-Bas. « Les hommes politiques peuvent aller loin dans leurs déclarations, grâce à la liberté d'expression, mais cette liberté s'arrête avec l'interdiction de discriminer » a indiqué, jeudi 18 décembre, le parquet néerlandais dans un communiqué.

Interrogé par la police, Geert Wilders a déclaré le 8 décembre ne pas regretter ses propos. « J'estime qu'il est de ma responsabilité, en tant qu'homme politique, d’attirer l’attention sur le problème que pose la présence des Marocains aux Pays-Bas (...). Dans ma lutte pour la liberté et contre l'islamisation de notre pays, je ne me laisserai jamais museler par qui que ce soit », a déclaré le leader de l’extrême droite néerlandaise.

A l'annonce de son procès, Geert Wilders a sous-entendu l’existence d’un lien entre la popularité de sa formation, le Parti pour la liberté (PVV), qui « ne semble pas plaire à l'élite » politique, et la décision du parquet. « Le fait que je doive me présenter devant un juge est une parodie de justice : le parquet devrait s'occuper de poursuivre les jihadistes au lieu de me poursuivre, moi », a encore ajouté le chef du PVV, en référence à la centaine de ressortissants des Pays-Bas partis en Irak et en Syrie.

Fin novembre, son parti, qui avait déjà plaidé en 2012 l’interdiction des minarets et l’arrêt de la construction des lieux de prières, a franchi un nouveau pas. Le PVV s’est cette fois prononcé pour la fermeture de toutes les mosquées aux Pays-Bas. « Le message doit être clair : le pays doit être désislamisé », a affirmé le 26 novembre Machiel de Graaf, député et porte-voix de Geert Wilders, lors d’un débat au Parlement. Il avait à cette occasion évoqué « l’avalanche d’enfants prénommés Muhammad » dans les écoles ou encore « la particularité, l’identité et la culture néerlandaises menacées par l’immigration et l’utérus ». Ces déclarations racistes avaient alors suscité un tollé au sein de la classe politique néerlandaise.

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