En France, un collectif féministe ont mis en avant des « femmes à barbes » pour dénoncer la faible sous-représentativité des femmes dans le monde politique.
La France veut donner des leçons sur l’égalité hommes-femmes mais elle a encore bien des efforts à fournir pour parvenir au respect de la parité dans le monde politique.
François Hollande et son Premier ministre ont tenu à nommer autant d’hommes que de femmes dans le gouvernement : sur les 37 ministres, 14 sont des femmes mais la plupart des ministères régaliens sont encore tenus par des hommes, à l’exception du ministère de la Justice, octroyé à Christiane Taubira.
Par ailleurs, les cabinets ministériels restent essentiellement aux mains des hommes puisque seules 38 femmes sur 140 ont été officiellement nommées dans des postes à responsabilités, a fait savoir Libération jeudi 31 mai. La réalité est largement moins reluisante que ce que laissent entrevoir les principes.
François Hollande et son Premier ministre ont tenu à nommer autant d’hommes que de femmes dans le gouvernement : sur les 37 ministres, 14 sont des femmes mais la plupart des ministères régaliens sont encore tenus par des hommes, à l’exception du ministère de la Justice, octroyé à Christiane Taubira.
Par ailleurs, les cabinets ministériels restent essentiellement aux mains des hommes puisque seules 38 femmes sur 140 ont été officiellement nommées dans des postes à responsabilités, a fait savoir Libération jeudi 31 mai. La réalité est largement moins reluisante que ce que laissent entrevoir les principes.
Les partis ne veulent pas sacrifier des hommes sur l’autel de la parité
La domination masculine est plus criante sur les bancs de l’Assemblée nationale, qui se prépare à se renouveler les 10 et 17 juin. A ce jour, 109 femmes pour 577 députés sont élues, soit à peine 19 % et le Sénat ne fait guère mieux avec 80 élues pour 261 sénateurs (23,5 %).
Sur les 6 591 candidats aux législatives, 2 641 femmes (40 %) ont présenté leur candidature à la députation. Du Front national à Europe Ecologie-Les Verts en passant par le Front de gauche ou encore Debout la République mené par l’énigmatique Nicolas Dupont-Aignan, tous les partis essaient de respecter la parité. Le Parti socialiste et le MoDem atteignent la barre des 40 % à 45 % mais les femmes continuent, comme ailleurs, d’hériter de circonscriptions difficiles, diminuant ainsi leurs chances de parvenir à l’Assemblée.
Comme en 2007, le mauvais élève de la parité est sans conteste l’UMP où seuls 28 % des candidats sont des femmes. Preuve en est de l’amende que paye chaque année le parti. Car une loi en vigueur depuis le 6 juin 2000 tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux impose aux partis de présenter un nombre égal de candidats masculins et féminins, à 2 % près, sous peine de ne pas se voir remettre la totalité des subventions publiques qui leur sont attribuées.
Résultat : l’UMP est mise à l’amende à hauteur de 4 millions d’euros par an quand le PS doit renoncer aux alentours de 500 000 euros. Les partis politiques français traditionnels ont encore du pain sur la planche pour respecter la loi.
Sur les 6 591 candidats aux législatives, 2 641 femmes (40 %) ont présenté leur candidature à la députation. Du Front national à Europe Ecologie-Les Verts en passant par le Front de gauche ou encore Debout la République mené par l’énigmatique Nicolas Dupont-Aignan, tous les partis essaient de respecter la parité. Le Parti socialiste et le MoDem atteignent la barre des 40 % à 45 % mais les femmes continuent, comme ailleurs, d’hériter de circonscriptions difficiles, diminuant ainsi leurs chances de parvenir à l’Assemblée.
Comme en 2007, le mauvais élève de la parité est sans conteste l’UMP où seuls 28 % des candidats sont des femmes. Preuve en est de l’amende que paye chaque année le parti. Car une loi en vigueur depuis le 6 juin 2000 tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux impose aux partis de présenter un nombre égal de candidats masculins et féminins, à 2 % près, sous peine de ne pas se voir remettre la totalité des subventions publiques qui leur sont attribuées.
Résultat : l’UMP est mise à l’amende à hauteur de 4 millions d’euros par an quand le PS doit renoncer aux alentours de 500 000 euros. Les partis politiques français traditionnels ont encore du pain sur la planche pour respecter la loi.
La France, mauvais élève en Europe
L’intégration des femmes en politique ailleurs en Europe est bien meilleure. En tête de classement, on trouve les pays scandinaves tels la Suède, la Finlande, la Norvège et le Danemark avec des taux atteignant entre 39 et 45 %.
Selon le classement arrêté au 31 mars et établi par l'Union interparlementaire, l'organisation internationale des Parlements, le Rwanda est classé en première position avec 56,3 % de femmes dans son Parlement. La France n’arrive qu’en 69e position sur les quelque 150 pays présents dans le tableau. Et peu importe que la démocratie ne soit pas l’usage de tous les Etats, tous ont été notés. Les comparer aussi simplement n'en est qu'impossible.
Selon le classement arrêté au 31 mars et établi par l'Union interparlementaire, l'organisation internationale des Parlements, le Rwanda est classé en première position avec 56,3 % de femmes dans son Parlement. La France n’arrive qu’en 69e position sur les quelque 150 pays présents dans le tableau. Et peu importe que la démocratie ne soit pas l’usage de tous les Etats, tous ont été notés. Les comparer aussi simplement n'en est qu'impossible.
La Tunisie, une exception du monde arabe
Notons le cas particulier de la Tunisie, qui a subi de gros bouleversements politiques depuis la chute de Ben Ali en janvier 2011. Aux élections de l’Assemblée constituante en octobre 2011, les femmes représentent 27 % (58) des 217 députés élus contre 19 % en France. Ennahdha, grand vainqueur des élections, dont on craignait la remise en cause des droits acquis par la gent féminine, a réussi à aligner un taux de 44 % puisque 39 des 89 élus sont des femmes. Ce chiffre lui permet d'occuper la 34e position du classement de l'Union interparlementaire et surtout la première des pays arabes.
Toutefois, la sous-représentativité des femmes dans les Parlements des pays arabes restent encore très pesante. En Egypte, le taux de représentation des femmes à l'Assemblée du peuple est même tombé de 12 à 2 % (10 femmes sur 508) à l’issue des premières législatives post-Moubarak en novembre dernier.
Le non-respect de la parité politique dans le monde est loin d’être un problème régional. Les pays la respectant se comptent sur les doigts de la main. Les femmes devront batailler encore longtemps pour bousculer l'ordre établi.
Toutefois, la sous-représentativité des femmes dans les Parlements des pays arabes restent encore très pesante. En Egypte, le taux de représentation des femmes à l'Assemblée du peuple est même tombé de 12 à 2 % (10 femmes sur 508) à l’issue des premières législatives post-Moubarak en novembre dernier.
Le non-respect de la parité politique dans le monde est loin d’être un problème régional. Les pays la respectant se comptent sur les doigts de la main. Les femmes devront batailler encore longtemps pour bousculer l'ordre établi.