Les amalgames, les rapprochements idiots entre Islam et terrorisme, la bêtise alliée à la pauvreté d’esprit, tels sont les qualificatifs qu’ils conviendraient d’appliquer à ce que les journalistes danois et norvégiens auteurs des caricatures du Prophète de l’Islam qualifient de « liberté d’expression ». Reprises ce mercredi dans la livraison du quotidien français France-Soir, le journal se justifie en arguant du fait que la publication des caricatures intervient « non par goût gratuit de la provocation, mais parce qu'ils constituent l'objet d'une controverse d'ampleur mondiale qui n'a rien de moins pour enjeu que l'équilibre et les limites mutuelles, en démocratie, entre le respect des croyances religieuses et la liberté d'expression ».
Limites
Mais où se situe, dans ces dessins, les limites […] entre le respect des croyances religieuses et la liberté d'expression » ? Apparemment nulle part, puisque sur plusieurs d’entre eux, l’on peut voir l’image du Prophète associée tantôt au terrorisme –avec une bombe dans le turban, tantôt à la violence –entre deux femmes et armé d’une épée. Et les faits sont d’autant plus graves que l’Islam interdit toute reproduction du Prophète, et que les journalistes sont censés le savoir.
Sur le plan diplomatique, ces publications auront eu pour conséquence le retrait de plusieurs ambassades arabo-musulmanes du Danemark et la convocation des représentants de ce pays dans les états islamiques. « Nous invitons le gouvernement danois à prendre les mesures nécessaires pour punir ceux qui sont responsables de ce mal et d'agir pour que cela ne se reproduise pas » ont dans le même temps déclaré hier les ministres des Affaires étrangères des états de la Ligue arabe réunis à Tunis. « La presse européenne […] craint d'être accusée d'antisémitisme, mais invoque la liberté d'expression lorsqu'elle caricature l'islam » a quant à lui déclaré Amr Moussa, secrétaire de la Ligue arabe.
Le journal danois a récemment exprimé ses « regrets » d’avoir offensé les musulmans, sans toutefois présenter d’excuses. Précisant que «les médias décident seuls quelles caricatures ils veulent publier», le premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen a expliqué : « J'ai personnellement un tel respect pour les croyances religieuses des gens que je n'aurais jamais pu représenter Mahomet, Jésus ou d'autres figures religieuses d'une manière pouvant être insultante pour d'autres ».
Le journal danois a récemment exprimé ses « regrets » d’avoir offensé les musulmans, sans toutefois présenter d’excuses. Précisant que «les médias décident seuls quelles caricatures ils veulent publier», le premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen a expliqué : « J'ai personnellement un tel respect pour les croyances religieuses des gens que je n'aurais jamais pu représenter Mahomet, Jésus ou d'autres figures religieuses d'une manière pouvant être insultante pour d'autres ».