Moins d’un mois après avoir élu leurs députés, les Tunisiens retourneront aux urnes, dimanche 23 novembre, pour élire leur chef de l’Etat. Une élection en deux temps : le second tour aura lieu le 28 décembre.
Le candidat vainqueur du scrutin sera alors le 4e président élu depuis l’indépendance et, surtout, le second président d'une Tunisie libre depuis la chute de Ben Ali. Les Tunisiens de France, qui représentent environ la moitié des 360 000 électeurs inscrits à l’étranger, ont commencé à voter dès vendredi 21 novembre.
Pour la première élection présidentielle organisée depuis la révolution de 2011, 27 candidats ont déposé leur dossier de candidature. Un nombre élevé de prétendants, sans Ennahdha, en recul aux législatives avec 30 % des sièges à l’Assemblée et qui a décidé de ne soutenir publiquement aucun candidat. Deux se sont retirés de la course une semaine avant le scrutin, portant le nombre des prétendants à 25.
Béji Caïd Essebsi, le chef de Nidaa Tounes, le parti vainqueur des législatives, apparaît comme le favori de l’élection. Pendant la campagne, il a prôné la restauration de l’autorité de l’Etat et s’est montré farouchement opposé aux islamistes. « Nous voulons un Etat du XXIe siècle, un Etat de progrès. Ce qui nous sépare de ces gens là, ce sont 14 siècles », déclare-t-il régulièrement à propos d’Ennahdha. Il s’est référé à de nombreuses reprises au père de l’indépendance Habib Bourguiba, dont il a été plusieurs fois ministre. Le vieil homme – il fêtera bientôt ses 88 ans – a ensuite officié sous Ben Ali, l’ancien président déchu.
Un parcours qui permet à son principal opposant, Moncef Marzouki,, le président sortant et candidat à sa propre succession, de se présenter comme le candidat de la rupture avec le passé. Ses adversaires lui reprochent de s’être allié avec les islamistes, lui se positionne en rassembleur des laïcs et des islamistes. Le Congrès pour la République, le parti dont il est issu, n’a obtenu que quatre sièges sur les 217 que compte le parlement lors des dernières élections mais Moncef Marzouki se prévaut des trois ans d'expérience à la tête du pays. Ce dernier a annoncé qu'il se retirera de la vie politique s'il n'est pas élu.
Une nouvelle Tunisie est à bâtir : ses habitants sont appelés à choisir le président qui serait à même de renforcer les acquis de la révolution pour une meilleure transition démocratique.
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